Pour Jeon Ji-Hyeon.
Décidément, c'est toujours avec un grand plaisir que l'on retrouve cette malicieuse Jeon Ji-Hyeon. Alors en plus, si c'est pour la redécouvrir dans une vraie/fausse prequelle de My Sassy Girl, comment ne pas lui tendre les bras grands ouverts? On les lui tendra volontiers, mais dans un autre sens, j'émettrais quelques réserves pour les retrouvailles avec Kwak Jae-Yong qui trouve vraiment ses limites dans un scénario trop abstrait pour tenter la rivalité avec son petit frère My Sassy Girl dont l'aspect drama, romance et humour sont tout de même largement deux crans au dessus. Les émotions, fortes, sont hélas sans cesse freinées par des éléments scénaristiques un brin casseurs d'ambiance, où le surnaturel finit par ne plus être très crédible. Pire même, certaines séquences font preuve d'un grand manque de clarté, comme lorsque SPOILER Kyung-Jin retrouve Myung-Woo près de l'arrêt de bus, pensant qu'il était mort depuis des jours et des jours.Fin SPOILER. J'avoue ne pas avoir très bien saisi ce passage, ni même son utilité puisqu'il est question de surnaturel avec une relation "à distance" par le biais du vent. Pas besoin de se perdre d'avantage en mentant sur le personnage de Myung-Woo.
Mais ce Windstruck apporte son lot de séquences amusantes (plus réservées que dans My Sassy Girl) avec un rôle de femme flic allant à merveille à Jeon Ji-Hyeon, qui fait définitivement respecter son autorité auprès des petites frappes. Il faut réellement l'entendre causer avec ses mimiques et son ton convaincu pour se rendre compte de tout son charme. Aussi bien à l'aise dans les séquences rigolotes et idiotes que dans d'autres faisant appel aux larmes. Des larmes qui ne coulent hélas pas de notre côté, mais c'est tout aussi bien puisque cela permet de ne pas tomber dans la dépression pour ceux et celles qui auraient déjà vécu, plus ou moins ce genre de situation. My Sassy Girl avait fait l'effet d'un véritable cataclysme de mon côté, me voilà donc rassuré.
Enfin, saluons la puissance des séquences souvent bien trouvées (l'avion en papier, la lecture du livre et le vent tout autour, la tentative de réanimation après la noyade, etc...) et par la même occasion la mise en scène très douce et contemplative. A noter une bande-son inégale, étalant les scores des années 50 et 60 sans grosse justification en première partie, se rattrapant par une trame plus personnelle au type de l'oeuvre (le larmoyant) avec notamment la présence originale de X-Japan, et son joli Tears (pour une séquence qui plus est, importante). Windstruck représente donc l'un des plus beaux costumes que l'on peut tailler sur mesure pour Jeon Ji-Hyeon, malgré la relative déception d'ensemble : une écriture inégale, et un Jang Hyeok qui n'arrive évidemment pas à la hauteur de Cha Tae-Hyun. Qu'importe finalement, on se laisse prendre au piège, et les deux heures passent à la vitesse de l'éclair. C'est en général bon signe.
Vent pas porteur
Après un My Sassy Girl dont la réalisation ruinait le potentiel de son scénario et le mélo/cata The Classic, Kwak Jae Yong cinéaste reprend les recettes de My Sassy Girl pour un résultat moins réussi. Le concept du film (un vague mélange comédie romantique/série policière) permet ainsi à Jeon Ji Hyeon de de nouveau la jouer sassy, de faire les femmes flics de tempérament. L'humour du film ne tombe certes pas dans les travers gras épisodiques de My Sassy Girl mais ne fait pas non plus rire d'où déception. Et le scénario offre aussi bien moins de surprises. Petite différence : entre choix faciles et morceaux au parfum de douce naiveté so fifties, une bonne partie du score de la première moitié du film est écoutable. On ne saurait en dire autant de sa seconde partie dont le score retrouve les travers de son film précédent. Pourquoi plomber le bon jeu mélodramatique de Jeon Ji Hyeon avec une chanson ou des instrumentaux qui surchargent la barque rayon pathos? On voudrait bien s'enthousiasmer en amateur de romantisme exacerbé qu'on est pour Jeon Ji Hyeon qui court derrière un bus mais la bouillie musicale diffusée alors par le film est un vrai frein aux larmes qu'on aurait voulu verser.
Surtout qu'après une première moitié correcte le film se met à courir trop de lièvres à la fois. Mention spéciale d'ailleurs à toute la fin du film en forme de valse hésitation alternant pathos lourdaud et passages plus regardables pour finir par enfonçer le clou du mauvais pathos. Si les passages action du film sont correctement filmés, la mise en scène sombre souvent dans la facilité (les mouvements de caméra pour incarner les mouvements du vent) ou le tape à l'oeil (l'usage des ralentis, les plans aériens) lorsqu'elle veut la jouer virtuose.
Redite encore moins inspirée de My Sassy Girl, Windstruck finit donc par confirmer les limites de Kwak Jae Yong cinéaste.
Que c'est beau ...
