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3.72/5
Time and Tide
les avis de Cinemasie
16 critiques: 3.89/5
vos avis
112 critiques: 3.75/5
Un trés bon Tsui
Après une incursion en territoire hollywoodien aux résultats plus que mitigés ( deux films avec J-C Van Damme en vedette : Double Team et Knock Off ), Tsui Hark revient à ses amours hongkongais en accouchant d’un polar aux multiples qualités, dont les moindres ne sont pas les scènes d’action époustouflantes qui le rythment. Avec un casting de jeunes stars de la pop HK, un travail sur l’image et le son qui lui ont valu plusieurs nominations aux derniers HK Awards, Time and Tide marque le réveil de celui que l’on a longtemps surnommé le « Spielberg de Hong Kong ».
Tyler (Nicolas Tse) est un ex. barman fraîchement reconverti dans la protection rapprochée avec l’espoir de gagner de suffisamment d’argent pour venir en aide à une inspectrice de police lesbienne (Cathy Tsui), tombée enceinte après une nuit de beuverie passée ensemble. Tyler fait la connaissance de Jack (Wu Bai) et sa femme (Candy Lo) au cours d’une soirée dont il assurre la sécurité. Jack est en fait un mercenaire qui tente de rompre avec son passé tandis que sa femme est la fille d’un chef de triade de Hong Kong. L’histoire se complique encore lorsque que Tyler se retrouve mêlé au différend opposant Jack et ses ex. collègues, des mercenaires désireux de le voir exécuter une dernière mission pour leur compte...
Time and Tide est avant tout l’histoire de deux couples - l’un qui se cherche tandis que l’autre tente de se préserver - pris dans la tourmente d’un scénario digne de la plus classique des série B. Accumulant les exploits physiques et les scènes de gunfight en apesanteur, Tsui Hark se soucie rarement de notions aussi lourdes que « réalisme » ou « plausibilité », se permettant de nous proposer des moments qui frisent parfois le loufoque sans jamais y sombrer (voir la scène d’accouchement en pleine fusillade). Time and Tide traite ainsi de sujets relativement sérieux sur un mode totalement ludique, jouant trés bien de sa double histoire de romance très « rock » (tout comme la bande son) et de sa dimension de série B déjantée. Alternant les montées d’adrénaline pure, les situations comiques ou les passages plus « glamour » avec aisance, le film s’attache avant tout à suivre les trajectoires de ses différents protagonistes dont le point commun est l’état de rupture avec leurs milieux respectifs, leur besoin de repartir sur de nouvelles bases.
Par eux-mêmes, les thèmes sous-jacents à cette histoire n’apportent rien de nouveaux: il est question de survie, de liberté et d’espoir. C’est plutôt dans les choix de représentation de ces idées que le réalisateur hongkongais fait preuve de son aptitude à sans cesse renouveler son vocabulaire cinématographique, poussant encore un peu plus loin cette constante recherche formelle qui le caractérise. Ainsi peut-on comprendre le choix de représenter les scènes d’action avec Tyler, encore jeune et inexpérimenté, d’une façon réaliste et « terre à terre » soulignant sont aspect « brouillon » alors que Jack, personnage au passé plus chargé, bouge de manière complètement irréaliste faisant preuve d’une maîtrise physique qui confine au fantastique (il faut le voir descendre plusieurs étages, tirant un ennemi derrière lui, en courant sur les murs de la cage d’escalier sans jamais poser un pied au sol !). Comme toujours chez Tsui Hark, les corps en mouvement expriment bien plus qu’une intention et se chargent de véhiculer, parfois bien mieux que des dialogues, la nature des personnes et de leurs relations.
En ce sens Time and Tide est un film de pur mouvement, privilégiant avant tout des dynamiques plutôt que des situations, exposant le caractère de chacun des personnages au moyen d’une narration éclatée, évanescente et qui fuit toute tentative d’analyse « sur le vif ».
Un chaos organisé en quelque sorte, à l’image des scènes d’action d’anthologies qui ponctuent tous les temps forts de ce long métrage, nécessitant souvent plusieurs visions pour en appréhender toute la complexité et l’ampleur.
A ce titre, la longue fusillade qui prend pour cadre une cité HLM de Hong Kong et met aux prises Jack contre ses anciens partenaires, constitue une des meilleures scène d’action de cette année 2001, tous films confondus ! Pendant plus d’une dizaine de minutes, le spectateur assiste, pantois, à une course poursuite très « tactique » entre ces professionnels de l’élimination qui se déploient sur plusieurs étages et bâtiments. Les personnages sautent, se tendent des embuscades, lancent des leurres, avalent les étages suspendus à des câbles au milieu d’un feu nourri et constant. Il faut le voir pour le croire, ce que traduit si bien le petit vieux, témoin anonyme de ce ballet meurtrier, qui a juste le temps d’apercevoir les silhouettes des combattants virevolter dans le ciel avant que tous disparaissent aussi vite qu’ils sont apparus, le (nous) faisant douter de ses (nos) sens.
Le cinéaste et son chorégraphe, Hung Yan Yan, font en sorte de nous faire vivre ces moments de façon viscérale. Ils ne nous montrent pas l’action, ils nous la font ressentir. Alternance des plans et des points de vue, recours à la caméra portée pour nous donner l’impression de vivre certaines scènes de l’intérieur (sans parler de l’explosion tournée « en vue subjective »), angles de prise et mouvements de caméra accentuant jusqu’aux limites la gestuelle des acteurs (un peu de câble aussi pour les effets de suspension…), la multiplication des techniques sert à nous plonger directement au cœur de l’action tout en la magnifiant, jusqu’à en faire un quasi-concept. Bien que parfois surréalistes, ces dernières possèdent tout de même une cohérence propre qui ne se dévoile que progressivement, à l’image du film.
Ainsi, l’apparente simplicité du scénario masque avant tout une véritable densité de l’image. En effet, saturée d’informations et constamment en mouvement, l’image doit avant tout être considérée comme un flux tendu vers un seul objectif : rendre compte de l’énergie qui se dégage de chaque situation et de chaque personnage.
Time and Tide y réussit pour nous livrer un film proche de la notion « d’équilibre dynamique », confirmant encore - s’il en était besoin - la capacité de son auteur à accoucher d’œuvres qui sont au cinéma de genre traditionnel ce que les « attracteurs étranges » sont à la physique classique…
Track & Trace
Le film vient de sortir en BR chez nous, via Carlotta. Ruée, respiration, déglutition... visionnage. Passée la légère déception de n'avoir pas vraiment la qualité d'image escomptée, qualité variable due peut-être aussi à la multiplicité des directeurs photo, cf. bonus dans l'objet, eh bah je replonge direct, bien aidé par une bande sonore impeccable et le génie Tsui. Tout a été dit ici, et très bien, par les potos. Que rajouter ? Un billet perso, tout de même, et un p'tit bilan. Alors oui, Tsui fait son A toute épreuve, mais le sien, c'est à dire qu'il balance à la fois à la terre entière un "putain les mecs, regardez de quoi chuis cap, bordel ! Embauchez-moi " comme John Woo en son temps, en même temps qu'on gros "allez tous vous faire enc... !" paradoxal qui respire le punk. D'ailleurs, la relative déception sur l'image participe en fait de ça. Le punk, ça ne peut pas être propre. Y'a des crottes de nez sur la pellicule, un bout de glaviot ici... l'imperfection, c'est dans le forfait Tsui (en passant, j'ai cru repérer une intolérance grandissante d'un certain public pour les imperfections. Soit c'est possiblement inquiétant, soit c'est moi).
Certains regrettent l'absence de version longue. Ca n'est pas mon cas. Cet enchevêtrement rapide apporte du fond. C'est un instantané d'HK en mode Time lapse, ce film. La vitesse du mode urbain. Se battre pour vivre et survivre à chaque instant, pas de pause, faut foncer tout le temps, garder tant bien que mal un repère moral dans ce bordel, arriver à aimer et aussi à naître, puis ramper jusqu'au générique de fin avec le cordon même pas coupé. C'est autant un constat critique qu'un kif : c'est cool, la life, même celle d'une souris, ce à quoi ce film nous compare ici. Mind Game de Yuasa produit le même délire. C'est de la bombe d'existence tout ça.
