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3.01/5
Wild City
les avis de Cinemasie
2 critiques: 2.25/5
vos avis
8 critiques: 3.09/5
City on Water
Bon gros "plouf" que voilà ! Art du cadre perdu, personnages creux ou tout du moins peu incarnés, pilotage automatiques, redites... Si quelques résidus du gang de Full Alert sont resuscités par le biais de Jack Kao - scène d'enterrement mal auto-pompée incluse -, ça n'est pas le cas du Chow Yun-fat d'antan, qui gagne a rester à l'état de fantôme. Il hante ce film comme Steve mc Queen se cache dans les ombres du Driver de Walter Hill et autre Convoi de la peur de Friedkin, des films alors bâtis autour d'un acteur finalement désisté. Sans pour autant que ce Wild City se hisse au niveau de ces oeuvres-là, loin s'en faut !
Comme d'autres, quand Ringo Lam se fout de ce qu'il filme, il se plante dans les grandes largeurs. Ca n'est pas un artisan, c'est un artiste. Le métrage est pire qu'anecdotique : il est aussi pénible qu'un mauvais Dante Lam. C'est sévère, oui, oui.
Après presque 8 ans d’absence (depuis Triangle) Ringo Lam revient à la réalisation, d'un polar en plus, à Hong Kong. Peu d'excitation de la part des fans français (pour la plupart) car peu d'enflammades sur les forums ou blogs spécialisés, comme le disait un bon ami à moi. Pourtant Ringo Lam et polar hk sont des mots indissociables et ont le plus souvent donné lieu à des réussites comme la saga des On Fire ( Prison 1 & 2, School & City), à de très bon polars comme The Suspect ( déjà avec Louis Koo), Wild Search ou à des films déjantés comme Full Contact avec Chow Yun Fat.
Les temps changent-ils, où bien est-ce les fans ? Bonne question...
Revenons donc à ce Wild City. Le thème central de ce film est l'argent et comment il influence les gens et leurs âmes. La course à l'argent est le moteur du film, nous suivons d'ailleurs les héros à plusieurs reprises en train de courir à travers la ville, évoquant une volonté de rattraper le temps perdu et l'argent. Même si l'esprit de vengeance de certains méchants du flm et leur union fraternelle n'est pas sans évoquer certains films comme Long Arm of the Law ou autres polars des 80's/90's...
Le scénario ne se perd pas en sous intrigues inutiles et reste cohérent tout au long du film, ce qui est appréciable. Les scènes d'action et de poursuites sont très efficaces et restent un minimum réalistes ( on pourra rouspéter contre les sfx lors de la poursuite en voiture durant le final et l'explosion). On aura même droit à des méchants qui dégainent les machettes, et même dans un escalier (oui, comme dans le final de Hong Kong Godfather !).
La psychologie des personnages est développée sans non plus tomber dans l'extra-ordinaire, entre Louis Koo en ex flic reconverti en barman qui tente de proteger son demi frère, joué par un Shawn Yue très bon; chauffeur de taxi qui se retrouve pourchassé par les triades. L’héroïne du film, jouée par une Tong Liya bien jolie mais sans un charisme de folie, complète le trio. Niveau méchants, on trouve les figures habituelles de membres triades, accompagnées ici par un Sam Lee qui fait son méchant sans être trop mauvais.
Même s'il reste en deça de ses précédentes oeuvres, Wild City est un très bon polar, avec ce qu'il faut d'action et de psychologie; avec un ton plus léger que les autres films de Ringo.