Autant j'avais été réservé sur My Sassy Girl, autant ici j'ai été transporté. Pour ce film, Kwak Jae-Yong a gommé le gros défaut de My Sassy Girl: la constrcution ultra-linéaire de l'histoire qui mettait à mal la vraisemblance du récit. Ici au contraire, on est balloté par les flots du récit, et ce dès la mémorable scène d'ouverture. Avec un point de départ très axé sur la comédie, l'attachement aux deux héros vient progressivement, et le basculement dans romance la plus absolue arrive dans la deuxième partie. Avant cela, on a eu droit à quelques bonnes scènes comiques, magnifiquement servies par Jang Hyeok. Tout ceci est parsemé de quelques scènes d'action bien venues et filmées avec maîtrise. Il faut souligner également la bande son monumentale qui accompagne tout le film et qui contribue énormement à l'atmosphère. Ce qui fait de ce film un grand film, c'est pour moi sa deuxième partie, d'une romance exacerbée, avec ce coté naïf qui convient si bien aux belles histoires (un peu comme Tiramisu si vous voyez ce que je veux dire...). Il faut reconnaître que Jeon Ji-Hyeon reussit magnifiquement la transition entre le versant comique de son personnage et son coté sentimental au point d'en être plus que touchante, boulversante dans le final. Tout cela aboutit à un film d'une grande émotion, qui vous transporte bien loin au grès du vent...
20 septembre 2004
par
jeffy
Kwak Jae Yong en avait encore sous le coude
Qui aurait cru qu'on pouvait trouver un film surpassant My Sassy Girl ; et quel réalisateur aurait pu faire cet exploit ? La réponse tombe presque sous le sens : le même réalisateur ; on aurait pu penser qu'après avoir fait l'exploit de révolutionner le mélodrame, il se serait réposé sur ses lauriers en regardant les résultats de son poulain, mais au contraire, il montre qu'il a encore la ressource de nous étonner, tout en gardant la merveilleuse actrice qui faisait tout le charme de My Sassy Girl, Jeon Ji Hyeon. Encore ici, elle est étonnante, malgré un jeu ressemblant à celui qui a fait sa notoriété, et arrive à donner à son rôle une belle ampleur comique et dramatique. Jang Hyeok est merveilleux aussi ; ce n'est plus le héro timide de Volcano High ni la petite frappe de Jungle Juice mais un homme plutôt simple qui rentre bien dans son rôle amoureux (et à l'occasion fait de bon petits gags)
Par rapport à l'histoire, c'est là que le film prend une ampleur que je n'aurais pu imaginer ; comme souvent dans les films de Kwak Jae Yong, le film est en gros séparé en deux parties : une très drôle et une très triste (un peu comme dans tous les mélos en somme) mais également il arrive à ponctuer de nombreuses scènes tristes par un gag, ce qui est déjà fort et plutôt osé, mais en plus par un gag amusant, ce qui dénote d'un certain talent. Dans la même veine que My Sassy Girl, le scénario suit parfois des décalages, soit dans un but purement comique, soit pour donner à l'histoire une certaines originalité et une fraîcheur inhabituelle, comme certaines scènes totalement surnaturelles mais fort appréciables.
Dans sa réalisation, Kwak Jea Yong sort le grand jeu ; des plan fluides, des scènes d'actions rapides et impressionante, ou Jeon Ji Hyeon est d'ailleurs vraiment très convaincante, ce qui permet de nous montrer encore une nouvelle facette de son talent car contrairement a My Sassy Girl, les scènes d'action ont une réelle importance dans ce film et Jeon Ji Hyeon arbore un visage dur et un jeu physique efficace lors de ces scènes ; en outre, on assiste également à un long plan-séquence fluide (steadycam rulez.. hum désolé!!!) particulièrement efficace et s'intégrant parfaitement dans l'ambiance.
***SPOILER*** Un point intéressant du film mais gâchant un peu la fête si on le connait avant le film est l'histoire de fantôme (j'avoue avant le film je ne m'attendais pas à une histoire surnaturelle) qui m'a subitement fait penser à Tiramisu mais en largement mieux ; en effet Tiramisu reste une histoire de fantôme à part entière plutot banale avec des moment de pur kitsch, qui ne vaut que par les acteurs qui jouent dedans alors que dans Windstruck, c'est intégré dans une autre histoire et particulièrement sobre sur les effets. Mais le final y ressemble beaucoup (par contre je préfere toujours Karena Lam à Jeon Ji Hyeon). ***FIN SPOILER***
Finalement ce film s'accroche à ce qui a fait le succes de My Sassy Girl en apportant de belles nouveautés, et tout dans le film sert à en faire une oeuvre grandiose, jusqu'à un final... plutôt amusant... enfin vous allez voir.
Elton John: "Like a big truck in the wind..."
Commençons par traduire littéralement le titre. Par "Winds" on entend bien sûr par là le vent, c'est à dire de l'air, du vide, qui se déplace pour une raison et une utilité connues de lui seul. Après nous avons "truck", camion ou plutôt ici "poids lourd", un gros truc moche, pesant, envahissant, les mots me manquent, faites le lien.
Pourtant, à lire ici les diverses critiques et ayant grandement apprécié
My Sassy Girl, je me suis dit, "Allez, rebelotte!" avant de voir ce "Windstruck" (plus sérieusement wind + struck I guess) mais il n'y a rien eu à faire, l'ennui et le malaise on finit par envahir l'observateur malchanceux.
Véritable locomotive Korewoodienne pour
JEON Ji-Hyeon, le film ne cesse d'essayer de recréer le petit miracle qu'avait été
My Sassy Girl. Peine perdue, les poncifs, abérations et tout un tas d'autres merdouilles rédhibitoires pullulent. Le film précédent était franchement limite, mais il avait su émouvoir. Sur la corde raide à la fois de la comédie romantique, de l'humour burlesque et du mélo niaiseux, ce film s'en sortait avec les honneurs et se permettait de cotoyer
The Lovers de
TSUI Hark et même, pourquoi pas, notre
Amélie Poulain nationale à nous qu'on a.