Track & Trace : comment s'est déplacé ce film dans le temps ? Il a passé, le temps. Le film a 19 ans (aïe) et je ne crois pas me gourer en avançant qu'on peut parler là de pierre angulaire en terme d'action. La collaboration Tsui Hark / Hung Yan Yan est alors à son apogée, les deux semblent ici lancés dans un concours d'inventivité pour aller toujours plus loin dans le jamais vu visuel et chorégraphique. Une porte de bagnole éjectée qui s'en va se ficher dans un mur, un type qui saute dans le vide avec une lance à incendie, un mec qui crève, tombe en avant, shoote le sol par réflexe nerveux et finalement tombe en arrière, un plan depuis une machine à laver... et un placement dans l'espace à se damner. Un plan d'impact de balle dans une fenêtre permet au montage d'aller et venir d'un étage à un autre, ça plonge, ça contreplonge, ça file. Et si parfois je peine à comprendre, ça n'est pas parce que c'est mal fichu, c'est juste que le mec est juste trop futé pour moi. A la revoyure, tout colle. Les enjeux se diluent un peu sur la fin, on paume un truc après le gros morceau de bravoure, oui, mais ça tient encore avec ça, l'inventivité, et au mélo de reprendre ses droits in fine. Et là c'est du pur mélo Tsui, hein ! Son caca nerveux WKW/Woo il le fait en intro, le grand romantique de The Lovers reprend la main par la suite. Les scènes au supermarché et à l'appartement avec la fille (et son chien) restent extrêmement touchantes. Si depuis Tsui s'est (faussement) assagi pour s'accommoder du média 3D, là c'est un festival de pirouettes qui dynamite encore la mode de l'action un peu statique vue par la suite chez To et Mann. To, qui l'a pompé dans Fulltime Killer, les Coréens dans No Tears for the Dead, l'indonésien The raid lors de l'assaut d'un appartement, et je me demande même si les Américains n'y ont pas un peu pensé sur Captain America, le soldat de l'hiver - et je suis quasi sûr que c'est le cas de Carnahan pour son Agence tous risques sur le défouraillage en rappel à Francfort. Toujours est-il que Time & Tide procure toujours son "Waouh" effect 20 ans plus tard, ce dont peu de films peuvent se targuer.
Un Tsui Hark expérimental un peu bancal, mais oh combien inventif
Oulàlà, Tsui en avait marre des films à Vandamme, là il était fâché tout rouge. Il rentre à HK, vexé de ses expériences US, et là il tombe sur des films de chevelus dans tous les sens. Le papa est de retour, et il décide de montrer à tout le monde pourquoi c'est le chef. Il ressort de ses cartons son Syndicat du Crime 4, qui a évolué en une sorte de récit d'action sur la survie et l'espoir. Accrochez vous, parce que ça part dans tous les sens.
Tout d'abord, il faut bien comprendre que le film est quasiment purement sensoriel, càd visuel et sonore.Donc allez le voir en salle, ou achetez le DVD, et regardez sur un grand écran avec un très bon son. Presque tout le film est basé sur les mouvements et l'ambiance sonore, il faut donc se rapprocher le plus possible d'une salle de cinéma pour le regarder. Tout comme dans The Blade la première vision déconcerte, on a un peu mal à la tête, et on en sort décoiffé. Spécialement au cinéma, mais c'est là que le film donne toute sa puissance.
L'histoire n'est pas très fine, mais comme l'a expliqué Tsui, on s'en fout un peu. J'ai cependant trouvé la narration sympathique, et elle se rapproche du but originel concertant le film : montrer que la vie est un combat incessant, il faut tout faire pour s'en sortir et on ne sait jamais si on y arrivera. L'histoire des deux rats et du chat vient le souligner une deuxième fois, après les commentaires sur la création du monde. Cependant, ce n'est pas là-dessus qu'on va écrire des pages. On peut regretter quelques petits détails gênants, comme les grenades qui ressemblent plus à des pétards et les mouvements presque surnaturels de Wu Bai. Bref, toi l'ami de la vraisemblance et autre logique, passe ton chemin.
L'interprétation n'est pas géniale, mais satisfaisante en sachant qu'il s'agit de nouveaux venus. Nicolas Tse est assez peu expressif, et Wu Bai de même, c'est plus leurs aspects visuels qui sont utilisés. Les personnages féminins ne sont pas plus travaillés, mais agissent comme catalyseur des actions des hommes en fait. On apprécie tout de même le physique de Cathy Tsui (quel canon...) et la bonne humeur de Candy Lo. Et bien sûr le bon vieil Anthony Wong... : )
Ce qui est plutôt transcendant, c'est la réalisation, spécialement lors des scènes d'action. C'est du délire intégral, des mouvements de caméras qui tentent d'être plus fous que les mouvements des personnages (ce qui n'est pas peu dire...). Beaucoup de fusillades, un peu de combats rapprochés et des plans de folie. Le film est tout de même un peu long à démarrer, je pensais avoir droit à de l'action dès le début. Mais ensuite tout s'enchaîne plutôt rapidement pour ne livrer QUE de l'action pendant 45 minutes. Chaque scène contient des idées intéressantes, mais tout passe tellement vite qu'on ne peut pas en profiter au maximum. On a à peine dit "oulàlà mais qu'est-ce qu'il nous a fait là Tsui !!!" qu'une nouvelle idée arrive. La plupart des réalisateurs se contenterait d'une idée pour frimer le temps d'une scène, en l'isolant bien histoire qu'on la remarque. Là c'est du mitraillage. Tout n'est pas génial bien sûr, mais il y a cette recherche permanente d'un nouveau style de réalisation.
Au niveau technique, on regrette tout de même les effets numériques souvent très moyens... Sinon le montage de Marco Mak et la photo de Herman Yau sont OK, la musique bien sûr très rock (présence de Wu Bai oblige), les effets sonores très soignés. Bref, ce n'est pas parfait faute de budget, mais cela reste dans le haut du sac assez facilement.
Le scénario assez moyen et l'interprétation peu spectaculaire font que Time and Tide n'est pas The Blade. Il ne marquera pas autant les esprits. Mais il va dans le même sens : explorer ce que personne n'a encore essayé au cinéma. Alors il se fera beaucoup de détracteurs, il paye fort le prix de son originalité. Mais cela reste assurément un des meilleurs films d'action de l'année 2000, et un des meilleurs films tout court, puisqu'il sort de cette catégorie assez facilement, avec sa narration voix off sympathique et ses histoires d'amour difficiles. Mélo, action, humour, tout se mélange à la HKgaise pour ce film une nouvelle fois bluffant du génie Tsui Hark.
Un film d'action décoiffant 100% Tsui Hark, dont la créativité se surpasse et repousse les limites visuelles du genre.
Time and Tide marque le retour de Tsui Hark après le fiasco JCVD. Presque tous les interprètes du film sont des petits nouveaux (à part Anthony Wong, qui joue le patron de la compagnie de sécurité, et peut-être Nicholas Tse, qui a joué dans cinq films avant celui-ci). Une autre coïncidence intéressante est qu'à la fois Nicholas Tse, Wu Bai et Candy Lo sont des chanteurs à la base et des acteurs ensuite. Il est très rare que des chanteurs-devenus-acteurs aient eu des rôles si important dans un film de Tsui.
En fait, l'histoire est un imbroglio et les personnages sont délibérément créés pour se conformer à cet état de chaos et d'ambiguïté. Nic Tse n'aime pas Cathy Tsui mais veut l'aider à s'en sortir. Cathy Tsui est une lesbienne qui ne s'intéresse pas tellement aux hommes, mais qui préfère garder l'enfant plutôt que d'avorter. Wu Bai est marié à Candy Lo, dont le père est le boss d'une triade à HK. Candy est tiraillée entre son père, qui ne lui pardonnerait pas s'il savait qu'elle était mariée à Jack, et son mari qui cache sa véritable identité pour la protéger. Ensuite il y a Anthony Wong, qui est parvenu à se faire une situation avec son business de sécurité un peu illégal, en embauchant ceux qui lui doivent de l'argent comme des "professionnels" de la sécurité. Tous ces personnages ont leur vie et pas des histoires hors du commun, ce qui va, à la fin, compliquer le thème du film.
