Laborieux, une fois de plus
Tourné un an après le premier épisode, ce Nostalgia évoque comme son nom l’indique le passé, celui d’un gamin de 10 ans – Riichi – qui a grandi à la fin des sixties dans l’archipel nippon. Evidemment, Miike s’est beaucoup inspiré de ses propres souvenirs pour cette suite qui n’en est pas une, et tente de faire revivre une époque faite d’insouciance, de rébellions et de confrontations ; mais même si les thématiques abordées sont plus intimistes qu’à l’accoutumée, ça reste très laborieux, le choix de l’accumulation de saynètes de quelques dizaines de secondes montées cut avec des ellipses à n’en plus finir devenant rapidement pénible. En effet, on a du mal à rentrer dans l’histoire, à s’attacher aux personnages et à leur destinée, alors qu’il y avait pourtant matière à développer, notamment le rôle superficiel et inconscient joué par des parents à la ramasse – Takenata Naoto en tête – qui n’apprennent pas grand-chose à leurs gosses, si ce n’est le recul nécessaire pour prendre la vie du bon côté. Mais au bout du compte, après avoir subi une nouvelle fois la marque de fabrique Miike - à savoir 2/3 pets et un dégueulis dans une flûte -, on reste à des années lumières des 400 coups ou de Stand by me…