Film tamoul "du milieu".
VETRIMAARAN dispose d'une bonne cote critique en Inde. Dans un contexte où tout film "du Sud" sortant de l'ordinaire testostéroné est souvent exagérément encensé, sa position de cinéaste populaire
à grand sujet a forcément bonne presse. Ceci dit,
Viduthalai Partie 1 est un bon exemple de
cinéma du milieu, à savoir un film se voulant populaire et artistiquement ambitieux. Pour preuve la manière dont la romance fleur bleue de Kumasaran est amenée sans jurer avec le ton majoritairement plus sérieux du reste du film. Filmée avec un talent artisanal, cette première partie joue bien sur les tableaux de l'initiation de Kumasaran découvrant l'univers policier, d'une guérilla proche des guérillas de jungle ayant défrayé la chronique en Amérique du Sud et de la mise en exergue d'une certaine brutalité policière. La scène d'action finale offre le too much attendu d'un film à gros budget "du Sud", bouclant le récit tout en ouvrant vers la suite. Au milieu de cet exemple de film populaire indien à peu près tenu d'un bout à l'autre, le caractère unidimensionnel des personnages sexcondaires est ceci dit regrettable.