Size doesn't matter
L'un des derniers-nés de la tardive vague des comédies indonésiennes irrévérencieuses à la "American Pie", "XL – Extra Large" profite également du récent "relâchement" de la censure en matière de sexe ET du boom des films dits "adultes", comme l'emploi des starlettes de l'industrie AV japonaise ou X américain.
Le sujet – deux amis coureurs de filles font le pari de transformer leur copain puceau en tombeur et de lui faire accepter d'être pourvu d'un petit sexe – avait tout pour en faire une comédie graveleuse, mais – Indonésie oblige – restera quand même largement plus chaste que l'ensemble des direct-to-video américaines de la franchise des "American Pei" (et consorts), voire même des productions coquines à envahir les marchés européens à la fin des années 1960s / 1970s.
C'est à la fois l'avantage et le défaut de cette comédie: alors qu'il aurait été facile de déraper dans un humour potache et graveleux, le réalisateur Monty Tiwa aborde un ton plus sérieux, frisant parfois même le mélo, voire même le drame.
En même temps, le film en va jamais au bout d'aucun de ses concepts. Difficile d'éprouver une quelconque sympathie pour les deux copains amoureux des filles faciles et prostituées, comme il est aussi difficile de s'identifier au Deni coincé, complexé et pleurnichard. Le personnage d'Intan semble encore plus invraisemblable que Julia Roberts en "Pretty Woman", le film manque cruellement de scènes comiques et la fin – débouchant évidemment sur un happy end obligatoire – laisse sérieusement sur la faim. "Tout ça pou rça" serait-on tenté de dire avant de passer tout de suit eà autre chose.
Dans le tout petit rôle du père de Vicky, un Barry Prima, que l'on sent ronger les freins pour ne pas s'adonner à un cabotinage plus poussé – mais, là encore, la minceur de son rôle ne lui permet pas de faire quoi que ce soit de remarquable.
