Valentine

Après vision du film, "Valentine" ne doit finalement son titre qu'au fait d'être sorti…le jour de la Saint Valentin en Thaïlande; au moins ne s'agit-il pas d'une énième comédie romantique à l'eau de rose, dont les thaïs (et asiatiques en général) ont le secret…Enfin…si, quand même…

Car sous couvert d'une nouvelle variation de l'éternel refrain de "Dans la peau d'une blonde" (qui nous aura également servi sous beau lot de teenage comedies américaines comme "Big" ou "Freakin' Friday") version gaie, se cache finalement une trame assez convenue d'amour contraints et contrits. Ce véritable véhicule à star pour son charismatique acteur principal Yamnam Chakrit (alias Yamnarm Shahkrit), populaire star de la TV et de soaps locaux, ainsi que l'inoubliable interprète des films "O Negative" ou "Yaowarat" (et beaucoup moins dans "Opapatika") se focalise donc tout entier sur lui avec un surprenant passage en "ladyboy" catastrophé par un plaquage en règle par un amant du soir, avant qu'il ne puisse se glisser dans une composition beaucoup plus suave et caractéristique après l'intervention des âmes; car ce qui aurait pu être prétexte à des situations effectivement très cocasses restera finalement assez sages, le corps du ladyboy étant "investi" de l'âme d'une lesbienne, qui va donc se jeter sur la gente féminine, donc pas choquant du tout sous une apparence masculine. Sensibilité féminine oblige, Keng deviendra un véritable "Valentino", jusque dans sa coiffure gominée et ses pas de danse très "clâ-sse". Dans le genre, préférez effectivement des comédies plus "travesties" comme l'incontournable classique des "Certains l'aiment chaud" ou le diptyque hongkongais "She's a man…". Reste, que le niveau est un peu plus élevé, que dans la plupart des autres comédies thaïes à êtres sorties en 2008 (et plus tôt), notamment grâce à son casting 4 étoiles.