ma note
-/5

moyenne
3.22/5

Va, va, deux fois vierge

nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 0nombre de notes: 1nombre de notes: 0nombre de notes: 1nombre de notes: 3nombre de notes: 4nombre de notes: 1nombre de notes: 1

les avis de Cinemasie

2 critiques: 3.12/5

vos avis

9 critiques: 3.33/5

visiteurnote
Pikul 3
OshimaGosha 4.5
Mounir 3.75
Kokoro 1.75
jeremiebarilone 3
Illitch Dillinger 3.5
Epikt 3
Bastian Meiresonne 3.5
Bama Dillert 4


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Représentatif d'une époque

Le titre du film semble étrangement renvoyer au film de Russ Meyer ,"Faster pussycat kill!kill!" de trois ans son ainé. Ce film est d'ailleurs parfaitement représentatif de la vague de liberté qui souffla vers le milieu des années soixante sur les cultures des sociétés industrialisées,en particulier sur le cinéma,le Japon n'étant pas le dernier à vouloir briser les modes de vie antérieurs.Mais si la libération des moeurs donna des oeuvres maitrisées et réussies,pas mal d'autres sont tombées dans l'oubli en toute justice,et c'est le cas avec ce " Go Go 2d time virgin", tentative maladroite de mélanger le free cinéma,le film d'auteur tendance nouvelle-vague,au cinéma d'exploitation privilégiant le sexe et la violence. Si la photographie en noir et blanc est trés soignée et esthétique,les inserts en couleurs sont moins réussis,malgré cette bonne idée de départ de représenter les souvenirs des deux héros du film. Et puis malgré un scénario original et intéressant,son traitement à l'écran est rapidement ennuyeux,un comble pour un moyen-métrage d'à peine plus d'une heure.Et si l'interprétation est concluante avec deux jeunes acteurs crédibles,les dialogues sont hélàs souvent consternant de platitude,voire ridicules,comme quand la jeune fille répète à longueur de phrase qu'elle veut être tuée,mais sur un ton de récitation qui ferait croire à une parodie (involontaire)de Jean-Luc Godard à ses pires moments... Si l'on ajoute par-dessus un score musical inadapté et agaçant,on a alors un ensemble pas trés convaincant. En fait, le meilleur du projet est justement son côté cinéma-bis,et le réalisateur se lâche vraiment pour des scènes de massacre assez jouissives,surtout aprés tant de longueurs!Le film en devient plus sympathique et moins prétentieux,libéré de sa volonté auteurisante carrément plombante.Du coup,le final trés "dépressif" est bien amené et traité. Cet essai plein de bonnes idées pour un résultat final inabouti,s'avère trés daté,trop typique des années soixante finissantes. Il reste quand même un témoignage intéressant sur une époque et sa façon de l'appréhender avec une caméra.

01 février 2005
par Kokoro


Sur le toit du monde (69)

"Go, go second virgin" fait directement écho au précèdent film de Wakamatsu, "Sex Games" de 1969. Une nouvelle fois, Wakamatsu filme un scénario de son fidèle collaborateur Adachi Masao, qui – lui – s'est inspiré d'un poème de Nakamura Yoshinori, mis en musique par l'acteur principal (et assistant réalisateur) Akiyama Michio. Un film une nouvelle fois réalisé au sein d'un véritable "clan Wakamatsu" et principalement tourné sur le toit de l'immeuble des bureaux de sa société de prod du réalisateur.
Il s'agit une nouvelle fois d'un portrait incroyablement engagé de la jeunesse soixante-huitarde. Au lieu d'un sentiment d'extrême liberté, Wakamatsu va évoquer celui d'un enfermement et d'une oppression. Des jeunes hippies vont abuser de leur esprit communautaire pour violer une fille isolée (et plus tard, ils auront d'ailleurs une nouvelle fois attirée d'autres filles sur le toit pour pouvoir abuser d'elles); le sexe n'est donc plus une expression libertaire (et libertine), mais celui d'un véritable viol d'une fille.
Ensuite, l'historie va quasi intégralement se dérouler sur le toit de l'immeuble, métaphorisant bien évidemment la réclusion du Japon de l'époque, péninsule insulaire, se croyant encore au-dessus de u reste du monde, mais incroyablement isolée. Le seul échappatoire possible semble la mort en se jetant du haut de l'immeuble. L'autre échappatoire est celui d'escaliers interminables, qui mènent de plus en plus bas, comme s'ils guidaient directement vers un Enfer caché. La fuite des deux héros vont les mener vers un espace cloisonné, un appartement, qui est également la scène d'un terrible crime. Wakamatsu n'offre aucune issue à ses jeunes héros et le dénouement semble dès lors inéluctable. Le seul moyen de s'exprimer est celui des phrases reprises d'autres (la répétition des strophes du poème) ou celui de la violence (sexuelle ou mortelle).
Wakamatsu atteint également un esprit visionnaire en faisant de son jeune interprète une sorte de Charles Manson avant la date, même entrecoupé des images de l'actrice Sharon Tate, épouse de Roman Polanski et future victime de la secte diabolique menée…par Chalres Manson lui-même.
La toute fin ne porte d'autre lien avec ce qui a suivi que la restriction de la liberté d'une certaine jeunesse et qui apporte à la paranoïa ambiante de l'époque.
Un film assez indigeste à regarder, mais d'une incroyable véracité et d'une rare intelligence et qui s'impose comme une œuvre majeure visionnaire avec le recul des années. C'est bien autre chose que les expérimentations ludiques d'un Godard de la même époque…


22 février 2008
par Bastian Meiresonne


info
actions
plus
  • liens
  • série/remake
  • box office
  • récompenses
  • répliques
  • photos
  • bande annonce
  • extrait audio