Love is in the err
"Soul of a demon" avait déjà amorcé un vrai tournant dans l'aspect "technique" des films de Chang Tso-chi, mais "When love comes" assoit finalement la maestria qu'a le réalisateur à chiader lumière et cadrages…D'un point de vue purement visuel, "When love comes" est un vrai délice…et donne même la fausse impression dans la première partie, d'être carrément une œuvre commerciale…
Mais les vrais intérêts du réalisateur refont rapidement surface et notamment sa fascination pour les handicaps (physiques et / ou mentales), les animaux…et la mort. Chang ne va donc pas aller avec le dos de la cuillère dans la torture physique et mentale de ses principaux protagonistes avec cette historie d'amour triangulaire terrible avec – une fois n'est pas coutume – un mâle omniprésent, qui "jouit" (dans tous les sens du terme) de tous les avantages pour un seul souci d'apparences et des traditions…mais les conséquences de ces / ses terribles actes seront tout simplement désastreuses pour la plupart des personnes impliquées, surtout que Chang ne peut s'empêcher une nouvelle fois de mettre le paquet avec frère autiste (un personnage récurrent dans le cinéma asiatique actuel en dépeignant des personnages très, très, très loin de la vérité…), les triades et autres malheurs du monde…
Au moins le cynisme et al verve du personnage principal de Laichun donne quelques moments plus comiques…même si elle ne sera pas plus épargnée et peut parfois singulièrement taper sur les nerfs…
A défaut d'un bon scénario, qui manque de calme et de retenue, on se raccrochera donc, là aussi, à des images et outre la beauté de la lumière, Chang sait inclure des vrais moments de poésie, comme les peintures ou les inserts des vols de pigeons…pas sûr, que ça suffise pour satisfaire le large public…
