Rithy PANH

Rithy Panh n’a signé en tout et pour tout que 3 films de fiction, mais son nom est déjà aux lèvres de beaucoup de cinéphiles et de festivaliers : c’est en effet le seul cinéaste cambodgien actuel, un cinéaste qui a la lourde tâche d’évoquer les 20 dernières années de l’Histoire de son pays, ce dernier ayant connu l’un des génocides les plus terribles de la planète (2 millions de morts…).

Né à Phnom Penh en 1964, Rithy Panh est le cadet d’une famille de 9 enfants. Son père, instituteur très large d’esprit, a entrepris le tour du monde pour constater les différents modes d’éducation inhérent à chaque pays… En 1975, il est enrôlé dans les camps de rééducation des Khmers Rouges qui viennent d’entrer dans la capitale. Mais à 15 ans, en 1979, il réussit à s’échapper pour la Thaïlande. L’année suivante, il gagne la France puis parvient à intégrer l’IDHEC.

Il signe dès 1989 un premier documentaire déjà primé, Site 2, sur les réfugiés cambodgiens. Viennent ensuite Souleymane Cissé, un portrait du grand réalisateur malien, et Cambodge, entre guerre et paix, nouveau documentaire sur l’actualité de son pays.

En 1993, il se lance dans le long métrage de fiction avec un film encore teinté de docu : Les gens de la Rizière. Il met 5 ans à réaliser Un Soir après la Guerre, mélo sur fond d’évènements historiques pas drôles qui émeut pas mal de ses spectateurs (diffusé sur Canal + puis sur Arte en 2001). Son nouveau film, présenté à Deauville, ne sortira qu’à la fin de l’année 2001 sur les écrans…

Ghost Dog