Ici, grosse déception. Une sorte de formule semble être suivie à la lettre. Cette fois nous avons beaucoup de blagues pas drôle, pas mal de scènes "youpi-tralala on s'amuse" semblant sorties d'une pub pour une bagnole ou un forfait banque/mobile/internet à la mode. Quant à la naissance de l'idyle (!) du film, elle est torchée et très mal amenée. JEON Ji-Hyeon se la joue actor's studio capricieuse et enchaîne les pompages pompiers (alias des "pom-pom") et autres scènes d'action débiles avec entrain. La star c'est elle, pas une autre et encore moins un autre. C'est bien simple, c'est comme un film avec du
Tom Cruise dedans et pas de film autour. Là c'est pareil: "je pleure mon amour blessé/mort/disparu", "je poursuis les méchants bads guys", "je sais trop bien me battre", etc. Une vraie gosse.
CHATae-Hyun est aux abonnés absents, quant à
JANG Hyeok, même s'il fait plus "beau gosse", il ne lui arrive pas à la cheville. JEON Ji-Hyeon en fait beaucoup trop et, surtout, le sentiment de redite par rapport à "My sassy Girl" empêche le film de décoller, de nous faire ressentir la moindre émotion. Et lorsque le décalquage du drame survient, la situation en devient malheureusement ridicule. Au spectateur alors de soupirer ou de rigoler selon son état d'esprit et sa patience.
"Sniff le retour"...marche moins bien...
Le désavantage de ce film est qu'il est sorti après My Sassy Girl, dont il se voudrait un prequel et auquel il n'arrive pas à la cheville...C'est mignon, sucré, larmoyant....mais ca ne merite surement pas les critiques dithyrambiques faites à son sujet....
"WINDSTRUCK": SUR QUE C'ETAIT QUE DU VENT?
!!! Attention, Critique Spoileuse. !!!
"Windstruck", après la petite bourde "The Classic", marque le retour à la comédie romantique de Kwak Jae-Young. Mais devrait-on plutôt dire comédie dramatico-romantique, ou romantico-dramatique, selon les affinités; car s'il ressemble dans son découpage en deux parties distinctes (la première comique et la seconde plus dramatique) à "My Sassy Girl", avec Jeon Ji-Hyun s'arrêtent les points communs.
Car voilà: si "My Sassy Girl" faisait sortir le pop-corn dans sa première moitié et oublier de le manger dans sa seconde, "Windstruck", lui, annihile toute envie de décoller les yeux (écarquillés, les yeux) de l'écran dès sa 70e minute - oui, le film dure 2 heures, Kwak a compris que la qualité supporte la durée.
Parce qu'en effet, il en a compris, des choses, le Kwakwak (désolé)... il a compris que la structure-concept de son premier film est à toute épreuve, il a compris que Jeon Ji-Hyun n'est jamais aussi bluffante (le terme est juste) que chez lui, il a compris qu'en plus de savoir filmer une comédie, il sait aussi filmer de l'action mieux que quiconque. Venons en donc aux faits:
"Windstruck", pour peu que l'on soit émotif, est, sous ses dehors de comédie bien huilée où rien ne se fait au hasard, une hymne à l'amour et à la vie, portée par le plus ambitieux script dans son genre, une actrice au top, et une réalisation inventive, inspirée, puissante; en clair: un des plus beaux films coréens de ces dernières années, qui en retournera plus d'un. Passons donc aux points forts - du moins plus fort que les autres puisqu'il n'y a pas de point faible:
[!!! Attention, Critique Spoileuse. !!!]
1) "WINDSTRUCK", OU L'ART DE RETOURNER BRUTALEMENT MAIS SANS EFFET LOURDINGUE
Ca commence si bien, et la chose est si jolie... Kwak Tae-Young a la recette, il la réapplique au premier temps de "Windstruck": une petite musique absurde accompagne des scènes comiques parfois muettes qu'un montage astucieux et deux acteurs excellents rendent irrésistible; et lorsqu'en plus les situations sont réussies - ce qui le cas de 80% des séquences drôles du film, c'est un vrai régal. Le film est bon, très bon, la petite touche actionner apparament dramatiquement inutile apporte son lot de divertissement vraiment bien fichu (voir chapitre 2), Jeon Ji-Hyun est mignonne (voir chapitre 3). Puis la 70e minute de cette fraiche comédie romantique (car c'en est bien une jusque là), le temps d'une balle tirée lors d'une scène aussi prévisible que la présence du pape au casting, plonge l'ensemble dans un cloaque émotionnel laissant sur le cul: tuer le héros d'une comédie romantique! Et pourquoi pas faire mourrir Axel Foley dans d'atroces souffrances à la fin de "Beverly Hills Cop III", pendant qu'on y est? Il y en a, parfois... et pourtant ça arrive bien un jour. Jang Hiuk (surprenant lorsqu'on ne l'a vu que dans "Volcano High"), sorte de Cha Tae-Yun en moins mou, icône gauche de la romance coréenne, meurt, et la chose, qui aurait pu dans un autre film faire tâche avec le reste, est ici d'une logique imparable. Sa mort, mine de rien, évoque ces petits détails du quotidien que l'on ne relève que lorsqu'il s'apprête à nous coûter la vie: ici, Jang Hiuk suit sa fiancée dans ses périples de fliquette; bien entendu, ça n'a rien d'un "petit détail du quotidien"; mais dans le contexte, ça ne laisse pas augurer une seule seconde la suite des événements. D'autant plus que cette scène est précédée de quelques minutes par l'accident de leur 4x4, et un joli instant-émotion. Kwak Jae-Young sait comment prendre son spectateur par derrière, et il le fait bien. Le reste, porté par Jeon Ji-Hyun sur la corde raide, baigne dans l'ombre de Jang Hiuk qu'on attend de voir réapparaitre tant on ne croit pas à sa mort; mais il n'en est rien, jusqu'à cette fabuleuse scène où, au seuil de la mort, Elle rêve de Lui, vivant, lui disant de l'oublier... on y croit sur le moment, on veut y croire parce qu'on aime les happy-end; mais le fait qu'il s'agisse d'un rêve quasi-port-mortem sanctifie l'instant. C'est très, très bien joué. Le score, dont une habile reprise de la chanson chef d'oeuvre de X Japan, "Tears", accompagne du début à la fin chacune des volutes tragédiques qui dans l'optique légère du film laissent K.-O; les seconds couteaux, rares mais intenses comme celui du flic bouffé par le remords, complètent la partition. Kwak Jae-Young sait comment saisir le coeur malléable de son spectateur, et il le fait très, mais alors très bien.
