plein les yeux !
au moins avec ce film on a affaire a un produit brut, c'est a dire surement pas fait pour etre commercial. La mise en image de Wai KaFai est tellement originale que meme en revoyant le film on ne sait toujours pas quel sera le plan suivant (en haut en bas a l'endroit a l'envers...). Ce qui est extraordinnaire c'est qu'on ne decroche pas malgre tout ce que l'on prend en pleine figure, c'est le plus souvement drole, parfois emouvant. Bref un film unique, jouissif et indispensable.
Une question demeure : est ce que Wai Fa Kai n'aurait pas manque sa voie lorsque l'on compare ce film a ses realisations ulterieurs ?
Dire que j’ai mis presque 2 ans à le voir…
J’avais ce film dans ma pile de vcd à voir depuis presque 2 ans, j’ai bien tenté de le regarder une fois mais il y avait tellement de bruit et de monde autour de moi que j’étais resté complètement hermétique à l’univers du film, j’avais préféré arrêter sa vision au bout de 15 min ! Car vous devez savoir que pour regarder Too Many… il faut être dans de bonnes conditions, et surtout (c’est très important) ne pas avoir mal au crâne.
En effet WAI Ka-Fai à la réalisation se lâche et la caméra virevolte dans tous les sens, ça peut paraître quelque peu déroutant au premier abord avant de se rendre compte que le réalisateur sait très bien ce qu’il fait en fin de compte. On ne sait jamais quel angle et quel cadrage seront pris au prochain plan, c’est vraiment jouissif : la caméra est en gros plan sur un visage, puis elle se retrouve au niveau des pieds du gars qui se trouve juste à côté, puis elle tourne au centre d’une table, … Ne vous inquiétez pas pour autant elle se pose parfois, nous permettant de nous reposer et ainsi encore mieux repartir après. Que ce soit lorsqu’elle est en mouvement ou fixe, la caméra nous offre certains plans de toute beauté et parfois vraiment originaux. La musique est belle, c’est un petit air qui revient tel un leitmotiv à la manière de The Mission quelques années plus tard.
J’ai oublié de parler de l’histoire, c’est celle de Kau (Lau Ching-Wan), petit truand, qui suivant sa manière d’agir effectuera un contrat soit en Chine Continentale, soit à Taiwan ; ces 2 possibilités nous sont montrées à la suite, avec leur dénouement respectif.
Pour le casting, c’est un spécial Johnnie TO Kei-Fung (producteur pour ce film) et j’en ai presque la larme à l’œil en l’énumérant : LAU Ching-Wan est le fil conducteur de l’histoire, impeccable dans son rôle, comme d’habitude ; Francis NG Chun-Yu en mafieux looser est parfait et trouve à chaque fois le ton juste. Du côté féminin, même si elles sont en retrait par rapport aux hommes,on a droit à Ruby WONG Cheuk-Ling (NdMoi : si tu lis cette critique, Ruby je t’aime) en veuve opportuniste et Carman LEE Yeuk-Tung auprès de notre bon Lau Ching-Wan. Au niveau des seconds rôles, CHEUNG Tat-Ming et Elvis TSUI Kam-Kong remplissent tranquillement leur fonction ; cependant on constate un énorme manque : où est notre bon Lam Suet :-(.
C’était vraiment l’époque bénite de la Milkyway Image où elle sortait des polars avec peu de moyen et des idées, Too Many… doit obligatoirement figurer dans votre vidéothèque auprès des autres polars de cette fabuleuse boîte.
Too Many… a une réalisation réellement originale et maîtrisée de manière impressionnante, en plus il possède un casting de choix, un scénario qui tient la route et auquel j’ai accroché ; bref un classique de plus à rajouter au CV du beau petit monde qui a participé à ce long métrage.
20 juillet 2002
par
Junta
La bonne surprise de la Milkyway !
Ce film est un régal. L’essence même du cinéma de Hong-Kong est contenue dans cette heure et demie prodigieuse, à savoir de la folie furieuse, de l’hystérie communicative, de l’humour ravageur et surtout le courage d’oser ce qu’on n’oserait pas ailleurs : filmer une scène de bagarre collective caméra à l’envers, couper des doigts comme de vulgaires saucisses ou encore se moquer ouvertement des triades… Pour cela, Wai Kai Fai s’est appuyé en premier lieu sur une mise en scène très originale et pour le moins radicale : son film est le plus souvent composé de plans-séquences dans lesquels la caméra vogue d’un personnage à l’autre, chose qu’on a rarement vu ailleurs que chez De Palma ! Là où d’autres s’évertueraient à multiplier les plans, Wai Kai Fai exprime bien plus en un seul et témoigne par la même occasion d’une exceptionnelle maîtrise technique pour son premier film. J’en veux par exemple pour preuve la scène de l’annonce de la mort quasi-simultanée des Brothers White et Blackie, véritable morceau d’anthologie.
