Scénario trop linéaire mais combats nombreux, nerveux et inventifs.
Un bon wu xia 100% divertissant surfant sur la vague de
Come drink with me avec pour objectif une suite de combats inventifs qui commencent vraiment à trouver l'énergie des futurs wu xia HK et qui en représente même une certaine quintessence savoureuse. Une efficacité chorégraphique accrue donc, mais un scénario en ligne droite peu profond et très classique malheureusement. Un cavalier solitaire (
Yueh Hua), sabreur invincible de service, parcourt le pays avec pour objectif de tuer les 12 porteurs de médaillons d'or convoyés par le nouveau procureur général, en l'occurrence l'ancien maître du cavalier. Celui-ci, respectable, vient d'accéder au pouvoir ce qui le grise rapidement. Même ses deux filles commencent à douter de sa droiture passée. Le seul point scénaristique plus intéressant est donc le passage de cet homme de bien vers le mal.
....Spoiler..... Très sage et respecté au départ, il glisse progressivement vers le non sens oubliant même son amour pour ses filles, aveuglé par le pouvoir et les échecs successifs des porteurs de médaillons.....
Spoiler.....
Autour d'un fil rouge trop linéaire axé sur l'interception des porteurs de médaillons, les combats font très bonne figure, bourrés d'idées qui font mouche et Yueh Hua à toujours la classe tout comme Chin Ping qui démontre de belle manière un bon rôle de sabreuse. On retrouve plusieurs scènes très proches de Come drink with me notamment celle de l'auberge (on jurerait même le décor à l'identique) où Yueh Hua fait sa démo à la place de Cheng Pei Pei.
La mise en scène n'atteint pas le génie mais le réalisateur Cheng Kang, responsable tout de même du légendaire 14 Amazones, offre un dynamisme soutenu et un bon montage de l'action. Après une première moitié enthousiasmante, la motivation s'essouffle un peu au 3/4, la répétitivité aidant. Le final remet bien la dramatique en jeu mais semble avoir été réalisé un peu à la va vite. Même si l'affrontement est assez long, les cadrages sont parfois approximatifs, les zooms excessifs et la photo moins léchée. La première scène qui suit l'intro elle, où Yueh Hua très cool (à la Eastwood) affronte un porteur armé d'un fouet, est mémorable et met tout de suite dans l'ambiance énergique de ce film ni mauvais, ni grandiose, mais juste très honnête et très divertissant.
Pour les amateurs de combats goutus plus que pour les chercheurs de beaux scénarios épiques en tout cas.
Mon premier "Shaw Brothers"
Eh oui il était temps me direz vous, mais je me suis décidé à voir quelques films de la célèbre Shaw Brothers, et par ordre alphabétique, j’ai choisi de commencer par les « 12 Médaillons d’or ». Et bien, je n’ai pas été déçu. Des scènes de combat à couper les souffle, des acteurs plutôt bons, et une ambiance, faisant penser, d’ailleurs Drelium l’a très bien dit, aux Westerns Spaghetti avec Clint Eastwood.
On se laisse porter par cette quête des « 12 médaillons », et même si le film, n’est pas exempt de défauts, on passe tout de même un bon moment.
Du bon Shaw Brothers
Avec son intrigue très patriotique et ses personnages archétypes - le bon, la brute et le traître -, avec ses grands thèmes porteurs - la résistance, le courage, l’amour de son pays plus fort que l’amour d’une femme -, les 12 médaillons d’or s’inscrit dans la lignée des productions Shaw Brothers des années 60-70. Servi par un premier rôle charismatique, il vaut bien sûr principalement pour ses combats répétés à mains nues ou armés. Et même s’ils sont filmés sans grand talent (trop de zooms, plans trop serrés, montage un peu anarchique), ils ne ternissent pas l’aspect purement divertissant du film.
En résumé, on a déjà vu mieux, mais ça mérite le détour.
"Les 12 Médaillons d'or" demeure un bon film bravant plutôt bien le passage des années. Les chorégraphies sont réalisées avec une certaine minutie mais m'ont surtout plu par l'utilisation d'armes sans doute assez originales pour l'époque (1970). Certaines scènes d'action volontiers sanglantes se voient précédés de "joutes oratoires", me faisant penser à du King Hu. "L'amourette" allonge inutilement le film sans le rendre insupportable. Le casting est impeccable et investie.
Les Hans sont les plus fort et les traites sont des chiens puant qui mérite la mort parce qu'ils sont des traites et c'est pas bien de renier la patrie des hans et etc etc
Je me suis ennuyé.
