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Wonderful Town

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les avis de Cinemasie

4 critiques: 3.19/5

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11 critiques: 3.43/5

visiteurnote
tu0r 3.5
Tred 2.5
Pikul 3.25
Neirda 2.75
Manolo 3
jinroh 3.5
jep 4.25
geez 4
Epikt 2.75
Bastian Meiresonne 4.25


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Une fin ça va, trois fins bonjour les dégats

Quelque part je suis presque surpris que le film soit bien, faut dire que je ne m'attendais pas à ça. Bref, c'est plutôt bien filmé, un peu de pose autiste auteurisante parfois, mais si peu, et pas bête.
Dommage, le final se prend les pieds dans le tapis, le film semblant pouvoir s'arréter à trois endroits (ce qui n'est pas une mauvaise idée en soi, c'est même assez excitant). La "première fin" est assez chouette et intelligente dans sa mise en oeuvre : bouclant sur la scène d'ouverture elle fait écho au caractère cyclique des catastrophes et des remises en question, avec une impression d'immuabilité, c'est joliment fait. La deuxième amorce une sorte de twist du plus mauvais effet (le type qui téléphone et s'apprête à partir, voilà qui se rajoute à l'histoire sans raison, sans logique, comme une maladroite tentative de rajouter de la profondeur, ce qui ne fonctionne jamais) et le plus étrange c'est que la catastrophe est "évitée" par l'intervention d'un élément qu'on sentait venir et que l'on redoutait (les voyous du village) : en même pas un quart d'heure le film tombe grossièrement dans l'artificialité qu'il avait pourtant évité pendant plus d'une heure. Quand à la "troisième fin" c'est juste de la pose, inutile, qui aurait pu être belle sans le travers artificiel de la "deuxième fin" mais là ne semble n'exister que pour fournir le visuel de l'affiche.

16 juin 2008
par Epikt


Ma ville est un enfer

De son projet "Hi-So", le jeune nouvel espoir du cinéma thaïlandais indépendant, Aditiya Assarat, n'en garde que la moelle épinière: un homme, développant une relation amoureuse parti loin de chez lui; en revanche, il déplace l'action d'un Bangkok moderne vers une petite ville de campagne et vieillit de quelques années son personnage principal pour en faire un homme ayant depuis longtemps terminé ses études. Toute la qualité du métrage réside dans l'incroyable ambiance. Proche, dans l'esprit, d'un "In the mood for love" de deux êtres se tournant sans vouloir ouvertement avouer leurs sentiments, Assarat réussit à trouver son propre ton. Rythme lent et lancinant, le film entraîne rapidement le spectateur dans son sillage pour l'aspirer dans un mælström de raisons et de sentiments. La fin est extraordinaire – et d'autant plus terrible, lorsque l'on sait, que le film a été tourné dans l'une des villes parmi les plus dévastées de la Thaïlande après le tsunami. Comme les personnages du film, il faut garder précieusement secrets et sentiments; mais la Thaïlande tient là un très, très grand espoir du cinéma d'auteur; de la trempe d'un Aptichatpong ou Tsai Ming-liang!!!

15 octobre 2007
par Bastian Meiresonne


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