Monument du mélodrame coréen avec ses qualités et défauts
A moment to remember distille ses émotions de manière frénétique. Débutant comme un simple film de romance coréen à l'humour local très facile (avant même de s'échanger un mot, les deux héros se rotent au visage), Lee Jae-Han parvient finalement à hisser son oeuvre bien plus haut que la moyenne du fait de sa grande facilité à modifier le ton général du long métrage, passant de la comédie au film romantique, du film romantique au mélodrame pour finalement aboutir à un résultat parfaitement dosé entre rires et larmes. A moment to remember développe donc le thème de la maladie et du souvenir après s'être aventuré une bonne heure dans le registre du film romantique par excellence : deux inconnus se rencontrent par magie, se recroisent et s'aiment. Le ton est donné, aucune fioriture de la part du cinéaste qui prend le temps d'installer son climat de pure joie de vivre et de bons sentiments mielleux comme on les aiment, avec toutes les ficelles scénaristiques faciles qui en découlent, là est la marque de la comédie dramatique vraiment populaire. Mais là où Lee Jae-Han surprend, c'est dans cette faculté à détourner son oeuvre, pire même l'on ne pensait pas que A moment to remember allait évoquer aussi franchement la maladie, la perte de mémoire, dans la mesure où cette thématique peinait à s'imposer parmi ce trop plein de bons sentiments, adorables certes, mais sans grande originalité. Le film n'est donc pas une comédie dramatique à prendre à la légère et ce malgré ses énormes facilités et son chemin déjà tout tracé avant même que les rebondissements n'interviennent. On le sait, le bonhomme va tout faire pour aider sa copine malgré le faussé social qui les opposent (jeune bourgeoisie contre milieu ouvrier) et la maladie qui prend de plus en plus de place au sein de leur couple.
Le spectateur plus ou moins réceptif au récit de Lee Jae-Han ressentira de la peine mais aussi une certaine compassion, au même titre que Chul-Soo qui constate au fur et à mesure que le temps passe les dégâts que causent la maladie sur Su-Jin, c'en est même désespérant à tel point qu'on espère ne jamais tomber dans les bras de cet "effaceur de mémoire" sous peine d'en crever moralement. Il n'y a donc pas de complaisance de la part du cinéaste sur le sort réservé à Su-Jin et dieu merci, même si le traitement de son personnage témoigne parfois d'une grande simplicité, la maladie faisant ravage un peu trop rapidement à mon goût du fait du format "cinéma" empêchant de développer davantage la thématique de la maladie en moins de deux heures chrono. Ceci dit, A moment to remember dispose de toute une panoplie d'ingrédients miraculeux pour asseoir définitivement sa réputation de grand drama : superbe portrait de deux jeunes mariés plein de projets, réalisation sans effets tape-à-l’œil (malgré un ou deux filtres colorés pas bien utiles), galerie de personnages attachants (le vieux maître architecte, le médecin déjanté) et score de bonne facture à défaut de faire montre d'une originalité surprenante. N'oublions pas non plus ce final, superbe, non sans rappeler celui de Big Fish de Tim Burton, là aussi un autre grand film dramatique pourtant décrié par une bonne partie des fans. Mais que serait A moment to remember sans la prestation de Son Ye-Jin, impressionnante de justesse et belle comme un ange.
[Director's Cut] J'ai oublié quelques longueurs.
N'ayant pas eu la possibilité de voir la version cinéma et la version remontée, je me suis donc rabattu directement sur la version longue pour ne rien rater de l'histoire. tout d'abord le réalisateur passe un message pour remercier les personnes qui ont permis cette version longue et il déclare également que même la version cinéma avait été montée par lui même et que la nouvelle est faite simplement pour approndire certains points sentimentaux du récit. Donc même si je n'est pas vu la version cinéma, je peut quand même affirmer que le coté émotionnel est très approfondi, et que ça parait bien plus sérieux que certains mélodrame qui survolent leur histoire. Ici, on assiste bien à toutes les étapes de la maladie évoluant dans le cerveau de Su-Jin, interprétée fantastiquement par la jeune Son Ye-Jin (et pour ceux qui pourrait croire que j'ai balancé un spoiler en parlant de la maladie, le titre original du film est "L'effaceur dans ma tête" qui est plus explicite). Et c'est même très bien fait, car au début on ne fait pas trop qu'elle est malade alors qu'elle oubie plein de trucs, mais un peu comme n'importe qui oublie qu'il a bu dans la tasse de son frère sans faire exprès ; ça reste incidieux au milieu de la romance et apparaît ensuite plus clair alors que, pendant qu'on finit par s'en rendre compte, on souhaite de tout coeur qu'on se fasse des films et qu'en fait elle est juste étourdie.