Dans ce cadre formel particulier, les acteurs s’en donnent à cœur joie puisqu’ils possèdent une marge de manœuvre bien plus conséquente. On commence par Lau Chin Wan qui trouve là l’un des meilleurs rôles de sa carrière ; il bouffe littéralement l’écran de son talent et on a d’yeux que pour lui, d’autant plus que le scénario lui offre la possibilité de jouer sur plusieurs registres différents. Viennent ensuite un Francis Ng convaincant et surtout une énorme batterie de seconds rôles très enthousiasmante. L’intrigue en elle-même n’est pas banale et rappelle un film du polonais Kieslowski dans les années 80 intitulé Le Hasard : elle propose plusieurs options différentes d’un même destin en fonction des choix suivis par le personnage principal. C’est ainsi que TMWTBN1 est coupé en 2 parties distinctes mais cependant communes sur de nombreux points, montrant deux avenirs assez proches d’un petit caïd de seconde zone placé à un tournant de sa vie.
In fine, j’ai été vraiment emballé par ce film et je le reverrai sans aucun doute avec plaisir. Il n’est peut-être pas très célèbre, mais il vaut vraiment le détour.
Le polar culte par excellence, comme si Wong Kar-Wai sous acide filmait un scénario de Takeshi Kitano
C'est à peu près le sentiment qui peu a peu vous envahit à
la vision de ce film délirant. Tourné la même année
que The Odd One
Dies, Too Many Way to be Number 1 en partage une certain humour, mais
qu'il pousse beaucoup plus loin. Le film est presque un pastiche des films
de gangsters, mais garde tout de même de temps en temps une petite touche
de sérieux. Cependant, la majeure partie du film est une sacrée
partie de rigolade. Fruit du collectif Milkyway Image, il se montre le plus
déjanté des films du groupe pour ce que j'en ai vu.
Wai Ka-Fai, scénariste de The Odd One Dies, passe à
la réalisation cette fois-ci, et se laisse aller à des plans
complétement délirant, notamment avec des travellings circulaires
assez cultes, ainsi qu'une scène la tête en bas. Le film est
divisé en deux parties, les deux destins possibles pour le personnage
de Lau Ching-Wan. Cela permet aux
acteurs de livrer deux interprétations diamétralement opposées,
notamment Lau et le toujours excellent Francis
Ng.
Dans la première histoire Lau est le loser né, entouré
d'autres losers quand même moins forts que lui. Il enterre leur chef
avec son pager, ne sait pas conduire, j'en passe et des meilleures. Dans la
deuxième histoire, c'est plutôt Francis qui hérite du
rôle du loser, puisqu'il réussit à oublier le numéro
de téléphone de son contact pour récupérer son
contrat, puis promet n'importe quoi lors d'une beuverie. Lau est un peu moins
paumé, mais se fait quand même mettre la main dessus par Carman
Lee (un rôle au rabais une fois de plus, sniff...) et merdouille
à nouveau plusieurs fois.
Les parallèles entre les deux histoires sont faciles à faire,
Lau affrontant plus ou moins les mêmes situations mais ne réagissant
pas de la même manière. Le scénario est donc assez original
et surtout possède un sens de l'humour assez décapant, parfaitement
servi par les deux têtes d'affiches qui sont assez exceptionnels dans
leur multi-roles respectifs. Comme la réalisation se met à l'unisson
et déjante complétement du début a la fin, on comprend
vite qu'on est devant un film culte.
Entre The Odd One Dies (qui concours également pour le film
avec le plus de doigts coupés) et celui-ci, mon coeur balance, les
deux films font preuve d'un scénario solide (tragi-romantico-comique
pour TOOD et tragi-très-comique pour TMWTBN1), d'une interprétation
solide et d'une grande originalité dans leur réalisation. Peut-être
même un peu trop pour Too Many Way..., on sent que Wai Ka-Fai n'a pas
une grosse expérience. Je préfère à ce titre la
réalisation de TOOD, mieux maîtrisée, ainsi que sa musique.
TMWTBN1 rattrape cette différence par son ton délirant qui permet
de faire passer n'importe quel type de plan.
Au final, c'est un peu Sonatine
mixé avec Les Anges Déchus, de quoi vous étonner
et vous faire rire pendant une heure et demi. En un mot comme en dix, culte.
Que ce soit côté scénario ou réalisation, tout est dingue dans ce film! La bêtise des héros et les situations incongrues dans lesquelles ils se fourrent, leurs choix, apportent un lot de scènes déjantées et drôles.
Le duo Francis/Lau fait des ravages comme bien souvent, on se prend d'affection pour cette bande de ratés qui tentent de s'en sortir...