2) UN DES PLUS GRANDS FILMS D'ACTION COREEN EST UNE COMEDIE
Qu'on se le dise: rares sont dans l'ensemble du cinéma national les scènes d'action rivalisant de virtuosité technique et d'intensité dramatique avec celles qui composent la seconde partie de "Windstruck". Kwak Jae-Young, qui a empoigné au vol l'attention relaxée du spectateur par un premier acte ben peinard, sait qu'il faut humaniser ses personnages dans un contexte lambda (ici comique) pour donner toute sa dimension aux drames qui les frappe; dans la dernière heure du film, le réalisateur, sachant qu'il bénéficie de toute l'attention de l'auditoire, empli de pulsions de film-maker brut qu'il n'a pour l'instant laissé échapper que lors des quelques scénettes de castagne de "My Sassy Girl", les libère dans des élans lyriques, aux mouvements de caméra d'une fluidité exemplaire, au grain travaillé, aux plans parfois d'une beauté étonnante (oui, "Windstruck", c'est beaucoup d'étonnements). La scène de la mort de Jang Hiuk, filmant sa mort d'une manière d'une façon presque anti-spectaculaire, place par là le film dans une logique de drame inéluctable, et le long plan sur Jeon Ji-Hyun appelant à son chevet des secours, bien plus que celui où elle le réanime sur une berge (la chose n'étant belle que pour elle), est tant dans le jeu de l'actrice que dans la caméra fébrile, une vraie belle scène de cinéma. Les quelques sketches d'action mettant en scène son héroïne proche d'un Martin Riggs dans son côté suicidaire assoient le savoir-faire de Kwak par leur rythme et leur classe épurée; et le dernier action-time, lorsqu'elle se fait quasi-tuer, devrait redonner espoir aux jeunes cinéastes ayant fini par croire que leur pays est infoutu de pondre une bonne scène d'action (en dehors de quelques exceptions, des PCWook à "Memories Of Murder").
Et de se rendre à l'évidence: Kwak Jae-Young, en plus de savoir comment bla bla bla, pourrait, non, DEVRAIT réaliser un VRAI actionner dramatique SERIEUX, point.
3) JEON JI-HYUN EST-ELLE UNE DEESSE?
Jeong Ji-Hyun est la muse inclassable de "Windstruck". Comme le disait Masumura Yasuzo, seule la femme peut donner le personnage le plus complètement humain qui soit, tandis que l'homme ne vit que pour elle - Hong Sang-Soo a lui aussi bien retenu Aragon. Qu'est-ce que Jang Hiuk représente sinon le désir d'amour pur et irraisonné d'une fille aux dehors insensibles? La femme, que l'on dit moins sujette au stress et émotionnellement plus forte que l'homme, n'est-elle pas pourtant celle par qui les plus fabuleuses et terminales démonstrations d'amours sont passées? Jeon Ji-Hyun, mettant ses talents comiques à jour dans la première partie du film par quelques grimaces supra-kawaii et un sourire à se rouler par terre, efface dès que le vent tourne toute cette vérité fictive et se présente en femme à la volonté de vivre d'autant plus émouvante qu'elle succède à un désir de mort quasi-réflexe - à ce sujet, n'avait-on pas vu conception de l'"amour à mort" si jusqu'au boutiste depuis un bail? Dans cette ambiance euphémiquement déroutante, à fleur de peau, l'actrice se livre à une prestation d'un intensité exceptionnelle donnant tout son relief aux scènes de l'avion en papier, sur lequel je vais revenir. Il s'agit ici à coup sûr de son rôle-passeport pour une carrière complète, histoire de prouver qu'on peut être mignonne et, euh... tout le reste.
