De l'humour, de l'action, Takeshi Kaneshiro période 1995... Pas de doute, on est chez Chu Yen Ping. Le roi du nanard taïwanais livre ici un foutoire comme il en à l'habitude. Un bon cru ? Non pas vraiment. On n'attends certes de de Chu qu'il nous livre Citizen Kane, mais même niveau exploitation, c'est pas ce que le bonhomme à fait de mieux.
Grosso modo, on se retrouve avec un duo de bras cassés, flicards de leur métier. Takeshi Kaneshiro tout d'abord, qui cachetonnait comme un porc avec Chu à l'époque, ici en flic séducteur foireux. On lui met Nicky Wu en co-équipier, et on la joue buddy movie. Sauf qu'il ne s'agit ni d'un film policier, ni d'un film d'action. C'est une pure comédie, pas drôle, les gags s'enchainent et volent au ras des paquerettes et le spectateur souffle d'ennuie. On en viendrait presque à regretter les Kok Siu man et Sik Siu Lung. Le script joue également sur le tableaux de la romance histoire d'attirer la gente féminine (en bon Wong Jing taïwanais, Chu bouffe à tous les rateliers). Il tente de jouer sur un triangle amoureux insupportable rajoutant Charlie Young pour la touche de féminité. Retrouver le duo de
The Lovers et
Love in the Time of Twilight n'apporte pas grand chose à un produit finalement trop peu inspiré.
Pour finir Chu Yen Ping copie la formule de
Fight Back to School, sauf qu'on a ici deux flics infiltrés dans l'école. Le réalisateur donne donc dans l'action. Un peu au début du film, un peu plus à la fin. Il s'inspire de l'heroic bloodshed, ça tire dans tous les sens mais c'est très mal filmé, assez cheap et entrecoupé d'image dégueulasse d'un défilé avec danse de lion que l'on croirait en DV, sorti d'une production fauchée à la
Royal Sperm ou
Viagara Madness.
Bref, pauvre, mal torché, pas drôle, et pas fun, que reste-t-il a
Two Policemen in Love ? Le fait qu'il y ait eus des films bien pire pour ne pas mériter une note en dessous de deux. A part ça, il y a aussi plein de bons films qui valent mieux qu'on y perde des instants de notre vie...