Le film est dans tous les sens du terme un film d'action intense. Sur 113 minutes, au moins 70% consiste en des scènes d'action au montage ultra-serré, avec quelques fabuleux gunfights aériens, quelques effets spéciaux numériques, et une fin mouvementée plus dramatique. J'ai vu le film trois fois sur grand écran, espérant se rapprocher ainsi des scènes d'action qui ont été tant de fois le label de Tsui Hark par le passé. Les scènes d'action peuvent être divisées entre celles non professionnelles, à approche très réaliste (principalement avec Nic Tse) et les passages complètement irréalistes (entre Wu Bai et les mercenaires sud-américains pour quatre scènes, dans un parking, dans une vieille maison, dans la gare et enfin le Coliseum de HK). Dans une interview, Nic Tse explique que les scènes d'action dans lesquelles il figure ont été filmées dans un style ultra-réaliste, afin de montrer son non-professionnalisme et sont définitivement peu plaisantes à l'oeil.
D'un autre coté, les combats entre Wu Bai et les mercenaires montrent toute la virtuosité de Tsui Hark, Hung Yan Yan (chorégraphe) et Kuon Hui On (mixer du son). Le gunfight avec câbles en dehors de la vieille maison est tout simplement incroyable. Il faut le voir pour le croire. Les meilleures scènes d'action sont à la fois celle du parking et de la maison. Elles méritent plusieurs visions au ralenti. Le film présente aussi quelques plan à la John Woo, avec une scène où les deux protagonistes se font face à face arme à la main et des pigeons volant aux alentours. La première scène est amusante et la seconde plus créative. La première se finit quand un des deux protagonistes commence à parler, et l'autre soudainement presse la détente, ajoutant "pourquoi parler quand tu devrais presser la détente". Cela ressemble à une moquerie de Tsui envers les scènes du même genre trop romancées de John Woo. Les pigeons sont utilisés également pendant les gunfights, mais de manière réaliste afin de dépeindre la vieille maison. John Woo utilise les pigeons de manière symbolique, alors que Tsui Hark de manière réaliste. Ne vous méprenez pas sur le pourquoi de leur usage.
La scène finale fait monter le rythme de la poursuite et des fusillades de la gare au Coliseum (qui accueille comme par hasard un concert de cantopop). Je pense que Tsui voulait vraiment dire quelque chose en finissant le film à cet endroit. Les quatre protagonistes principaux (interprétés par quatre chanteurs un peu marginaux à HK) sont là, afin de compléter leur mission. Wu Bai élimine finalement son adversaire et sauve le public, alors que Nic Tse et Candy lo joignent leur effort pour éliminer un autre bad guy, après que Candy ait donné naissance à son bébé. On dirait que Nic, Candy et Bai représentent les chanteurs impénitents qui peuvent sauver la canto-pop Hkgaise et bien sûr, la mission du film.
En résumé, le nouveau film d'action de Tsui Hark est une nouvelle perle car il essaye d'aller plus loin que ses précédents films en définissant de nouveaux objectifs. Le mixage du son effectué par Kuon Hui On est une contribution significative pour un film HKgais qui se soucie plus de la post-production. Les effets sonores ajoutent du réalisme et de l'énergie à l'intégration des scènes d'action. Time and Tide est un film d'action de série B à son summum.
Retour gagnant
Time and tide ou comment la colère donne forme aux idées esquissées par Tsui Hark dans sa période américaine. Colère de jalousie contre la Milkyway (Johnnie To avait essayé de créer sa compagnie sur le modèle de la Workshop) et contre les films d'action avec gangsters propres sur eux et taille mannequin (les Young and Dangerous). Du premier, Tsui Hark recycle certains gimmicks (le doigt de pied coupé, Nicholas Tse enfermé dans un camion pour le faire parler, l'usage récurrent du split-screen) et reprend Anthony Wong dans un rôle identique à celui de the Mission. Il utilise les acteurs du second à contre-emploi. Colère surtout contre le recyclage mondial de certaines figures du cinéma de Hong Kong: la scène du début fait vomir un couple qui se serait étreint dans Chung King Express, Nicholas Tse s'entraîne à viser des colombes, les fringues qu'il porte lorsqu'il rencontre Wu Bai à l'armurerie sont l'exacte réplique du look de Cruise dans MI2; un peu comme les héros wooiens tchatchaient au milieu d'un gunfight, l'un des personnages sirote une bière entre deux tirs, une canette est prise pour cible lors d'un gunfight dans un lieu contenant des représentations de la vierge, lors d'un double braquage, une déflagration répond à un "maintenant on est égaux" wooien, Jack Kao dit à Wu Bai "nous deux on fait la même chose, sauf que tu le fais hors de la légalité", l'accouchement sous les flingues parodie Hard Boiled.
Les personnages de Tsui Hark ne sont pas les Hero d'antan, ce sont juste des petites frappes essayant tant bien que mal de survivre dans ce Hong Kong où tout va trop vite, ce chaos vivant. Et si tout ceci ne sombre pas dans le cynisme contrairement à ses films américains, c'est que ce côté parodique venge le spectateur de ce qu'est devenu le cinéma de Hong Kong: on prend ainsi plaisir au massacre, au peinturlurage de l'univers de Woo, cinéaste à la carrière américaine honorable mais dont Volte/Face est la seule fulgurance cinématographique récente, Hark ne fait que parodier, il n'a pas encore trop poussé sa critique du genre à l'intérieur du genre. Mais à l'instar d'un film traversé de métaphores bibliques de chaos, de monde babylonien -le côté polyglotte du film-, de renaissance, Tsui Hark détruit le cinéma ancien pour reconstruire le cinéma d'action: aux ralentis wooiens il substitue une vitesse qui enregistre tous les détails de l'action et la rend paradoxalement plus visibles; un peu comme Fukasaku des années avant, il crée un style reflétant une situation de chaos. C'est d'ailleurs en cela qu'il ne s'agit pas d'un tour de force pour le tour de force: le film cherche à faire ressentir HK, sa vitesse, son chaos, donc comme tous les grands films à créer du lien avec le spectateur. En choisissant de faire un film d'action refusant la narration romanesque classique et la psychologie au profit du sensoriel, il recrée le cinéma de genre made in Hong Kong comme alternative à celui qui l'a recyclé. Et offre son lot de scènes d'anthologie: le gunfight yamakasien par exemple... Certains reprocheront au film de n'être qu'une succession de scènes d'anthologie mais le film ne contient que des bonnes scènes et pas de mauvaises scènes et en cela applique à la lettre le fameux précepte hawksien.
Evidemment, ça peut se faire détester, laisser pas mal de monde sur le carreau mais on peut aussi aimer ce coup d'éclat d'un taggeur fou de retour au bercail, d'un homme qui ne comprend plus un Hong Kong qui va trop vite pour lui et fait du cinéma autour de cette incompréhension. Les acteurs n'ont aucun charisme? Ce n'est pas le but et leurs rôles ne nécessitent pas un sens deniroien du métier d'acteur, c'est l'aspect débrouillard de leurs personnages qui suscite l'empathie. Pour un film qui réussit là où Piège à Hong Kong échouait.
Flic ou ninja.
A l'heure où le cinéma de HongKong est à la dérive, un type portant le nom de Tsui Hark ramène sa fraise dans cette industrie qu'il a révolutionné il y a plus de 20 ans, pour redorer son blason et transgresser les codes du genre que les américains monopolisent. Time and Tide est le sauveur.
Sur un scénario qui ne prête ni à la révolution ni à la distinction (un jeune paumé rentre dans un club de garde rapproché pas très légal pour se refaire une santé), Tsui Hark développe tout son savoir faire, son hystérie et sa rage pour pondre l'un des thrillers les plus définitifs qu'il m'ai été donné de voir.
En résulte alors une réalisation ultra efficace, des séquences d'action incroyablement spectaculaires (ces marines sont 'hachement fort!), à s'en décrocher le slibard. Superbe, que dis-je, sublime Scope tantôt posé, tantôt en pleine excitation (quand Mr Hark déboule dans les rues HongKongaise Scope à la main, c'est quelque chose!), on reste accroché à ce produit 100% furie, mené par une poignée d'acteurs très classieux (Nicholas Tse, Cathy Tsui, Wu Bai, Anthony Wong remarquables).
Tsui Hark n'est pas qu'un simple réalisateur. Il emmerde tout le monde, pond un film ultra efficace et ferme le clapet de ses détracteurs. Un des thrillers les plus excitants depuis pas mal de temps. Encore une fois, merci.
Esthétique : 4.5/5 : Bluffant. Johnnie To n'a qu'à bien se tenir ;)
Musique : 3/5 - Assez banale dans l'ensemble mais souvent présente.
