DVD Windtalkers
France Télévisions Distribution

image

Un transfert de bonne tenue niveau chromas et définition malgré de légères carences au niveau contrastes.

son

Une VO 5.1 et une VF 5.1 bien spatialisées lors des passages intimistes et musicaux, bien pétaradantes lors des batailles. VF DTS non testée. Petit bémol: l'absence de VO DTS

sous-titres

Excellents sous-titres français pour le film et les suppléments. A noter la possibilité de visionnage du film en VO et VF avec seulement les dialogues navajos sous-titrés.

bonus

DVD2:

Le documentaire Une Balle dans l'Assiette supervisé par Caroline Vié-Toussaint, auteur d'un excellent bouquin sur John Woo, est un pur régal d'une heure pour tout fan du cinéaste: le début donne le ton, suite de plans sur Los Angeles suivi de John Woo au balcon, vetu tout de noir et tirant sur sa cigarette comme ont pu le faire ses héros, à l'image d'un documentaire qui vise à montrer qu'il n'y a aucune frontière entre l'homme au quotidien et l'oeuvre. On suit ainsi le cinéaste faire ses courses, au restaurant avec ce que l'on peut véritablement appeler le clan Woo, on le voit choisir avec minutie les aliments qu'il va cuisiner et enfin littéralement au four et au moulin expliquant l'analogie entre sa passion pour l'art cinématographique et sa pratique de l'art culinaire. Durant tout le documentaire, le cinéaste évoque ses chocs cinématographiques (la Nouvelle Vague qui lui a donné confiance en ses capacités de réussir un jour au cinéma, Melville, Peckinpah, Scorcese), ses débuts précoces en tant que réalisateur, la difficulté à s'intégrer à l'industrie cinématographique hongkongaise au coté très fermé, le rebond de sa carrière cinématographique grac à Tsui Hark, son insistance pour faire jouer à Chow Yun Fat des roles de gangsters contre l'avis de ses producteurs, les réactions des spectateurs américains aux test screenings de Hard Target, son désir de s'intégrer à l'Amérique et à Hollywood sans se renier. En contrepoint, le "clan Woo" passe à l'interview: sa femme, sa fille, Kirk Wong, l'ex-critique David Chute devenu son attaché de presse, Terence Chang entre autres. Parmi les beaux moments du documentaire, on a la joie naive de Woo recevant un poster dédicacé spécialement par Belmondo. Le documentaire est entrecoupé de photos des films du cinéaste, d'extraits de ses films, d'affiches et de jaquettes vidéo, de quelques pièces dédicacées par Woo pour sa biographe et de couvertures de journaux français et anglo-saxons consacrées au cinéaste.

L'autre gros morceau est le documentaire le Secret des Navajos qui offre un contrepoint bienvenu au film. On rigole aux scènes de l'accueil des engagés navajos par les marines qui reprennents (meme si ce serait plutot l'inverse) mot pour mot certains passages du début de Full Metal Jacket. Pour le reste, à l'aide du point de vue d'anciens code talkers et d''historiens, le documentaire évoque l'importance d'une communauté qui fut comme le rappellent les historiens oppressée par les Américains pendant un siècle (pensionats forcés, brimades au cas où les pensionnaires parleraient navajo) pour gagner les batailles de Saipan ou Iwo Jima. Le documentaire évoque les 25 ans de secret défense sur le sujet avant la reconnaissance tardive de leur role par la nation américaine, l'utilisation du code durant la guerre de Corée, son abandon au Viet-Nam, le role joué par l'engagement actif et toujours vivace de nos jours des Navajos dans le corps des Marines dans leur promotion sociale (certains anciens code talkers devinrent avocats) et enfin la position particulière des vétérans code talkers dans leur communauté. Le témoignage le plus émouvant demeure néanmoins le témoignage de ce photographe japonais à la recherche d'un reportage aux US qui stmpathisa avec d'anciens code talkers et devint le photographe officiel de l'association des vétérans code talkers.

Le reste, c'est une suite de trailers français et us (dont un contenant un baiser Cage/O Connor et eux deux en décapotable face au rivage, deux scènes qui ne sont pas à ma connaissance dans le cut final), de spots télévisés us, un trop court making of de 10 minutes, une interview trop courte de Nicholas Cage et Adama Beach qui pourrait se résumer par "à questions plates réponses plates", une interview de Woo et de l'ancien code talker Chester Nez plus intéréssante mais s'arretant au bout de 4 minutes. Le commentaire audio sous-titré de Woo est intéréssant mais souffre sur certains points de faire double emploi avec ce que le cinéaste dit sur les autres suppléments. Il y parle de sa complicité avec Cage, Slater (qualifié de grand acteur!!!!!!), parle en bien de son directeur de la photo Jeffrey Kimball (dont le talent est à des années lumière de celui d'un Peter Pau, on comprend désormais pourquoi Woo n'a jamais réussi à faire de film us du calibre d'un the Killer...), évoque sa volonté contrariée de filmer les batailles de façon fluide, sa volonté de réaliser le film de façon documentaire, de "faire peur" au spectateur en montrant l'horreur de la guerre, de l'influence de ses collaborateurs qui l'ont poussé à rajouter des ralentis lors des batailles, des projections test (qui existent aussi à HK), de la référence à A l'Ouest Rien de Nouveau du plan du papillon et enfin du Director's Cut qui développerait plus ses personnages.

Un bon boulot en attendant le triple DVD us.

presentation

Excellents menus animés avec le (très soulant) score du film. Bel étui cartonné.

rapport qualité/prix

Une très bonne édition en attendant le zone 1 du Director's Cut. On peut néanmoins critiquer le trop de brièveté de certains suppléments ainsi que la VO DTS aux abonnés absents.


16 septembre 2003
Ordell Robbie | ses autres critiques Photos non contractuelles.
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