J'ai parlé plus haut de l'avion en papier, symbole de symbole: en illustrant efficacement et joliement (voire plus comme lorsque Jeon Ji-Hyun s'effondre à moitié morte et le voit danser au dessus d'elle) le Vent, icône aux relans bouddhiques de l'esprit du défunt, elle place son évocation dans une proximité la rendant palpable à tout moment... le vent souffle, il est son amour perdu, il est son incapacité à penser à autre chose, il est la persistance du deuil, vu de nos yeux judéo-chrétiens. C'est très beau parce qu'en plus très bien filmé. Puis dans le dernier quart d'heure, la chose prend une tournure assez étonnante: si jusque là elle flirtait avec le surnaturel et l'envie du spectateur de le voir apparaître salutaire sans pour autant coucher, le fantôme de Jang Hiuk apparaissant immaculé nous renvoie à une relecture du "Ghost" de Zucker touchante, mais pas indispensable. C'est la le seul point faible du scénario, formidable conte humain à l'emballage de facétie light, comme pour mieux retourner.
"WINDSTRUCK" est donc un coup de coeur/coup de poing, véritable déluge émotionnel s'il en est, à conseiller aux fans de "My Sassy Girl" qui ne s'en remettront pas et aux autres histoire de goûter à l'énergie débordante de talent et de sincérité du cinéma coréen.
Mention à l'apparition finale de Cha Tae-Yun rencontrant la Jeon Ji-Hyun partiellement sauvée des eaux sur un quai de métro, renvoyant directement au premier film de Kwak, imbriquant les deux films dans une même réalité faite de tragédies et de caresses à l'âme, et dans une ambiance private-jokeuse plutôt bon enfant. Trop light? Aux vues du reste de l'oeuvre, c'est pile ce qu'il fallait.
Il est vraiment très fort, ce Kwak Jae-Young.
Deux parties inégales.
La première m'a enchanté,on retrouve l'esprit de my sassy girl,puis ce à quoi on pouvait s'attendre arrive et la 2ème heure apparaît laborieuse donc ennuyeuse,le rytme s'essoufle (tout comme ma patience). 3.5/5 est la moyenne des 2 parties 5 pour leur rencontre et 2 pour...à vous de voir.
Moins bien que "My Sassy Girl"
Ce film reprend pas mal d'élément du Sassy Girl, dont l'actrice prinipale et d'autres thèmes récurrents. Le problème c'est qu'il n'ajoute pas grand chose de plus; par exemple le personnage de l'héroïne a tip-top le même caractère que dans le film précédent.
De plus les ficelles scénaristiques sont beaucoup moins subtiles et la fin tombe comme un cheveu dans la soupe (l'idée aurait pu être bonne si elle était mieux construite).
Pourtant grâce aux très bons acteurs on passe quand même un agréable moment.
ps : note réhaussé après une seconde vision (plus éloigné de celle "My Sassy Girl")
Délicieuse pièce montée
Trois ans après MY SASSY GIRL, WINDSTRUCK poursuit dans une veine proche. Si chacun des films peut parfaitement être vu séparément, il est préférable de regarder le diptyque en entier pour en apprécier pleinement les nuances.
La construction de cet opus 2 s’apparente à celle d’une pièce montée, tant le film mélange allègrement les styles de façon totalement assumée. On passe ainsi du mélo romantique au film policier assez violent, en passant par la comédie pure, y compris aux instants les plus dramatiques. Certains pourront facilement être écoeurés par tant d’abondance, le cinéaste se livrant à un exercice périlleux à la limite de la saturation, mais exécuté avec un brio constant. Car ce qui lie tout l’ensemble c’est le dynamisme de la réalisation. Pas un moment de répit, on passe d’une séquence à l’autre en changeant à chaque fois complètement d’ambiance, bluffé par ce mélange détonnant. D’ailleurs, lorsque au milieu de la seconde partie le rythme se ralentit pour privilégier l’aspect mélo,l’histoire perd un peu en efficacité, se permettant alors un emprunt au film américain GHOST d’une manière peu inspirée. Mais les dernières scènes remettent le film sur les rails, avec un clin d’œil final à MY SASSY GIRL justement.
D’une esthétique constante et très soignée, WINDSTRUCK bénéficie d’un score musical plus convaincant sur les instrumentaux que pour les chansons un peu trop formatées aux normes US. Mais c’est la distribution qui remporte tous les suffrages. Au sein d’un casting homogène, JANG Hyeok assure face à la jolie et charismatique SASSY GIRL, JEON Ji-Hyeon, idéale pour ce rôle d’adorable allumée (mais pas tant que cela en fait).
KWAK Jae-Yong nous offre une œuvre souvent émouvante qui sait se moquer d’elle-même aux moments les plus inattendus, pour atteindre au cinéma de divertissement parfait, entre légèreté des situations et profondeur des sentiments, intéressante transposition moderne des comédies Hollywoodiennes des années d’avant et d’immédiat après-guerre. Et un film au charme incontestable d’un cinéaste décidemment très intelligent.
Le "très bon film" était pourtant pas si loin... domage :/
Alors, tout d'abord, je crois qu'il est bon de signaler que : Ce n'est pas une comparaison de dire que là où KWAK Jae-Yong a fait un tabac avec "My Sassy Girl", il n'a fait que le strict minimum avec "Windstruck". Pourquoi donc ? La recette est à base des mêmes ingrédients, à savoir humour et gags potaches (faut pas se le cacher), mélo à ralonge, caractère du personnage féminin bien forgé, fin tragique (ou presque)... Oui mais voilà, les doses ne sont pas les mêmes, c'est ce qui a fait toute la différence pour moi. J'avais l'impression que toutes les scènes ont été jouées forcé ; sans jamais faire disparaître ce "faux" à l'écran, comment voulez-vous que la magie opère ?
