Il est où le "D"?
Ce Vampire Hunter là est tiré d'un jeu vidéo datant de 1995, il n'a aucun lien de parenté avec notre D, Chasseur de vampires favori. Ici les humains sont soit des victimes de guerres démoniaques, soit des méchants-vilains au comportement proche de celui des moines déconneurs et pyromanes de l'inquisition. Ils ne sont de toute façon que les faire-valoir de démons tous plus loufoques les uns que les autres, la vampire "à la chinoise" en tête de gondole (mais pas en photo tiens...) avec sa tronche bleue, ses tiques et quelques traits de magie qui rappellent avec bonheur le poilant L' Exorciste Chinois de et avec Sammo Hung. En seulement quatre OAV l'histoire se veut une saga épique et fighteuse sur fond d'univers sombre post-apo, mais les dessins aux traits chaleureux de Murase Shuko et les couleurs très flashy du DA ramènent le tout vers un divertissement finalement plus inoffensif et bon enfant que ne le sont ses cousins D et D (Dédé? Dééééééédééééééé!!). Les personnages sont tout de même suffisamment consistants pour que les combats aient un minimum d'intérêt, et bien que ceux ci soient trop nombreux et éparpillent un peu notre attention, il faut leur reconnaître une mise en scène assez bien troussée. L'animation est plus que correcte, contrairement à une BO rock'n roll répétitive un peu gavante. Au final VH est un divertissement "satanique pour toute la famille" sympa et sans temps mort, son principal tort étant d'avoir un tel titre français et d'ainsi souffrir la comparaison avec les Vampire Hunter "D" de KAWAJIRI Yoshiaki et de ASHIDA Toyô. (Dédé?...)
Du pain pour le fan
Ces 4 OAV, issus du Jeu de baston 2D culte Darkstalkers aka Vampire Hunters (à jouer sur Saturn et Dreamcast uniquement ^_^), se placent exactement dans la même mouvance que les tentatives
Street fighter 2 et
Street fighter zero et autres adaptations de jeux de baston 2D à tendance scénaristique patauge-purée. VH garde un certain souci de fidélité à l'univers visuel du jeu, un bestiaire mystique international bigaré qui fait clairement plaisir au fan des persos (YES ! 4 EVER !) et une animation forcément un brin vieillissante mais dynamique. On est d'ailleurs plus proche de Street Fighter zero au niveau du chara design minimal, élancé et saillant que de Street Fighter II et son chara design anguleux à la Ken le survivant. Problème identique aux OAV Street Fighter, l'histoire tente de développer une petite poignée de personnages et délaisse sensiblement les combattants les plus farfelus qui en sont réduits à de brèves apparitions. Au lieu de déguster un maximum de techniques folles très caractéristiques du jeu, beaucoup plus surréaliste que Street Fighter, Donovan prend la même place que Ryu dans les OAV Street Fighter, et déblatère sur sa condition tel un Chevalier du Zodiaque ou un Olive en plein doute (et dieu sait que c'est gonflant un Chevalier du Zodiaque ou un Olive en plein doute). Bref, ça casse tout alors que les combats certes brouillons sont très fidèles à la folle ambiance d'attaques mystiques du jeu. Autre légère déception, un peu comme pour le jeu, la galerie fantastique de vampires, goules, monstres cultes, démons, Yokaïs japonais est plutôt bon enfant et on est bien loin de la noirceur à peine espérée, noirceur qui faisait pas mal du charme des OAV street fighter d'ailleurs. Mais bon, c'est pas du Kawajiri, c'est sûr, on en est loin.
Très respectueux du jeu vidéo...ENFIN!!!
Ok, j'avoue être un fan hardcore du jeu vidéo!
Mais ceci, loin de là, n'enlève en rien une certaine objectivité!
Au contraire, je peux vous confirmer que l'adaptation est très FIDELE que ce soit au niveau du chara-design (magnifique!), des personnages ou des rapports qui existent entre eux.
Le scénario de fin du monde n'est pas transcendant mais se laisse regarder grâce à l'apparition de chaque perso, qui s'illustre presque chaque fois par un combat digne du jeu = action à 200%, hyper combos, fury personnalisée, c'est simple...ça charcle sévère!
Ca tchatche pas mal sur le mode "prise de tête" par moments, c'est vrai, mais on ne va pas bouder une si belle adaptation!
DARKSTALKERS RULES!!!
Monologue d'un chasseur de vampires.
Dans la famille des jeux vidéos adaptés en anime, je demande
Vampire Hunter. Ces 4 OAV reprennent en effet les personnages du jeu de combat 2D de CAPCOM dont le dernier épisode est sorti en 2005 sur Nintendo DS, à savoir les Darkstalkers. Attention donc à ne pas confondre avec les 2 autres anime du même nom, dont celui réalisé en 2001 par
Kawajiri Yoshiaki, et qui sont centrés pour leur part sur le destin de D, le chasseur de vampires.