Cela dit, il faut reconnaître que le film contient certaines longueurs mais l'histoire est tellement bien construite qu'on reste quand même accroché au récit. De plus, comme dit plus haut, Son Ye-Jin est remarquable et Jeong Wu-Seong est comme d'habitude parfait dans le rôle taillé pour lui. Et le final, qu'elle beauté ; le film fait passer des larmes de tristesses aux larmes de joies en moins d'un tour de trotteuse. C'est fantastique. Ce film est vraiment très beau même si un peu long ; son scénario très bien construit en est son plus gros point fort et les acteurs aident pour beaucoup dans l'achèvement. Je me demande ce qui peut être supprimé pour la version cinéma ; parce que là je ne voit vraiment pas.
Demi-échec ou demi-succès ?
A Moment to Remember fait partie des classique romances dramatiques coréennes. Vu le traitement et les reprises qui se succèdent au long du film, on a parfois l'impression d'avoir plus affaire à une série TV qu'à un film. Car ce dont le film souffre le plus, c'est sans nul doute de trop de longueurs. Du plus, bien que romantique, le film a une prétention au réalisme qui ne vient jamais se concrétiser. La relation entre les deux héros notamment ne va jamais au-delà des conventions. L'image d'histoire d'amour idéale qui est donnée se serait justifiée si la romance pouvait devenir à un moment un peu plus exacèrbée, permettant de basculer dans le merveilleux à l'instar de
Windstruck. Ici l'on reste entre deux, pas de romance extrème, ni de véritable réalisme comme dans
Marriage Is A Crazy Thing. Au bout du compte, malgré quelques moments où l'intérêt se réveille un peu et malgré une bonne interprétation des deux acteurs principaux, le film souffre de trop d'inégalités et de longueurs pour s'imposer vraiment malgré un final émouvant.
25 septembre 2005
par
jeffy
WOW
franchement, vraiment pas mal ce film. La deuxième fois que je vois ce film et je viens de me rendre compte qu'on est entourés de personnes qui sont vraiment à plaindre. et je dis pas ça de manière ironique.
comme d'habitude, son ye jin a la classe totale. Pour l'instant, j'ai vu que des films où il lui arrive des problèmes (et elle joue pas mal du tout dans les drames), mais j'aimerais vraiment la voir dans autre chose.
Sinon, j'ai particulièrement bien aimé la bande son.
que dire de plus????
ben, si vous aimez le genre, vous gênez pas, regardez ce film. mais si vous en avez vraiment marre de pleurer devant un film coréen, passez votre chemin.
moi, personnellement, je vous le conseille!!!!!!!!!!!!!
Très beau film
De très belles images, une très belle syj, une très belle histoire d'amour.. doté d'une entrée en matière remarquable et d'un personnage masculin très interessant, ce film laisse tout de même une petite impression de déjà vu.. à chacun de voir. cependant, cela n'empêche en rien d'apprécier pleinement cette histoire d'amour pas comme les autres.
18 février 2005
par
otcho
Love story
2h24 pour la director's cut, donc à peu pres autant de larmes versées par les acteurs, le ton mélodramatique est beaucoup trop poussé, renforcé par les longueurs et temps morts.
Le reste est totalement réussi, démarrage très fort du film, le coup de foudre est impeccable, le rythme assez rapide puis le temps s'efface,se fige..et repart au grés des chutes de l'héroine.
Les acteurs sont excellents, JEONG Wu-Seong enchaine de très bons rôles après le superbe "Mutt Boy". Reste la musique, bien choisie au début du film, elle devient épouvantable de longueurs par la suite, dommage.
Non, vraiment, il y en a plus que marre de ces mélos coréens à base de maladies incurables qui n'apportent absolument rien au cinéma et sur lesquels il n'y a pas lieu de s'étendre.
On se repassera donc un "To live is better than to die" de Chen Weijun, pour la peine.