Je trouve que le film souffre également d'un grave problème de rythme, le début et le reste du film ne coïcident pas vraiment sur le plan narratif. Toute la construction du scénario serait à revoir, ne serait-ce également que pour améliorer les transitions et passages trop lents. L'histoire s'épaissit aussi d'une couche imaginaire fantastique bien maladroite selon moi.
Sur le plan technique, je suis convaincu que je n'ai pas vu ce dont est vraiment capable KWAK Jae-Yong, beaucoup de plans sont bien nazes et répétitifs (du genre la caméra qui tourne autour de JJH en la regardant : 5 passages d'une minute à chaque fois). Côté montage c'est pas super folichon non plus, comme l'ont remarqué certains avant moi, une director's cut ne serait pas un luxe.
JJH joue pleinement son rôle comme on lui a dit, c'est-à-dire : "Vas-y, fais-nous rire encore plus que dans My Sassy Girl, lache toi davantage côté sentiments". Après évidemment, comme chacun sait, le "mieux" est l'ennemi du "bien"...
Son partenaire force aussi la mimique, c'est un peu domage mais après tout, ça colle à l'esprit du film, donc c'est pas tant un défaut que ça.
Que reste-t-il ? La BO est absolument magnifique, un régal. Sur le plan purement esthétique, "Windstruck" est incontestablement très beau, d'une qualité rare et vraiment apréciable (la marque de fabrique du cinéma coréen, à n'en pas douter). A part ça, la toute première scène et le clin d'oeil de la fin sont mes passages préférés.
Voilà, pourtant agréable, je pense que "Windstruck" risque tout de même d'en décevoir plus d'un ; avec ses intentions de trop en faire, le film ratte un bon coup à jouer et ne finiera pas dans la cour des grands, domage.
Un film à voir...
Au début du film, j'ai cru assisté que j'allai assiter à un remake de My Sassy Girl (c'est d'ailleurs la même actrice et le même réalisteur pour les deux films), mais finalement le film trouve son rythme et son prope style.
L'histoire m'a vraiment bien accrochée, et ce qui m'as plu finalement c'est le mélange des genres : un peu de comédie, de l'action (et en plus c'est de bonne qualité), des larmes et une part de surnaturel.
La musique de certain passages m'as bien plu également.
Par contre j'ai trouvé la dernière 1/2 heure trop longue et c'est bien dommage.
Stay ! Just a little bit longer !
Pour bon nombre de gens (des abrutis assurément) Windstruck est la préquelle de My sassy girl. Mais ça serait oublier qu’on est pas dans Star Wars. Et nier la complexité des liens qui unissent les deux films. Enfin, la complexité de Windstruck.
Car si My sassy girl n’est rien d’autre que ce qu’il donne à voir, une petite comédie romantique sympatoche et dynamique mais qui en fin de compte ne se défait pas de son ravissant premier degré, Windstruck empile les niveaux de lecture et accumule les chausse-trappes. A la manière de celle de Ubik, le roman de Philip K. Dick, la fin de Winstruck, en le liant de manière à première vue grossière à My sassy girl, invite le spectateur à une remise en perspective complète de ce qu’il vient de voir et révèle en Windstruck un étonnant jeu de miroirs qui va bien au delà des simples références et clins d’oeil à des oeuvres antérieures du réalisateur.
Mais passons, Windstruck n’est pas seulement objet de plaisir formel. C’est un mélo, un gros mélo qui tache. Avec des larmes, des cris, des pleurs et des violons. Mais c’est aussi un gros foutrak de tout plein de genres et de registres différents, un mix improbable comme seuls les asiatiques (et en particulier les coréens) osent en faire. Windstruck commence comme une comédie romantique (My sassy girl bis en fait) puis le film bascule et finit en mélodrame. Entre temps il aura tâté du film policier et du gun-fight, de la comédie pure et dure, de la romance nunuche et du film fantastico-merveilleux. Le résultat est une improbable comédie romantico-mélodramatique d’action comme vous n’en avez jamais vu. Et surtout, Kwak Jae-Yong osera aller au bout des choses, jusqu’au point de rupture.
Windstruck est un film sur siège éjectable. Chaque seconde il manque de franchir les limites de l’acceptable (pour certains, il les a franchi), de trop en faire. Tout le long de la vision du film, le spectateur pense « il va pas le faire, il va pas oser le faire, aaaarrgghh ! il l’a fait ! ». Kwak Jae-Yong pousse le vice jusqu’à utiliser tous les poncifs de la comédie romantique et du mélo, et ce à la puissance dix mille. Les personnages meurent, ressuscitent, et pis non en fait il sont morts, tout ça accompagné d’une reprise du Knocking on Heaven’s door de Bob Dylan ; la caméra tourbillonne dans tous les sens ; les poursuites de bagnoles se déroulent sur fond de K-hip-hop de lover ; et j’en passe et des meilleures. Mais le pire c’est que tout cela est aligné avec un tel culot et une telle maîtrise que ça passe comme du petit lait et qu’on en redemande. Aussi en bon spécialiste du genre Kwak sait désamorcer la banalité de ses scènes en les détournant à la dernière seconde (comme dans cette scène où le couple danse sous la pluie dans ce qui pourrait ressembler à une pub pour Peugeot et que en un petit plan le réalisateur casse complètement le potentiel platement romantique de la séquence).