Le Vampire Hunter à l’ordre du jour présente une planète Terre en proie aux ténèbres. Le responsable de cette tragédie est le vampire Dimitri Maximoff. Pour avoir tenté de conquérir il y a plus d’un siècle le Royaume des ténèbres, dont il est originaire, il a été condamné à vivre en exil dans le monde des humains. Ne supportant pas la lumière du jour, il a alors plongé l’humanité dans une nuit éternelle. Depuis, les hommes mènent une existence bien difficile. Survivre dans ce monde hostile est leur souci quotidien, d’autant plus qu’ils doivent cohabiter avec les Darkstalkers, des créatures de la nuit profitant de cette obscurité permanente pour se montrer en masse.
Le décor planté, le scénario développe plusieurs histoires en parallèle. Le 1er OAV est par exemple consacré au projet de vengeance de Dimitri, qui fait de lui l’ennemi naturel de Morriagan Aensland, reine blasée d’un Royaume des ténèbres en déliquescence. Cependant, c’est rapidement le personnage de Donovan qui est placé au centre des débats. Mi-homme, mi-darkstalker, il ère de ville en ville à la recherche de son identité, tout en éliminant les créatures démoniaques qui ont le malheur de croiser sa route. D’où le titre de l’anime, néanmoins usurpé, puisque qu’en dehors de Dimitri et Morrigan, il n’est pas question ici de vampires. Donovan sera rapidement rejoint dans sa quête par Lei-Lei et Mei-Ling, deux sœurs désirant venger la mort de leur mère, et part Anita, une petite fille aux pouvoirs particuliers. Tout se beau monde se retrouvera dans un final explosif pour faire face à un ennemi commun venu du fin fond de la galaxie (sic) : Pyron, l’être de feu. Mais que les fans se rassurent, tous les autres personnages emblématiques de la série n’ont pas été oublié : de Félicia la femme-chatte à The Raptor, en passant par Bishamon le samouraï fantôme, ils font tous une apparition. Il faut cependant reconnaître qu’ils sont largement sous-exploités. Il aurait été judicieux de les mettre davantage en évidence. On en vient à regrette les digressions du scénario, qui sur la fin verse dans le grand n’importe quoi avec l’apparition de robots géants. Autant dire que la coexistence de ces derniers avec des monstres digne de la Hammer fait perdre toute crédibilité à l’univers proposé.
Tous ces défauts seraient sans conséquence si les combats, principal intérêt de ce genre de divertissement, étaient à la hauteur. Malheureusement, ce n’est pas les cas. Ils son répétitifs et surtout brouillons, si bien que l’action en devient difficile à suivre. Le piètre qualité d’ensemble de l’animation ne fait qu’aggraver le constat. Il faut cependant préciser que le fan y trouvera peut-être son compte. Le jeu d’origine propose en effet des combats où la victoire revient à celui qui enchaîne le plus rapidement les techniques pour réaliser des combos : ça explose de partout et dans tous les sens, comme souvent d’ailleurs dans le jeux de combat de CAPCOM. Indiscutablement, ce côté frénétique se retrouve dans les affrontements proposés par ces OAV. Dans un sens, on peut donc parler d’une adaptation réussie. Pour clore ce chapitre, un petit mot sur les techniques utilisées par les protagonistes : elles sont nombreuses et variées, mais n’étant pas un spécialiste du jeu, je ne saurais dire si elles sont fidèles aux originales. En tout cas, certaines sont assez réussies graphiquement, notamment celles de Donovan.
Mais le défaut majeur de
Vampire Hunter est son rythme saccadé. A l’exception du dernier OAV, les combats sont plutôt rares, et quand il y en a, ils sont entrecoupés de palabres à la teneur philosophique de bas-étage. A ce jeu, Dovovan est incontestablement le champion. Il enchaîne les discours, n’ayant cesse de confier ses états d’âme à qui veut bien l’écouter. A cet égard,
Vampire Hunter n’est pas sans faire penser à
Street Fighter Zero : the animation movie. Dans ces 2 anime, il y a une volonté d’étoffer le scénario en proposant des héros à la personnalité plus complexe qu’a l’habitude. Ainsi, Ryu et sa lutte contre le Hado est à rapprocher de Donovan et ses questions existentielles. Même les darkstalkers ne sont pas si simple à appréhender et c’est d’ailleurs bien souvent les hommes qui ont le mauvais rôle dans l’anime. Malheureusement, développer un scénario de qualité à partir d’une idée de base intéressante n’est pas à la portée de tous et force est de constater que dans Vampire Hunter, le résultat n’est pas à la hauteur : au lieu de tirer l’anime vers le haut, les dialogues deviennent très rapidement lassant car ne faisant pas avancer la narration. Le héros ne fait que se noyer dans sa réflexion pour finalement trouver soudainement sa voie sans que l’on comprenne vraiment pourquoi. Entre des combats brouillons, une réalisation médiocre et un scénario bancal, Vampire Hunter a donc bien du mal à convaincre et rejoint les rangs déjà bien fournis des adaptions de jeux vidéos ratées.