Interprétation : 4/5 - Gros cast, des acteurs impliqués et souvent touchants.
Scénario : 3/5 - J'avoue m'y être perdu plus d'une fois. Gros thriller, gros buddy movie.
pas le plus construit, mais genial
c'est vrai que certaines lenteurs peuvent enerver, mais c'est bourre de talent. Rien que pour les 2 minutes de l'intro et de la conclusion ce film vaudrait la peine d'etre vu (et pourtant c'est juste du narratif)
27 décembre 2002
par
jeffy
Visuellement époustouflant.
En ce bel après-midi d’hiver, je me suis pris un sacré coup de chaud ; je dirais même que c’est une claque que je me suis pris !
L’histoire n’est pas super mais elle nous suffit ici. Elle tient à peu près la route contenant son lot d’invraisemblance et surtout elle permet d’avoir des bad guys latinos tout à fait jouissif. L’intro ne permet pas du tout d’imaginer ce qui nous attend, et c’est tant mieux ! Cette séquence démarre comme un film d’auteur assortie d’un petit discours qui tente de nous faire réfléchir, puis après un début de film « normal », une petite plongée en Amérique du Sud nous permet de bien comprendre ce qui nous attend ; cependant déjà lors de la première dispute entre Nicholas TSE Ting-Fung et Cathy Tsui, Tsui nous fait deviner ce que sera la suite en matière d’action. A ce niveau, la scène finale est réellement longue et intense : elle démarre sur des toits d’immeuble, puis une brève transition pour aller à la gare et enfin terminer dans le coliseum où se déroule un concert. Cette suite de séquence est vraiment impressionnante et sans aucun temps mort.
J’adore comment sont filmées ces différentes scènes, quelle maîtrise de la part de Tsui Hark et quelle débauche d’inventivité, faîtes attention si vous avez mal au crâne, ce film vous est vivement déconseillé car ça ne fera qu’empirer ; par contre si vous rentrez dans cette débauche d’énergie et que le style dont les scènes d’actions sont traitées ne vous rebute pas, je vous garantie le pied intégral.
J’ai quand même un petit bémol à formuler à propos de 2 effets spéciaux que je n’ai pas trouvés très réussi : l’appartement en feu dans la cité d’immeuble et lorsque WU Bai est suspendu au-dessus du coliseum.
Les acteurs ne s’en sortent pas trop mal, Nicholas Tse est assez neutre (je ne sais pas pourquoi mais j’aurais mieux vu pour ce rôle), Anthony WONG Chau-Sang fait toujours plaisir à voir dans des rôles « classiques », Candy LO Hau-Yam et Cathy Tsui sont charmantes à souhait et Wu Bai est laid, parfait pour tenir le poste d’anti-héros de service. Bravo pour les bad guys latinos et leur chef avec ses rastas, ça tape bien. La B.O est plutôt rock et certaines intonations me font penser à Nirvana (les 2-3 premières notes de la musique de début), dans l’ensemble ça va, même si ce n’est pas mon genre musical de prédilection.
Sinon je peux dire que je ne m’attendais pas à quelque chose d’aussi puissant. Contrairement à Fulltime Killer, la forme a réellement réussi à l’emporter sur le fond : lorsqu’un scénario est plutôt léger ou banal il faut bien qu’il y ait quelque chose pour le sortir de la masse, ici la réalisation de Tsui fait toute la différence. Seulement je conçois parfaitement que les scènes tout comme le scénario en rebutent plus d’un, bref encore un film qui ne peut faire l’unanimité ; cependant moi j’en redemande encore et toujours car j’ai trop accroché !
16 décembre 2001
par
Junta
The master is back !
Quoiqu'en en dise, la période hollywoodienne de Tsui Hark ne fût pas aussi désastreuse que certains veulent bien le penser. Si l'optique d'un John Woo est de se mouler dans le système avec d'énormes concessions (tout en conservant toutefois quelques gimmicks histoire de rassurer les quelques fans tenaces -hum!-), celle d'un Tsui Hark est d'expérimenter sans se renier. Fidèle à sa réputation de novateur génialement givré (qui d'autre oserait faire des films de SF barges à HK ?), le sieur ne se fait pas prier -ou si peu- pour quelques vandammeries.
Et faire une vandammerie c'est un bon compromis. C'est plus "classe" qu'un Frank Zagarino ou un Lorenzo Lamas (avec Matthias Hues en guest bien sûr) et certainement moins huppé qu'un Nicolas Cage ou un Tom Cruise, avec lesquels il serait impossible d'avoir un bon fouettage à l'anguille. On peut donc imaginer facilement que le "Spielberg de là-bas" (sobriquet à deux balles), loin de se renier au contraire, continue à se remettre en question après un *vrai* passage à vide à HK. Et ce Time and tide est le résultat de ces stages studieux.
Mais toutefois attention ! Le film n'est pas vraiment celui vendu par la presse spécialisée. Précédé d'une réputation de folie destructrice reléguant A toute épreuve au vestiaire, il peut facilement décevoir ceux qui s'attendent à voir le record du monde de douilles enfin battu. Car ce n'est pas l'actioner fou furieux qu'on attendait tous de pied ferme (allez, avouez-le !) : les gunfights ne sont pas plus nombreux et furieux qu'à l'ordinaire et les scènes pures d'anthologie peuvent se compter sur les doigts d'un manchot démembré (même le *fameux* flinguage en apesanteur entre Jack et son ex-allié est trop court).
Ah, si ces journalistes pouvaient freiner un brin leur enthousiasme un peu trop exacerbé, ils nous éviteraient bien des frustrations ! Toutefois, ce n'est pas une raison pour bouder ce film visuellement impressionnant (quoique moins fou que ce à quoi on s'attendait, grrr). Car tout est là. Si l'histoire n'a que peu d'importance (pas grave, voir Sammo Hung), tout est ici question de choix graphiques. Tout comme China Strike Force, les personnages sont loin d'être laids (ah si y'a Anthony Wong) et très stylisés, ce qui commence à être le trademark des dernières productions.
Et si le plot met un peu de temps à se mettre en place (Wu Bai met du temps à arriver), tout est relié par une mise en scène qui ne déçoit pas. Ce que Tsui Hark a maladroitement mis en place dans les JCVD (hey c'était un stagiaire), on le retrouve ici en exercice de style cohérent (l'explosion de l'immeuble <-> les explosions de Double team). Et même si on a un peu de mal à pardonner une pyrotechnie parfois peu convaincante (les flammes du même immeuble) et un climax finalement peu croustillant, on peut finalement se dire que le simple fait de prouver à nouveau qu'à Hong-Kong on sait encore écraser les autres en matière d'action ce n'est déjà pas si mal (les exploits de Jack sont plus forts que ceux d'Ethan Hunt). Ainsi, ce résultat est tout de même rassurant et passionnant à défaut d'être totalement excitant.
10 novembre 2001
par
Chris
visuellement irréprochable mais conformiste au possible
Tsui Hark revient en colère des States mais ne peut plus réellement sortir du moule popeux conciencieusement créé dans le polar action HK, il ne peut que se jeter avec toutes ses armes dans l'action, avec un brio certain comme toujours, mais ne se soucie guère de faire vivre son film en dehors de sentiers battus et rebattus. On obtient donc une expérience visuelle loin d'être révolutionnaire, mais de tous les instants. Tsui Hark montre encore une fois que personne ne manie la caméra comme lui. Avec des centaines d’idées de plans à la minute, l’œil de l’objectif est en parfaite fusion avec notre propre regard (au hasard, saut par la fenêtre et zoom en descente vertical pour suivre à la trace Wu Bai, l'attraction surentraînée du film). Mais malgré le nombre de plans impressionants, le film manque cruellement d'enjeux et la réalisation léchée n'emporte clairement pas tout : juste un mix énorme d'idées dont beaucoup ont été maintes fois utilisées, pas de réels coup de pied bien méchant dans la fourmilière de l'action gros budget, tout juste une petite claque. L’ambiance sonore est excellente (bruits d’environnement en rythme avec le découpage). La musique popeuse mais variée ne monte en général qu’en fin de scène pour souligner encore plus l’intensité. Les deux plus grosses scènes d'action valent clairement le détour mais comme trop souvent, le scénario est bien pauvre et basique, un peu passé au shaker pour accentuer la tension, mais ça pousse vraiment pas loin. Les acteurs sont plutôt convaincants (et encore je suis gentil) mais le scénario est bien trop light pour faire de Time and tide un must. Juste agréable pour l’expérience sonovisuelle mais loin d'être la bombe attendue et encore plus le meilleur Tsui Hark (trop récent !?).