Comme je l’ai dit plus haut, Windstruck est un film à plusieurs niveaux de lecture. Non des moindres étant le dilemme de l’héroïne, ne sachant si elle doit vivre pour elle ou sa jumelle décédée à sa place, dilemme qui sous-tend tout le film et lui dicte même sa structure. Windstruck est comme une pièce dont on explore tour à tour les deux faces : comédie romantique et mélodrame. Les scènes se répondent entre elles et se font écho, comme en négatif, faisant de Windstruck un fascinant jeu de miroirs, un génial tour de passe-passe.
Et petit bonheur non négligeable, le DVD est un petit bijou. Et oui !
3 DVD avec tout plein de bonus (non sous-titrés, faut pas rêver non plus), la magnifique bande originale sur un CD à part (et part en vrac sur un DVD comme trop souvent par chez nous), le tout bénéficiant d’un packaging super classe (mais fragile, aaaarrrggg !) avec boîtier en plexiglas et photo-book troooop bôôôô. Par dessus le marché les menus animés du premier DVD sont des petits poèmes à eux tous seuls, avec des flip-books en bonus caché, c’est supra-fun, super frais avec des couleurs pastel et tout et tout. Glop Glop !
Et comme pour ne rien gâcher, le contenu est à la hauteur du contenant. C'est le bon-heur.
08 janvier 2007
par
Epikt
Même concept
Cette suite reprend pratiquement toutes les idées de My Sassy Girl, elle en devient par conséquent moins bien que le 1, mais je dois avouer que j'ai quand même adoré. Jeon Ji-Hyeong joue toujours aussi bien et porte bien l'uniforme.
Passage préféré: au commissariat et la tentative de suicide interrompue.
Wind ce truc!!§£$%
Ce film est vraiment épatant, surprenant, que dis-je, extraordinaire!!
Cela faisait à peine deux heures tout au plus, que je m'étais confortablement installé devant l'écran, que ppffeuhhh.... c'était déjà fini!!
Et puis, plus rien, je m'apprêtais normalement à me lever du fauteuil afin d'aller me préparer une verveine, et là, le choc, ..., plus rien, aucun souvenir, le trou noir total. Impossible de me souvenir de quoi que ce soit, mais qu'est-ce que j'avais bien pu faire pendant ces deux heures? Soudainement, je me sentis las et fatigué et, tel le corbeau face au renard, je me jurai, un peu tard, qu'on ne m'y reprendrai plus.
Alors ami, si tu n'as pas le goût du suicide ni deux heures à perdre, passe ton chemin!!!
Pshit!
On pourra dire de KWAK Jae-Yong qu'il manque d'imagination, que le scénario de son
Windstruck n'est qu'un retournement scénaristique malin de
My sassy girl. On pourra le traiter de mystificateur lorsque son film tombe dans le pathos, chose qu'il désamorçait en tournant en dérision ces mêmes scènes dans Sassy Girl. On pourra lui reprocher de caresser le fan dans le sens du poil en intégrant de nombreux clins d’œil à Sassy Girl, histoire de provoquer un sourire complice ou une larme à écraser.
Et c'est exactement ce qu'on fera. Malgré quelques belles fulgurances, le film n'est qu'une mécanique éminement lourde, qui traîne sa charrue de moments forcés et d'effets
drama. On pleure et on hurle beaucoup, mais l'émotion, la vraie, Kwak ne parvient jamais à en saisir la substantifique moelle.
Windstruck n'est qu'un film médiocre pour adolescentes qui aurait pu tutoyer les sommets s'il avait oublié en chemin son cahier des charges.
Ca ne marche pas à tous les coups.
Déjà, j'aimerais revenir brièvement sur "My Sassy Girl". Quand j'ai découvert ce film, à l'époque, je savais pas trop sur quoi j'allais tomber. Les comédies/mélos romantiques coréen(ne)s, c'est pas spécialement mon rayon, mais j'essaye d'en regarder un maximum pour ne pas louper les quelques véritables perles du genre, du style "Failan" de Song Hae-Sung, "Oasis" de Lee Chang-Dong, ou encore "Art Museum By The Zoo", "Wanee & Junah", pour citer mes favori(e)s.
Et "My Sassy Girl", j'ai failli ne pas le regarder en entier, parceque l'humour potache m'a gonflé d'entrée de jeu, et qu'au bout d'une heure, ça commencait à faire trop... Et puis j'ai décidé d'aller jusqu'au bout, et là, miracle ! La première partie de "My Sassy Girl" était en fait une farce. Le film m'a pris par derrière (je dis ça sans connotations graveleuses) et au final, j'ai trouvé le concept vraiment pas mal. En plus de ça, ça m'a fait reconsidérer la première partie du film.
Bref, "My Sassy Girl", j'en suis assez bon client.
Maintenant, "Windstruck". Le côté "on prend les mêmes et on recommence", sans avoir vu le film, m'a déjà laissé dubitatif. Je savais que je risquais de ne pas retrouver les mêmes sensations qu'avec "My Sassy Girl", et que je pouvais avoir tendance à trouver la recette inutile cette fois.
Autant dire qu'au début du film, j'ai bien accroché. En fait, "Windstruck", c'est du "My Sassy Girl" puissance 10. Ce qui veut dire que la première partie - la partie comédie -, va encore plus loin dans l'absurde. Et certains gags sont franchement énormes... Mais contrairement à "My Sassy Girl", j'ai totalement adhéré à l'humour, cette fois. Et puis la première grosse scène de gunfights qui arrive comme un cheveu sur la soupe est vraiment bien foutue.
