Nul besoin d'avoir vu ni la série des excellents téléfilms de TBS en 2008, ni le premier épisode de la transposition cinématographique de la populaire série de romans publiés par Kaido Takeru pour pleinement apprécier ce passionnant thriller médical, même si le réalisateur Yoshihro Nakamura se fait un malin plaisir de brouiller les pistes et d'ébranler les certitudes de ses fidèles spectateurs particulièrement aux aguets suite au précédent épisode sous forme de whodunit. Le film démarre donc une nouvelle fois avec une mort très suspecte intervenue au cours d'une opération; rappelant de suite le modus operandi du chirurgien psychopathe du précédent épisode. La suite sera la curieuse accumulation de suicides plus suspects les uns que les autres, qui vont finalement re-mettre au premier plan la rigolote psychothérapeute Dr. Taguchi, mais surtout le désopilant bureaucrate Shiratori, plus imbu de sa propre personne que jamais.
Impossible de deviner une nouvelle fois le vrai coupable…impossible d'en dire plus sous peine de trop en dévoiler et de ne plus laisser aucun plaisir de la découverte des futurs spectateurs…Tout juste précisera-t-on, qu'il s'agit d'une attaque extrêmement intelligente et bien amenée des travers de l'actuel système médical japonais (privatisé)…Un autre sujet tabou – après celui du métier des "nokanshi" et de la Mort – qu'aborde le producteur de "Departures", en faisant réaliser une œuvre pourtant bien plus courageuse et moins commerciale que son triomphe à l'Oscar. Tout juste regrettera-t-on la révélation tout simplement risible de la vraie raison du surnom du "Grand Général Rouge", ainsi que le dernier quart d'heure extrêmement lacrymal et inutilement grandiloquent, qui semble vouloir enterrer toutes les épisodes de la série américaine "Urgences" tournées avec son action de secours en grande pompe pour justifier de son thème central…Ouaiche…Une fin toute en subtilité aurait rendu bien davantage justice à la douce subtilité de son pamphlet scénaristique aux personnages attachants.