La réalisation de WAI Ka-Fai est assez fatigante. Il s'éclate avec sa caméra, ça éblouit les amateurs de technique, mais ça emmerde le spectateur lambda que je suis qui ne demande qu'à suivre son histoire et apprécier la composition des acteurs. Les longs plans séquences en caméra à l'épaule, même si cent fois mieux réalisés que ceux de l'abominable "Projet Blairwitch" qui avaient déjà épaté plus d'un amateur d'audace visuelle, restent assez épuisant et font décrocher de l'histoire. Même si d'habitude je ne prête pas trop attention à la technique, là je n'ai pas le choix. Le spectateur est pris en otage et obliger d'admirer les "prouesses" de réalisation plutôt que de se focaliser sur les personnages. J'ai donc été assez déçu par ce film. Rien à redire sur le casting et l'histoire dans le style des autres prod Milkyway de la même époque.
Un polar étonnant
Sorti tout droit de chez la Milkyway et réalisé par un Wai Ka-Fai en pleine forme, ce Too many Ways to be number one est étonnant pour plusieurs raisons :
- tout d'abord car malgré les débordements de violence, il garde un atmosphère très décontracté n'hésitant pas à jongler avec l'humour quand nécessaire
- la réalisation est audacieuse, déconcertante même au début avec des plans à l'envers, des plans tournant à 360 °
- car la structure narrative est particulière, à la manière d'un Chungking Express qui passait d'une histoire d'amour à l'autre sans réel lien entre eux, Wai Ka-Fai signe indépendamment deux histoires selon le choix que Lau Ching Wan décidera de faire (l'effet papillon)
Too Many Ways...se révèle donc être plus qu'une bonne surprise, très certainement dans le haut du panier du réalisateur mais il ne s'agit pas non plus à mon sens d'un polar incontournable, plutôt d'une curiosité dont il serait dommage de se priver.
Eloge de la louange de l'arbitraire du mouvement dans l'illusion du faux
Je tiens à dire mon indignation devant ce film : c'est n'importe quoi! D'abord, on n'a jamais vu ça, des gens qui ont tous la tête en bas, et qui se battent la tête en bas qui plus est! Et puis c'est impossible de vivre une destinée, et revenir dans le passé pour en revivre une différente, même si on a une belle montre!
Je n'ai pas compris pourquoi les gens se baladaient en slip par moments, c'est n'importe quoi aussi, quand on dort on met un pyjama! La réalisation de Wai kai fai est totalement arbitraire, des ralentis qui arrivent d'on ne sait où, des plans qui vont à gauche à droite, des plans séquences alors que la mode c'est les montages surdécoupés, même pas de bullet time en plus! Que dire des acteurs, ils ne sont pas du tout crédibles dans leurs rôles, parce que d'abord, quand on meurt, on fait pas tout plein de bruit comme ça! Et puis pour de la vérité, on court pas en criant sans arrêt comme ils le font.
Et puis je suis sûr que les triades, et ben c'est pas comme ça dans la vie. Et j'aime pas la chemise rouge de Lau Ching Wan. DOnc ce film c'est n'importe quoi, et puis si vous aimez, et ben c'est que........ Vous aimez les divertissements qui ne se prennent pas au sérieux, qui assument totalement leur folie, et qui ne veulent QUE divertir, sans répondre à aucune règle, le GRAND n'importe quoi en somme, celui qui nous fait rêver, et là on ne peut qu'applaudir Wai ka Fai! Un film cultissime et jouissif, complètement sous acide, totalement unique, bref un pur moment de plaisir! PS: la réalisation n'est pas "repompée" sur wong kar wai. On peut rapprocher le dynamise qui s'en dégage des montages de certains films de wong, mais faut pas exagérer!
Burlesque sanglant nihiliste...
Ahlala! Que de souvenir, quand j'ai vu ce film pour la première fois j'étais comme sur un p'tit nuage de folie: entre ces plans de barbares expérimentaux, cette intrigue de fuite tordu, ces acteurs excités qui gueulent et un rythme très trépidant (ouais je sais...).
Un classique dingue.
franchement pas convaincu
Apres toutes les excellentes critiques sur ce film, et sa présence dans les films cultes, j'ai pas hésité à acheter le dvd et après l'avoir vu, pas hésité à le revendre...
Franchement, si les plans sont originaux voir loufoques (cf la baston filmée à l'envers), si l'idée de faire deux versions est intéressante, le scenario reste vraiment léger, l'humour à 2 balles, et surtout les acteurs n'arretent pas de brailler ce qui est INSUPPORTABLE.
Woaw !
Scénar et réalisation expérimentaux au possible, humour absurde, Lau chin Wan... Tout fait mouche ici.
Un film atypique et vraiment bien foutu.
Perso, je trouve la deuxième partie encore plus excellente que la première, laquelle est super jouissive!!
UN FILM COMPLETEMENT DEJANTE
Ce film est totalement déjanté. Une bonne réalisation, percutante et direct. A voir avec le coeur bien accroché.
Fallen Dogs...
Délire filmique carrément époustoufflant, ça bouge dans tous les sens, les acteurs semblent dopés, comme si Tarantino s'était avalé trois WKW en accéléré... Le comique naît de l'absurde, Lau Ching Wan et Francis Ng sont excellents.
A voir en boucle pour y retourner dans le sens inverse des aiguilles d'une pendule qui tourne à l'envers.