Bien décevant
Time and Tide (littéralement « le temps et la marée ») est donc le premier film de Tsui Hark à Hong-Kong après son expérience de quelques années plutôt malheureuses à Hollywood. On pouvait s’attendre à un festival d’action et de mise en scène virtuose comme il en a le secret pour fêter son retour au bercail, mais pour moi, Tsui n’est plus que l’ombre de lui-même. Où est donc passée son envie de communiquer au spectateur des émotions intenses, aussi bien visuellement que narrativement, comme il savait si bien le faire dans Green Snake, Il était une fois en Chine ou The Blade ? Mystère… En choisissant de se rapprocher des productions de la Milkyway (la comparaison avec The Odd One Dies ou The Mission est assez flagrante), il a peut-être perdu une partie de son âme en réalisant un film qui ne lui convenait pas.
Après une première demi-heure bien terne où les scènes comiques succèdent aux scènes d’action sans crier gare, la confusion et le chaos s’emparent du récit pour ne plus le quitter. Trop d’ellipses, trop de coupures brutales, et très vite on ne sait plus qui est qui, pourquoi ni comment, malgré le fait que le scénario soit relativement basique sur le papier. On se retrouve alors un peu détaché de l’intrigue, condamné à suivre une fusillade interminable dans une zone HLM déserte, qui se poursuit dans une gare puis se clôt dans une salle de concert. D’émotions, de frissons, point. Les acteurs, excepté Nic Tse, voient leurs personnages réduits à peau de chagrin, se résumant la plupart du temps à leurs seuls actes. Les scènes d’anthologie annoncées se sont révélées à mes yeux vraiment décevantes. Je crois que je m’attendais vraiment à autre chose, autre chose que cette montagne d'ennui.
Généralement, lorsqu’il me semble être passé à côté d’un film dont beaucoup disent du bien, je me le repasse une deuxième fois pour être sûr de mon opinion. Pour Time and Tide, en repensant aux laborieuses scènes de gunfights, je n’en ai même pas eu le courage…
Plus le temps de dire ouf...
Avec ce film, Tsui Hark met les pieds dans le plat et balance un mélange explosif de comedie de moeurs et d'action survitaminée !
Un véritable cocktail molotov qui brasse une belle partie de la culture cinematographique Hong Kongaise (du Glamour d'un Wong kar Wai aux figures de style d'un John Woo...avec une belle rasade de knock off, quoi qu'on en dise ! )
Il y aurait tant à dire sur Time and tide... On pourrait aisémment debattre sur le caractere parodique du film, sur la réalisation carrément déjantée de l'ensemble (carricature, trait de genie ou sursaut d'orgueil face à la montée du courant pub clip...)
Reste que les faits sont là : pour ma part : time and tide, c'est 2 heures de pur bonheur avec des personnages adorables, des scenes superbes (aaaah la rencontre dans le supermarché...) et une action à pleurer !
Apres plusieurs visions, je suis pas loin de me demander s'il ne s'agit pas de mon film préféré sorti à hong kong depuis...Bah, a toute epreuve au moins :D !
OH OUI !!!
Tsui hark est de retour. Et il n'est pas content.
Frustré de ses 2 expériences américaines psychées avec JCVD - "Double Team" était un film complètement à la masse - "Knock Off" (sous estimé) quand à lui présageait le pire à venir.
Le Maître se devait de dire son dernier mot en signant "Time and Tide".
Résultat ? Une véritable balle dans la tête. Tous ce que Tsui avait tenté de faire dans "Double Team" et "Knock Off" est carrément maitrisé dans "Time and Tide".
Il faut revoir "Time and Tide" pour digérer le choc du premier visionnage tellement la realisation est nerveuse et inventive.
Tsui Hark n' arrêtera jamais de nous surprendre.
A consommer sans moderation.
Chef d'oeuvre total, un film jouissif à voir plusieurs fois pour bien en saisir le génie.
Ma 3éme vision de ce film seulement fut la révélation, et la 4éme vision, dans une salle obscure remplie applaudissant l'apparition du générique de fin, mon plus beau souvenir de cinéma. C'est l'histoire d'un film d'action urbain, le plus impressionnnant et plus jouissif jamais réalisé en plus, mais qui est aussi une romance et une comédie formidable.
Time & Tide est, avec un certains
Peking Opera Blues, la quintessance du mélange des genres chez Tsui Hark.
Il y a beaucoup de personnages dans Time & Tide et si on ne sait pas les distinguer dans l'histoire on reste sur le bas côté, autant le dire tout de suite. Une vision du film sur grand écran semble faciliter la compréhension, car cela reste du cinémascope fait pour être vu sur un grand écran.
Time & Tide est aujourd'hui un film culte à voir absolument. Si découvrir ce qui est probablement le film d'action le plus sophistiqué jamais tourné vous tente et que cela ne vous fait pas peur, foncez les yeux grands ouverts (et les oreilles aussi, parce que la bande son est sacrément reussie).
24 juillet 2007
par
Hotsu
Waouh !
Time and Tide c'est un film que l'on ne comprend pas. C'est un film que l'on revoit, que l'on comprend et que l'on vénère plus que de raison. Time and Tide c'est l'histoire d'individus attachants dont les vies se mêlent sans code envoyé au spectateur pour qu'il comprenne qui fait quoi, où et quand. Une seconde vision est indispensable. Et là, une fois tous les contacts synaptiques assimilés, on prend un pied hallucinant à voir Hark s'énerver et nous montrer que oui, bordel de merde, c'est lui le maître du cinéma d'action HK. Sous ses airs de gros brouillon speedé, le film est d'une précision diabolique. Le mercenaire du film, un chanteur pop taiwanais dans la vraie vie, devient plus charismatique et bandant qu'un super-héros devant la caméra de Tsui. Les méchants sont costauds et très pros, les filles sont craquantes (Candy Lo je t'aime) et les gentils sont marrants et habiles.
Une baffe dans la gueule. Des gunfights et poursuites anthologiques. Un film culte... et donc qui ne plaira pas aux gens de mauvais goût.
Wouaaa!
Wouaaa!Je n'en dis pas plus, le mieux c de le voir
Virtuosité et rock’n roll
Time and tide tend à confirmer le statut du cinéaste le plus influent du monde pour Tsui Hark. En filigrane d’une trame chaotique et laborieuse, dont les ramifications sont parfois obscures, la mise en scène est ahurissante. On connaissait déjà la capacité de Tsui Hark à utiliser une idée par plan, à faire un montage stroboscopique d’inventivités visuelles très personnelles (panoramiques au grand angle) ; on découvre ici son penchant pour la démultiplication des angles de vue. Les points forts de ce Time and tide sont les séquences de gunfights, et notamment un passage absolument anthologique de chassé-croisé dans un ensemble de HLM : tout y est utilisé comme ressort dramatique (téléphone portable, réaction du voisinage…), et Tsui Hark pousse le vice jusqu’à suivre les mouvements ascensionnels de ses personnages de façon parfaitement fluide. Dans cette séquence comme dans toutes celles d’action, les déplacements félins de Wu Baï (le Bruce Springsteen cantonais) sont magnifiés par le cinéaste du mouvement et de l’utilisation maximale de la motricité humaine dans des lieux improbables.
Time and tide est l’un des meilleurs films de l’année, et fait partie du peloton de tête des films d’action de la décennie.
A voir et à revoir en boucle
Le nouveau chef d'oeuvre de Tsui Hark prend de l'intérêt à chaque nouvelle vision. Certes il y a pas mal de petits défauts (cf les critiques négatives de cette page) mais quand même, quel film !
A voir absolument.
Une bonne claque dans la gueule
Vlan. Une mise en scène virtuose pour un scénario divin. A commencer par le casting, parfait, Wu Bai je t'aime. Tsui Hark maitrise à la perfection sa caméra et ses acteurs, tout est d'une fluidité si parfaite que ça en devient jalousant. Dès les premières images ont est dans le ton : ce film sera très rythmé. Et extrêmement réussi.
14 septembre 2002
par
Piaku
Film different mais super bon...