Bref, le problème, en fait, c'est qu'à l'inverse de "My Sassy Girl", j'avais pas envie que la partie comédie s'arrête...
Et au bout d'une heure, elle laisse place à la partie mélo, comme prévu (parceque ce coup-ci, je savais à quoi m'attendre). Je l'ai dit précédemment, c'est du puissance 10. Donc le mélo, c'est aussi du puissance 10, et là, ça va plus du tout.
Non pas que les acteurs jouent mal. Jeon Ji-Hyun et Jang Hiuk assurent et font bien ce qu'ils ont à faire. Mais certaines situations sont limites (l'espèce de scène à la "Ghost", et puis les rêves que fait Jeon Ji-Hyun, c'est le genre de remplissages auxquels j'accroche pas), sans parler des symboliques sans finesse (et vas-y que je fais tourner ma caméra autour de Jeon Ji-Hyun qui brasse du vent avec les n'avions en papier qui volent autour).
"Windstruck" a aussi ce côté purement tape à l'oeil, par moments, auquel je n'adhère pas. Autant ça passait bien dans "My Sassy Girl", genre la parodie de "Matrix" qui venait pimenter un peu le récit, autant là, ça déballe en masse ses effets pyrotechniques pour impressionner la foule.
La réalisation est de haut niveau, c'est sûr, mais définitivement trop axée divertissement façon blockbuster à mon goût. Et puis ça va tellement loin que l'impression de parodie de cinéma prédomine sur une sincérité que j'aurais aimé trouver pour être vraiment touché par ce qui se passe à l'écran.
Prenons l'exemple de la mort de Jang Hiuk. Entre la pluie battante, la reprise du "Knockin' on heaven's door" en fond sonore, et les braillements de Jeon Ji-Hyun, c'est tellement excessif que ça ne dégage rien. C'est de l'imitation de "grande scène de cinéma" en apparence, mais ça n'est que parodique en substance. Il eût été plus intéressant de trancher radicalement par rapport à la partie comédie, en faisant un film plus crédible dans son unité dramatique, avec un style de mise en scène plus sobre, au lieu de tout miser sur le divertissement à tout prix.
En clair, si le concept de "My Sassy Girl" m'avait séduit à l'époque, la recette remise au goût du jour et accentuée dans "Windstruck" m'a nettement moins convaincue.
Bien que disposant d'une première heure menée tambour battant par un duo d'acteurs doués et servie par une réalisation dynamique et efficace, le film de Kwak Tae-Young finit par échouer sur les sentiers du mélo, qu'il parcourt sans finesse et qui n'a même plus le mérite d'étonner.
A noter aussi le clin d'oeil à "My Sassy Girl", à la fin du film, plutôt sympa.
Un film à voir !!
S'il est normal que "Windstruck" soit comparé à "My Sassy Girl" car il s'agit du même rééalisateur et a priori du même type d'histoire (le destin et l'histoire d'amour entre un homme et une femme). La comparaison s'arrête là. Les 2 films sont complètements différents, tant du point de vue de l'histoire que du point de vue du récit.
J'ai été largement plus touché par "Windstruck" que par "My Sassy Girl". Dans "Windstruck" tous les ingrédients sont réunis pour en faire un beau film. Le film contient des scènes très drôles, de l'action, de l'amour entre les 2 acteurs, mais aussi et c'est sans doute ce qui rend le film plus marquant et touchant, de la tristesse. Sans oublier de la "magie" qui apporte un peu de mystère au film.
J'ai rarement autant vibré pour un film, ri et pleuré, aimé et souffert avec l'actrice.
Chacun jugera, mais s'il y a un film à voir, c'est bien celui-là.
Que du vent, hélas
"Windstruck" échoue là ou son prédécesseur "My Sassy Girl" réussit en grande partie (avec pourtant les mêmes metteur en scène et actrice principale).
Déjà dans la gestion du pathos, essentielle dans un film de comédie (dramatique) romantique. Malheureusement trop peu de passages sont parvenues à m'émouvoir, la faute à cet excès de sentimentalisme pachydermique et parfois même tellement poussif que cela en devient drôle même sous un éventuel prétexte de changement/ajout de genre (ici en l'occurrence un drame - quasi - fantastique) et donc gênant.
Ensuite le rythme est assez catastrophique car passer les 25 (bonnes) premières minutes le film ce délite peu à peu.
La raison ? Un surcroit de scènes s'étirant inutilement en longueur (l'emménagement des deux tourteaux) ou s'avérant ridicules (peu après le moment à partir duquel survient un évènement essentiel au récit - dont je ne peux parler sans révéler les rouages du scénario - jusqu'à l'interminable fin).
Du coup, "My Sassy Girl" présente également un coté "pétillant" et "spontané" si je puis dire que "Windstruck" ne parvient jamais à retranscrire.
Pourtant les acteurs principaux formant le couple du film sont très bon et surtout la formidable actrice interprétant la policière toujours aussi charismatique.
Bref si je peux vous donner un conseil, tournez vous plutôt - vous l'aurez compris - vers "My Sassy Girl" qui lui est nettement supérieur dans tous les domaines (sauf concernant la perf. de l'actrice principale, égale dans les deux films).
02 décembre 2019
par
A-b-a