Pffff...
C'est vraiment du film d'exploitation de base, et pas vraiment mon style, donc...
Je conseillerai pas Zero Woman, sauf peut-être aux fans du genre.
Vingt ans après
Prototype de la déclinaison bâtarde, ZERO WOMAN est un des premiers films de toute une série de Direct-to-Video d’après un superbe long-métrage originel connu des amateurs sous le titre français des MENOTTES ROUGES.
De la justicière impitoyable de l’oeuvre de Yukio NODA avec la sublime Miki SUGIMOTO en 1974, il ne reste vingt ans après que la plastique irréprochable de l’actrice et la violence graphique. Pour le reste, on est bien dans le cinéma Z, budget minime, réalisation faiblarde,acteurs déplorables, scénario ultra codifié, laideur des décors et des costumes, le but étant bien de voir un maximum de sexe et de sang. Quant à la vision sans concession de la société (flics pourris, mafieux lâches) elle est ici forcément beaucoup moins convaincante que celle de son modèle. Toute la saveur de ce style de productions réside alors dans le savoir-faire et l’inventivité du réalisateur et de son équipe, touché parfois par la grâce pour donner une œuvre jouissive voire novatrice.
Malheureusement, cet opus de ZERO WOMAN (qui en compte prés d’une dizaine) n’a ni le charme d’un nanar revendiqué, ni la capacité à provoquer un plaisir immédiat pour cinéphile averti. La belle Naoshi EGUCHI est visible sous tous les angles, sans être d’ailleurs vraiment sublimée par la caméra, et cela ne suffit pas à donner de l’intérêt à l’ensemble. Quand on sait que presque chaque nouvel épisode aura pour interprète une actrice nouvelle, on peut alors s’amuser à établir la cotation de cette saga sur les seuls critères du casting féminin! Heureusement, sans être des chef-d’œuvres, certains des autres ZERO WOMAN seront supérieurs à ce film là qui justifie trop bien son titre.