Voila;c'est vrais que a certain moment on se demande si il on oublier 1 bou par si par la mais en gros et quand on le regarde plusieur fois on se rend compte de la beauté de ce film...
Rien a envier au film us...
Vive Time And Tide !
Tsui Hark retrouvé!
Dernière réalisation de Tsui Hark qui nous soit parvenue en France, Time and Tide renoue avec ses premiers films tournés à Hongkong. En effet, après une brillante carrière sous des cieux asiatiques, Tsui Hark décide, à l’instar de son ami John Woo dont il a souvent produit les films, de tenter l’aventure hollywoodienne. Malheureusement, cette virée américaine se transforme en échec avec deux films qui font un bide au box-office et Hark décide alors de rentrer au pays. L’auteur de la saga Il était une fois en Chine y retrouve alors son talent et comble le vide laissé par John Woo dans un genre en perte de vitesse que Johnnie To (The Mission) ne peut porter seul sur ses épaules.
Le scénario est à la hauteur de l’événement et nous ne ferons que l’aborder ici tant les rebondissements sont multiples. Tyler (Nicholas Tse) est un beau gosse de 21 ans qui, après une soirée bien arrosée, couche « par erreur » avec une femme policier. Celle-ci tombe enceinte et il décide alors de se trouver un boulot qui pourrait rapporter gros, à la fois pour partir le plus loin possible de Hongkong mais surtout pour subvenir aux besoins de la mère de son enfant (on ne peut pas vraiment l’appeler sa femme puisqu’elle le plaque après une nuit…). Il se rapproche alors de Li (Anthony Wong, toujours parfait), mafieux qui dirige une équipe de garde du corps. A partir de là, on ne peut plus rien dire de peur de gâcher le suspens si ce n’est que, pour une fois, le scénario d’un film d’action n’a pas été traité à la légère. De Hongkong à l’Amérique Latine, les scènes d’action se succèdent avec une mise en scène de toute beauté. Tsui Hark joue avec les éléments du décor d’une manière surprenante et l’esthétique des « gunfights » chorégraphiés de main de maître par le réalisateur doit beaucoup à l’environnement extérieur. Ainsi, qu’il s’agisse d’une scène dans les HLM de Hongkong, dans une gare des plus moderne (Kowloon Station) ou encore dans un parking ou un stade, tout a été tourné en extérieur et cela se ressent. Tsui Hark manie la caméra avec aisance et il faut bien avouer que le spectateur reste scotché à son écran jusqu’à la dernière minute tant l’action est intense. Espérons que Tsui Hark continue sur cette voie et, pourquoi pas, aille retenter sa chance à Hollywood…
De plus, côté DVD français (chez Columbia Tristar), le son en 5.1 Dolby Digital est excellent pour peu que l’on possède une installation home cinéma digne de ce nom et l’image n’est pas en reste. Mais malgré ces performances techniques, les bonus sont quasi inexistants. Il est dommage de ne pas trouver une interview du réalisateur ou un making-of qui nous permettrait de visualiser le travail titanesque accompli par Tsui Hark pour les scènes tournées en extérieur. Mais rien que la restitution sonore justifie l’achat de ce DVD essentiel à tous ceux qui se disent fans du cinéma de Hongkong. On peut en effet affirmer qu’avec Time and tide, le polar de Hongkong renaît sous nos yeux et avec lui l’un de ses plus brillants représentants. Pourvu que ça dure…
Un film d'action tres impressionant, une vrai clauqe visuelle.
Le film demarre assez lentement ,avec des scenes que l'ont qualifie d'intimiste au vue de ce qui suit dans le film, mais deja Tsui nous offre une photo, des angles de camera et un montage tout a fait particulier qui evite de nous penche trop sur des personnages et des relations entre eux qui ,a force d'etre hors du commun, finissent par etre assez bancales mais attachantes.
Puis arrive le leitmotiv du spectateur : l'action qui, des la premiere scene de gunfight en amerique du sud, en a couper le souffle tant la realisation de Monsieur Tsui est recherchee et impressionante. Il film cela avec une approche differente de tous les apprches que l'ont peu voir, il impose totalement son style ebouriffant.
Par la suite on ne peut que saluer l'utilisation d'angles audacieux et surprenants, un montage compulsif mais bien loin d'etre fait au hasard, de ralentis, un rythme sans faille alternant action folle et suspens efficace et d'effets speciaux donant un reel dynamisme.
Mais Tsui ne tombe pas dans la facilite en desamorcant des situations propices a la bagare mais qui n'aurait rien a voir avec la trame (embrouillee) principale. ( la scene ou Nic Tse et Wu Bai sont dans le resto et que debarque une dizaine de colosse ennemie de Nic Tse en est un bon exemple.)
L'interpretation est honnete sans crever des plafonds (avec toute fois un Nic Tse tres attachant et un Wu bai monolhytique) mais sert finalement bien des personnages dont le profil psychologique n'est pas le premier interet.
Le film tient finalement grace au talent sans faille et sans commune mesure de Monsieur Tsui Hark qui nous livre un film qui nous colle au fauteuil.
au top
Après un séjour peu convaincant à Hollywood, Tsui Hark était de retour à HK et décidé à montrer à tous qu'il n'avait rien perdu de son talent sous les palmiers californiens. Le scénario de ce "time and tide" est à la limite du compréhensible : Tsui Hark l'a repris à de nombreuses reprises, a modifié en cours de tournage en raison de changements de casting et a fait un premier montage de 3 heures... Les coupes peuvent expliquer qu'on ne s'y retrouve pas toujours dans les aventures de nos deux héros : l'un, qui a mis enceinte une femme flic et travaille pour une société de gardes du corps; l'autre, qui a engrossé la fille d'un magnat et se retrouve, alors qu'il est censé être un modeste boucher, pourchassé par une bande de criminels internationaux. On voit bien que Tsui Hark a voulu en remontrer à Wong Kar Wai (la relation à la femme flic, très typique) comme à John Woo (l'enchaînement des scènes d'action et cet étonnant accouchement) comme pour leur dire : voilà où je mets la barre, voyons si vous pouvez faire mieux.
Et de fait la virtuosité de la mise en scène a peu d'égale. C'est un torrent d'images, c'est un flux puissant d'adrénaline, c'est l'éverest du cinéma d'action hong-kongais. On peut prendre le film à n'importe quel moment, c'est le même enchantement.
a voir
jaime bien mais ca ne vaut pas les films de woo.Ya de l'idée qd meme.
Un come-back fracassant
De retour à Hong Kong, Tsui Hark répare sa réputation entachée à la suite de quelques bourdes hollywoodiennes commises avec Jean-Claude Van Damme en réalisant cet explosif
Time and Tide, qui restera dans les annales du cinéma asiatique contemporain pour une simple et bonne raison: il est transcendé par une mise en scène de malade, un enchaînement de travellings tourbillonnants et autres plans furibonds propres à vous filer des évanouissements, un peu comme si on s'embarquait dans une grosse attraction mécanique virevoltante, sauf qu'ici, cela dure près de deux heures. Cette incommensurable virtuosité dans la manipulation de la caméra, ces prodiges techniques dignes d'un génie et toute l'excitation qu'ils procurent permettent de fermer complètement les yeux sur une narration dont la continuité risquera d'échapper à plus d'un.
Time and Tide nécessite pourtant un second visionnage, dans la mesure où son scénario de prime abord nébuleux et son intrigue qui semblait quelque peu décousue y apparaîtront du coup nettement plus fluides et le plaisir en sera décuplé. La distribution, principalement constituée de starlettes pop locales, n'a rien d'exceptionnel hormis la présence de l'immense Anthony Wong dans un rôle toutefois très sobre et secondaire, celui du chef d'une agence de sécurité quelque peu marginale où travaillent d'ailleurs les deux personnages principaux du film, un jeune lascar paumé et un ancien mercenaire d'origine sud-américaine; le premier va être accidentellement impliqué dans la chasse à l'homme dont est victime le second après le meurtre de son ex-patron. Bon prétexte pour aligner les séquences d'action survoltées à un rythme de fou, sous une mise en images furibonde et ruisselant de détails expérimentaux d'une innovation peu commune, de quoi combler vos besoins en sensations fortes pour un sacré bout de temps. Au second plan,
Time and Tide se parfume d'une romance un peu kitsch et naïve, typiquement hongkongaise, qui n'est finalement pas pour déplaire entre les hallucinants morceaux de bravoure et gunfights dans les sous-sols de restaurants, sur les façades d'immeubles ou dans les dépôts de gare présentés à l'écran. Le tout dopé par une bande-son électrisante qui oscille entre techno-pop et riffs de basse à désaper un légionnaire. Un bon dieu de polar d'action comme on en voit trop rarement par ici, mais surtout, une impressionnante leçon de mise en scène de la part de Tsui Hark, un objet frénétique, décoiffant et captivant qui marque le grand come-back du réalisateur dans sa patrie et fait la nique en règle à la concurrence locale comme américaine du genre. Et vlan!
