Cette actrice née le 8 novembre 1933 à Tokyo et commence à apparaitre à l'écran dès 1952 incarne la transition entre le cinéma japonais de l'age d'or et la Nouvelle Vague des années 60: elle aura d'abord tourné assez vite sous la houlette de Mizoguchi -Les Musciens de Gion (1953), la Rue de la Honte (1956)- et Ozu -Herbes Flottantes (1959)-, Ichikawa Kon (la Vengeance d'un Acteur (1963) entre autres) et Kawashima Yuzo mais c'est le cinéaste phare de la Nouvelle Vague Masumura Yasuzo qui en fera son actrice fétiche dans des roles de femmes déterminées et insoumises que les nippocinéphiles n'ont pas oublié -bisexuelle dans Manji (1964), mémorable en infirmière dans l'Ange Rouge (1966) ou en amante dans la Femme de Seisaku (1965) pour ne citer que les plus connus-. Après un célèbre épisode de Zatoichi -Zatoichi contre Yojimbo (1970)- et le sixième épisode de la série Tora San (1971), sa carrière se ralentit durant toute la décennie 70 même si elle participe à un documentaire hommage à Mizoguchi en 1974; on ne la voit de nouveau au cinéma qu'en 1987 -Princess from the Moon d'Ichikawa Kon aux cotés de Mifune-. Et plus récemment dans la série télévisée Tokugawa Yoshinobu (1998). Elle demeure encore très populaire au Japon et sa filmographie titanesque -80 films- pas avare en perles a définitivement fait sa place dans l'histoire du cinéma japonais et du cinéma tout court.
source: cinéastes.net
Ordell Robbie
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