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moyenne
3.01/5
The White Storm - Narcotic
les avis de Cinemasie
4 critiques: 2.31/5
vos avis
10 critiques: 3.23/5
Ah les crococo, les crococo…
Rageant ! Ca pète bien, le trio de tête assure le spectacle, Benny Chan emballe le tout comme il faut et leur voiture fonce bien dans le tas mais avouons qu'elle subit tout du long de sacrés dommages collatéraux ! L’amitié des trois oiseaux vieillissants est construite en quelques vignettes aussi fainéantes que consternantes - donc cyniques -, leurs coupes de cheveux feraient presque rougir de honte un footballeur français - sauf Benzema ? -, le long pathos bavard copié/collé des égarements télévisuels de Dante Lam alourdit considérablement le véhicule d'une bonne demi-heure de trop et, de mémoire, je ne crois pas avoir jamais vu un flashback aussi nul – celui des crococos - depuis… ma mémoire me fait sans doute défaut. Passée une première heure fichtrement sympa qui affiche une variante B et burnée du Drug War de Johnnie To je lâche l’affaire côté empathie et m’accroche épisodiquement à ce qui me plait. Lau Ching-wan en flic hardboiled impressionne de sa démarche de cowboy ancestrale, les scènes d’action déboitent pas mal – en plus de cligner de l’œil à la scène d’Une balle dans la tête les retrouvailles en bagnoles cabossées sont bien fichues, la déjà fameuse scène de l'hélico nous rejoue l'Arme fatale puissance 10000 et le gunfight final a clairement de la gueule – mais au bout du compte j’en veux vraiment à ce film, et peine à lui pardonner d’invoquer à ce point les réussites internationales de HK pour conquérir un certain public – Infernal Affairs et Exilé en tête. Au final on se retrouve avec un actionner très efficace qui se voudraient davantage mais ne s’en est pas donné les moyens à l’écriture. Et les chansons, très mal agencées, m’ont gavé, et plusieurs scénettes frôlent le ridicule - mon flashback saute dedans à pieds joints -, et la participation du thaïlandais Vithaya Pansringarm (Only God Forgives) mérite à peine d’être mentionnée, et… et j’avais à ce point faim que rien ne reste dans ma gamelle, certes. Mais tout de même.
Un balle dans le crocrodile
Un sacré casting tout de même, à savoir 3 des meilleurs acteurs Hong Kongais, le tout dans un polar de Benny Chan; en gros une affiche alléchante.
Pour quel résultat?
Si on a d'efficaces scènes d'action ( le final est quand même stylé même si exagéré dans les blessures des héros, mais le ciné de HK ne nous pas habitué à de la retenue en ce domaine), le reste est plus bancal: pas mal d'incohérences et de scènes wtf viennent mettre en péril la crédibilité du film, qui se veut un polar dramatique. Parfois, les héros ont des réactions puériles et la "disparition" d'un des personnages en mi-film m'a fait bondir au plafond. Non mais quand même; fallait oser.
Pas beaucoup d'idées neuves, on reste dans le schéma classique de l'amitié sacrifiée (mais ici, peut-on vraiment blâmer le choix d'un des personnages, qui amènera les conflits?) et parfois, on pense à Une balle dans la tête de John Woo. Une scène en voiture en est très fortement inspirée, d'ailleurs: les retrouvailles en bagnoles qui se percutent les unes après les autres, est clairement un hommage au chef d'oeuvre de 1990. Et par moment dans la 1e partie, Nick Cheung ressemble un peu à Jacky Cheung, ais-je trouvé.
Certains aspects du scénario sont vraiment nawaesques. Malgré tout, le trio d'acteurs s'en donnent à cœur joie et jouent bien. Connaissant leur talents respectifs, ce n'est pas étonnant.
Au final, j'ai aimé le film qui est tout de même plombé par un scénario vraiment limite et des incohérences à ne plus savoir qu'en faire. Dommage, on aurait pu vraiment avoir un gros film.
Ps: Ken Lo jouera t-il pour toujours désormais le rôle de gangster à crête gesticulant?