Polar efficace
Bravo Tsui Hark!
Création à tous les niveaux sur fond de thriller très bien ficelé !
Very Good !
BOMBE
Ca bouge beaucoup c'est pas un film de grand-mère,les caméra se placent dans des endroits pas possibles(machine à laver!!) mais c'est assez dur à suivre et je pense qu'il faut le voir plusieurs fois pour mieux comprendre.
tsui hark le maitre
déjà ce film n'avait pas le droit d'être nul! pourquoi?
1)j'ai acheté le dvd sans bonus à 230 fr
2)tsui hark n'a pas le droit de faire des navets!
alors le film est pas mal bien!bon ça parle espagnol et anglais assez souvent mais ça va! lol
nicholas tse se la joue mais c'est son role, il le joue bien!
wu bai joue bien bien, il dégage un charisme à épatter casimir et candy lo bah.......je l'aime lol
c'est un film d'action bien ficellé mais il faut le regarder plusieurs fois et les chorégraphies sont hallucinantes, c'est pas du woo ping de tai chi master mais c'est bien bien!bravo Xiong Xin-Xin !
pour finir anthony wong je t'ai bien aimé (il lira cette critique non?)
la renaissance de tsui hark!!!!!
Tsui est de retour.
Je me méfiais de ce Time and tide ,me posant la question :Maître Tsui est il mort ou pas...
Non !Time and tide est sa resurrection.
S' il n' atteint pas le niveau d'un The blade ou d' un Zu, il se révélle être un exellent film d'action filmé avec une maestria peu commune et des idées a revendre.
De plus le fait que le film commence comme un film intimiste a la Wong Kar Wai (voir le parallèle avec les 8 jours de la création)rend le film et ses personnages d'autant plus attachants.
Certes le film n'est pas parfait on retrouve quelques effets maladroits (heureusement compensés par des plans hallucinants).
En plus on a droit a des méchants sud-américains hyper cools et une scène d' action qui justifie a elle seule le visionnage du film (celle avec les snipers dans les hlm).
terrible
je pensais pouvoir etre objectif mais vu comment les avis peuvent diverger sur ce film je dirai qu'il faut mieux le voir pour avoir son propre avis...
moi j'ai pris une claque visuel,moi je ne me suis pas ennuyé une seconde.
UN SEUL MOT: JOUISSIF
T.HARK nous donne ici l'aperçu de son talent. Un maitre du polar d'action. C'est assez hallucinant.
info
Non pas une critique, du moins pour l'instant, mais une info toute fraiche...
TIME AND TIDE sort au cinema en France le 12 decembre 2001. Et sur grand ecran, c'est quelque chose...
Enorme film d'action de Tsui Hark, nerveux et frénétique, comme au bon vieu temps des nineties, servi impeccablement, dans le rôle principal, par Christophe Rippert (sous son pseudo d'acteur local, Nicholas Tse), qui devient avec ce film "bankable".
Une reconversion réussie pour l'ancien des sitcoms AB productions, qui a sur rebondir après son échec dans la chanson et son auto reprise de son tube interplanétaire "un amour de vacances" cette fois, interpétée en anglais: "this summer time" (prévue pour conquérir le territoire US). Le cinéma de Hong-Kong, nouvelle terre d'exil et de réussite pour les frenchies des années 90? Johnny suivra dans la foulée Rippert, avec sa collaboration avec Jonnie To.
Le retour de Tsui Hark à Hong Kong, pour de bon?
J'attendais beaucoup de ce nouveau Tsui Hark, et je n'ai pas été déçu. Bon, ce n'est certes pas le film de l'année, mais c'est trés efficace à mon goût.Des plans trés classiques, mais toujours trés plaisants, d'autres plus ambitieux qui ne plairont pas à tout le monde.
Mon avis, foncez!
Une histoire à cent à l'heure pour beaucoup d'action stylée
Time and tide est un bon Tsui Hark. A mon sens, pas un film d'action inoubliable ou renversant mais un film à l'ambiance très sympathique, audacieusement filmé (Tsui Hark oblige), et sous adrénaline (lors des scènes d'action mais aussi pour la manière dont l'histoire est racontée- ce qui impose certainement une deuxième vision pour apprécier ce film comme il le mérite). Les scènes d'action et de combat (brefs pour ceux-ci) ne relèvent en rien des arts martiaux et sont en cela rafraîchissantes pour qui a l'habitude de regarder des films d'action asiatiques "classiques".
Pour ce qui est des acteurs : ils sont bons sans être transcendants. Ils conviennent bien à leur rôle et lorsque Wu Bai le mercenaire se réveille sous la caméra du sieur Hark, ça en jette (excellent le traînage d'un adversaire dans les escaliers à l'aide d'une corde). Bonus pour Candy Lo aussi et son joli minois.
Il s'agit donc d'un film très divertissant dont la vision s'avère finalement indispensable pour qui se dit fan d'action-movies ou de cinéma hongkongais.
action à gogo
c'est sur que si on aime l'action, on adore le style de ce film. J'ai envie de dire qu'encore une fois, Tsui Hark nous pond un grand film.
Le début du film nous plonge littéralement dans le style de film que ce sera, mais l'histoire n'est pas très cernable dès le début et il faut attendre pas mal avant de se rendre compte de tout ce qui se passe.
Sinon, les combats, et plus en général les scènes d'action, sont assez spectaculaires et j'ai envie de dire que Wu Bai est assez impressionnant dans son rôle.
Ce film est vraiment divertissant.
film d'action tranquile
C’est un film d’action mais un film d’action ne veut pas dire non-stop action.
Le film au début est lassé sobre on ne s’ennuie pas mais on ne s’amuse pas non plus. Le final est pas mal les scènes d’action on un style particulier (je dirais que sa fais gun fight tendance pro mais avec une bonne couche de divertissement). Bref sa se laisse regarder
jouissif
"au debut il n'y avait rien, alors le maitre a dit "non ca va pas", alors il a creer la lumiere, c'est bien la lumiere ca permet de voir les choses de faire plein de trucs..."
Avec une assez bonne intrigue, tsui hark fait de son film quelque chose de jouissif:
les dialogues sont excellents
les acteurs assez bons (quoique pas toujours)
les scenes d'action sont vraiment bien filmées (la scene du HLM epoustouflante)
une reussite visuelle assez impressionante
Ce qu'on peut regretter, c'est quand meme au milieu un petit passage à vide mais bon cela reste negligeable devant la tres bonne impression qu'il ma laissé.
Avoir et à revoir sans moderation.
Tsui et les enfants...
Il était une fois... en Chine, rétrocession oblige, un génie de la mise en scène qui revenait d'un long périple dans un Etat à la bannière étoilée, il y côtoyat quelque pseudo acteur européen shooté et assez con, il le ridiculisa en lui fouettant les attributs postérieurs et repartit la queue basse vers son univers, celui qu'il avait créé et qui doucement se mourrait... Il arrivait donc en son chez lui avec la ferme intention de faire voir à tous ces gamins fous de la caméra techno ce que faire signifiait, il prit deux acteurs à la mèche, leur apporta un scénario plein d'incohérence et commença à les faire danser la samba, en les faisant accoucher dans la douleur... Hommage posthume à un hier ? Mise à plat d'un aujourd'hui avec constat éloquent ?
Il était de retour et semblait en colère, mais omit de la cohérence, ce qui pouvait gêner pour une totale cohésion. Point grave, ces vrais fans lui pardonneront pour le peu qu'il nous refasse un Zu avec des pesos, et plus tard un The Blade 2 et 3, comme le trilogique Chang Cheh le fit en son temps...
Retour au pays
Où comment redorer son blason après une escapade américaine pitoyable…TSUI Hark ne s’encombre pas de vraisemblance pour ce polar légèrement teinté de romantisme, même ce n’est pas non plus THE KILLER qui nous est proposé.
