Ah tiens, des cochons qui volent.
Comme pour Jason et les
Vendredi 13, le
Final chapter de cette série de films n'est pourtant pas tout à fait le dernier. Le scénario est léger, propice à un déluge de bonnes grosses blagues inhérentes à l'univers unique de
Lamu, un monde coloré où l'absence de toute frontière un tant soit peu réaliste enlève toute crédibilité à l'ensemble. Le point positif : les scénaristes peuvent se lâcher et les spectateurs avec eux. Le point négatif: tenir la distance sans un minimum de dramaturgie n'est pas une chose aisée.
La distance, ce chapitre ne la tient pas. Reste qu'une imagination très créatrice booste ces 85 minutes, on nous balance joyeusement un paquet de vraies blagues bien pourries toutes les 10 secondes et ça fait du bien. La palme pourrait être attribuée à cette scène loufoque où l'on voit un gros monstre bien ridicule menacer la ville (cf. photo) et affronter un Goldorak du pauvre, apparu comme par miracle après que la ville se soit ouverte en deux. Goldy fera trois secondes sur le ring, étalé par son propre fulguropoing foireux, pendant que le gros truc rouge qui sue des tempes se foutra franchement de lui en tournicotant dans les airs.
L'histoire n'est relancée que par des rebondissements plus ou moins justifiés, le film pourrait finir n'importe quand que ça ne changerait rien à l'affaire et ne choquerait même personne. La fin est prévisible dès le début et on s'en fiche pas mal: Machin kidnappe Bidule pour se marier mais Trucmuche aime Machin et va s'allier avec Bob (qui lui aime Bidule) pour récupérer Machin pendant que Bob ramera pour reprendre Bidule. Tout ça pour quoi? Pour voir des champignons géants pousser en pleine ville et des cochons volant qui viennent pour les béqueter.
La fin redevient un peu trop sérieuse par rapport aux gros délires qui l'ont précédé, il n'empêche que cette gentille conclusion ne nuit en rien à un ensemble chaotique, imparfait mais réjouissant de liberté créatrice. La BO est assez fun, l'animation correcte et la mise en scène colle au contexte de cet intermède visuel, à l'arrivée un divertissement au capital sympathie non négligeable.