Je me rend compte que les histoires patriotiques me font chier (tout comme les histoire de "mon sifu est plus fort que le tient - oui mais le miens est agent de police blablabla).
Si j'aime tant les Cheh - Hu et Yuan c'est qu'en fait ça parle d'autre chose. Les Obsession militaire et du pouvoir chez Hu, les pulsion sado-homo-erotique de Cheh avec ses personnages souffrant du complexe du martyre (ou tout autre mordibidté du même genre) ou les wuxia de Yuan qui bien que situé dans le monde du Jiang Hu nous parle en fait d'aujourd'hui.
12 medaillons est trop premier degré, trop... trop "je fais un wuxia et je respecte les codes et un point c'est tout".
De plus, le duel final entre les 2 vieillards obèses me fait sourire. On a toujours truqué dans le wuxia certe... et je sais bien que l'on peut faire passer un non artiste martial pour un swordsman expert. Mais ici, je sais pas, je n'ai pu m'empêcher de sourire (et si ce sont eux qui font vraiment le combat final he ben c'est pire)...
En gros, je ne connaissais que la tryptique Cheh-Yuan-Hu et je voulais découvrire le reste... mais mes explorations n'ont pas porter fruit.
Excellent Wuxia
"The 12 gold medaillions" est une production Shaw tres nerveuse et tres inventive.Yueh Hua est merveilleux, les combats de fin sont somptueux et les fans de Ching Siu Tung devraient y trouver leur compte. Recommandé...
tres tres bon film
c'est fou sur 2 ou 3 ans ans de temps ,comme les films de la shaw ont changés au niveau des combats, je sais bien qu'il faut pas toujours comparer les films mais ici dans ce film de cheng kang on retrouve deja un autre style de chorégraphies que dans comme drink with me ou temple of the red lotus, film tres nerveux et super violent ce film est une tres bonne surprise avec des combats deja tres aèriens (surtout pour l'époque) mais bon cheng kang est aussi le pere de ching siu tung et deja ca se sent dans le film ....."a great shaw movie".
31 décembre 2003
par
jeff
Le tout venant du genre pour son époque
Le Film
Avec ce "Twelve Gold Medallions", deux ans avant ses
Fourteen Amazons, Cheng Kang s'attaquait déjà à un mythique épisode de l'histoire de la chute des Song célébrant la bravoure patriotique. Mais tandis que son œuvre maitresse aura su profiter de la maturation du genre wuxia opéré entre fin-60' et début-70' (ainsi que d'un budget conséquent) pour nous offrir une luxueuse production à l'efficacité indiscutable, le présent opus peine à s'éloigner du tout venant de cette époque de transition.
Pourtant, de son pitch de départ et de la possibilité d'y traiter notamment de la sainte quintinité du confucianisme, il y avait de quoi tirer rien de moins qu'un grand film, Cheng Kang disposant à l'évidence de toutes les qualités requises pour les mettre en œuvre (voir l'intensité de son
Sword of Swords de 1968 ou la galerie de personnages de son simple mais efficace
Killers Five de 1969). Malheureusement, ici tout cela restera très terre à terre, les personnages plantés au minimum et leurs contradictions tout juste énoncées, le métrage semblant vouloir rythmer son déroulement sur une partie action qui, elle-même ne décollera pas d'avantage. Ne bénéficiant ni de la vision surréaliste esthétisante initiée par King Hu ni de la performance martiale des athlètes à venir, les combats ponctuant l'aventure se montreront juste honnêtes pour l'époque et sans inventivité particulière. Même la quête des 12 médaillons du titre qui aurait pu constituer un argument d'action-movie à suspens en soi semble peu à peu passer au second plan (mais derrière quoi, pourrait-on se demander ?...).
Verdict
Résulte donc de tout cela un film en demi-teinte que l'on peut juger d'autant plus décevant qu'il promettait au départ de bien belles choses (mais, comme disait quelqu'un, "les promesses n'engagent que ceux qui les croient"...). C'est gentiment propre, ça passe bien le temps que ça dure et ça fait faire un (tout petit) peu d'histoire mais ça sera tout.
A considérer comme un film d'attente dans la carrière de Cheng Kang, éventuellement lié à de sombres impératifs de production.
En complément
Pour ceux qui voudraient une suite (et fin) à la triste histoire de ce bon General Yue Fei, voir
Invincible Sword sorti l'année suivante par la Golden Harvest avec des ex-SB (Chui Chang Wang à la réalisation et Jimmy Wang Yu au sabre invincible).