Insipide
Lancé en France dans le magazine de prépublication Shonen Collection, Turn a Gundam a échoué dans sa quête d'un public francophone et n'a donc pas pu se poursuivre au delà du tome 1. Pika a essayé de trouver des raisons à cet échec : design, scénario que les lecteurs n'auraient pas pris le temps d'amadouer croyant qu'il fallait déjà connaître le monde des Gundam pour y avoir accès. Ce qui va rendre encore plus difficile l'appréciation de l'œuvre, c'est la possible non publication en volumes reliés des 5 volumes que compte ce manga à cause de son faible succès dans les sondages.
Je suis assez d'accord sur la première critique qui est faite à Turn a Gundam. Le dessin est soigné certes et, à première vue, ne présente pas de défauts flagrants comme des postures impossibles mais je n'en suis pour autant pas très fan. Tout est très anguleux et manque de contraste sans doute à cause de la très forte population blonde aux yeux clairs que l'on trouve à la fois du coté terrien et du coté moonrace. Le personnage de Diana étant sans doute le plus raté du lot. Elle est aussi le parfait exemple parmi tant d'autre de l'inexpressivité quasi-totale des visages, ce qui donne à la longue une forte impression de fadeur très ennuyeuse. Je ne ferai pas de commentaires sur le mecha-design vu que je n'ai jamais lu/vu le reste de la production Gundam même si j'ai ouï-dire que ce Turn a Gundam (série et manga) avait reçu un accueil assez froid à cause des nouveautés apportées aux robots. De plus dans cet unique tome disponible, il doit y avoir quatre plans où on voit un mobile suit donc il est assez difficile d'en parler.
Autre angle d'attaque : le scénario. Le fait que Turn a Gundam soit paru en prépublication avec d'autres mangas (même s'il était le plus faible d'entre eux) l'a peut-être aidé à éviter les a priori sur l'appartenance de ce chapitre à la saga Gundam. Après une relecture du tout pour replacer les différentes pièces et histoire de se convaincre de ne rien avoir raté de réellement important pour le déroulement de l'action, et bien je dois dire qu'il n'en ressort rien. Pas d'humour, pas de suspens, de l'action ? euh... non plus, les scènes de combats étant aussi plates que le reste. Ça doit sûrement être plus réussi dans la série dont est issue ce manga. Quelques vagues questions restent en suspens comme celle de l'obstination de Gwen à constamment vouloir appeler Rolan : Laura et qui laisse supposer qu'il en sait plus qu'il ne veut le dire. Le tout est traité avec une telle forme de détachement que la curiosité n'est jamais assez aiguisée et que finalement, si ça ne sort pas en France, ça ne sera pas une grosse perte. Bien sûr, il se peut que ce premier tome ne soit pas assez représentatif autant au niveau visuel que scénaristique, en tout cas ce n'est guère engageant pour la suite.
Fade
Ce truc est un objet de consommation sans une once d'originalité, d'envie, d'enthousiasme, d'allant dans son dessin (seul une ou deux planches de méchas sauvent la face... et encore...). Le scénario est illisible dans les premiers chapitres, ce qui est un comble pour un manga dont les chapires prépubliés sont censés se lire d'une traite entre deux stations de métro le matin (enfin au Japon). Dans ces conditions difficile de lui laisser sa chance. D'ailleurs il n'est plus dans Shonen et n'est pas prévu en volumes reliés. Logique.