Si TIME AND TIDE ne révolutionne pas un genre codifié, sa virtuosité, sa maîtrise et son dynamisme le placent au rang des belles réussites du polar HK, un peu comme si le cinéaste/producteur voulait à cette occasion se rappeler à notre bon souvenir, sublimant une intrigue quelconque par un sens du mouvement hors pair, filmant par ailleurs sa ville comme personne.
Si tant d’esbroufe peut finir par lasser, on peut aussi choisir de se laisser porter par ce flot d’images virevoltantes, ou le sublime n’est jamais loin de l’emporte-pièce.
Un retour au pays finalement plutôt convaincant, au point que l’on se demande si c’est bien le même type qui a pondu TIME AND TIDE et DOUBLE TEAM…
Après 1 an d'attente et 2 revisonnages
Quand j'ai vu Time and Tide, je me suis dis " dans quel enfer je me suis mise?" les balles sifflent partout et on ne sait plus qui les a tirées.
Mais après un an, le dvd a été oublié dans mes tiroirs, j'ai décidé de me le repasser. Et ma foi, j'avoue qu'en regardant bien attentivement (pas seulement que le physique de Nicholas) le jeu des acteurs, et l'action... Je dois reconnaitre que j'apprécie plus que je l'imaginais ce film, qui s'aligne en effet dans la liste des bons films d'action, mais qui reste toujours violent. Comme quoi le temps peut vous faire aimer certaine chose.
Maitrise et créativité: deux mots qu'affectionne Tsui Hark.
C'est en effet plus à un exercice de style qu'on assiste qu'à un récit prenant et envoûtant. Jouant sur les ambiances pour exercer son art, Hark ne prend pas la peine de s'offrir un scénario décent, esquisse les personnages à peine suffisament pour qu'on s'attache à eux, et ne fait jamais réellement monter la tension.
On assiste donc à un spectacle visuel splendide, témoin que le talent formel du maître est toujours intact, mais on constate également qu'il ne nous fait rien ressentir. Aucune émotion ne se dégage, ça reste du visuel. Certes c'est bluffant, et oui on en a pour nos mirettes, mais ça n'atteint jamais le potentiel d'une oeuvre moins ambitieuse visuellement, mais tellement plus prenante.
Tsui n'est plus un conteur, mais un montreur.....
Hmmwwwoe.
Alors oui, on est d'accord, Tsui Hark manie la caméra avec génie.
Superbes plans, scènes d'action très réussies...mais en-dehors de ça, je ne vois dans ce film "revolutionnaire" rien d'exceptionnel...
C'est un très bon polar, certes...mais rien de plus, pas un film culte comme annoncé, et encore moins au vu des chefs-d'oeuvre passés de Hark (the blade, le festin chinois, Black mask, les once upon a time in China...).
Impressionnant par moments, mais peut mieux faire (ce qui n'empêche pas de passer un très bon moment)
A part le long gunfight dans les HLM (indubitablement dans le top 10 des gunfights du ciné hk), je me suis ennuyé à mourrir !
Après avoir lu que "Time and tide" était un "A toute épreuve" surpuissant et qu'il réinventait le genre, je me suis dit :"Tsui Hark a enfin donné au polar ce qu'il avait donné au Wu Xia Pian avec The blade". Et quelle déception !
2.5/5 car je me suis endormie lors de la projection .
Entre vent et marée
Scénario à mettre en parallèle avec son retour à Hong Kong suite à une incartade (tout juste) post rétrocession "Vandammienne", Tsui Hark fait déferler toute sa maestria technique avec force et moult idées visuelles sans jamais donner le tournis (dans le bon sens du terme).
En revanche, le récit en lui-même ne m'a pas spécialement captivé.
L'émotion qu'il tente d'y insuffler étant trop entravé par cette énergie cinétique folle (et maitrisée).
Pas de quoi s'enflammer
Scènes d'action spectaculaires et après ? Pas grand chose. Un film d'action qui ne m'a pas passionné
Beaucoup de bruit pour pas grand chose...
Ca y est, je l'ai enfin vu, ce fameux Time & Tide. Il faut dire qu'à partir du moment où j'avais lu dans Impact qu'il s'agissait d'un "A Toute Epreuve surpuissant" (ou quelque chose dans le genre), je piaffais d'impatience de pouvoir découvrir ce nouveau joyau du cinéma d'action. Ma déception n'en fut que plus grande...
Tsui Hark est un réalisateur inventif, soit, mais le problème est que la plupart de ses idées de mise en scène tombent à plat. Il a suffit qu'il retourne à HK pour que tout ce qui était jugé ridicule dans Knock Off soit subitement marqué du sceau du génie par ses adorateurs ! Je sais bien que l'amour rend aveugle, mais là, honnêtement, je ne trouve pas d'autre mot que bordélique pour qualifier les scènes d'action ! Les protagonistes passent leur temps à sauter dans tous les sens ou à faire de longues glissades (ils doivent être bien cirés les sols à HK); de temps en temps ils tirent un ou deux coups de feu, histoire de montrer qu'on a affaire à des mercenaires surentraînés. OK, j'exagère un peu, mais la fameuse scène dans l'immeuble, si elle s'avère sympathique, ne révolutionne pas le cinéma d'action comme on a bien voulu le faire croire. Tsui Hark est certes doué pour les films de kung fu traditionnels (les OUATIC), mais dès qu'il se frotte au cinéma d'action "expérimental", le résultat s'avère plus que mitigé.
The Blade était déjà limite incompréhensible niveau montage, mais là on atteint des sommets dans le n'importe quoi "expérimental". Michael Bay s'en prend plein la gueule pour moins que ça et pourtant, le montage de The Rock semble presque cohérent comparé à celui des derniers opus de Mr Hark.
Par décence, on ne parlera pas des personnages transparents, ni des pseudo-réflexions philosophiques qui parsèment le film, à peine dignes du journal intime d'une midinette de 12 ans qui croit avoir découvert le sens de la vie ! On ne parlera pas non plus des plans sur l'intérieur des flingues (pompé sur Un tueur pour cible) ou autres joyeusetés de ce genre, toutes plus gratuites les unes que les autres.
Pour conclure, Time and Tide, à mes yeux, ne révolutionne en rien le cinéma d'action.
Une bombe ce film? Plutôt un pétard mouillé!!!
Pour un film d'action, je le trouve un peu mollasson. Il faut attendre une heure pour voir la première augmentation du rythme cardiaque des acteurs et par la même occasion du spectateur.
Les mecs de canal+, là où j'ai vu le film, l'on vendu comme un film qui allait révolutionner le genre. C'est vrai qu'il est pas formaté, mais faut pas non plus en faire tout un fromage. Le scénario est bancal et les moments anthologiques qui doivent révolutionner le cinéma d'action, sont absents.
Mais j'avoue que la scène de l'immeuble est très bien filmé (= à 1 point) et le côté
"je m'en fous des codes du cinéma, je fais ce que je veux avec ma caméra." est très agréable (= à 1 point).
Donc 1+1=2.
Ahlala si c'est pour réalisé de tels navets le ptit Tsui aurait encore mieux fait de rester aux States
Mais c'est quoi ce bordel !!! C'est la première pensée qui m'est passé par la tête après la première demi heure du film. Tout simplement incompréhensible, ca passe d'une situation à une autre qui n'ont rien a voir sans explications, ca fait des bonds dans le temps, les personnages nous sont balancés comme ca sans introduction, ca parle francais espagnol anglais, c'est seulement une fois que l'on a dépassé la moitié du film qu'on commence a y comprendre un petit peu. Et ce fou de Tsui c'est dit tant qu'a faire, faisons dans scènes d'actions de la même facon c'est a dire bordelique ou experimental c'est comme on veut. Je fais tourner la caméra dans tout les sens, j'alterne les ralentis et les accélérés jusqu'a ce que tu aies un mal de crane, je te balances la caméra par la fenetre pour filmer un mec en chute libre, je me fout de la gueule de mon ami john woo (mon flingue ne parle pas il tue lol) et j'en passe, il recycle en fait beaucoup d'idées qu'il avait utilisé dans son film piège a h-k.
Enfin bon dans tout ce joli foutoir, il y a néanmoins quelques jolies idées, de beaux plans (c'est quand même du tsui hark) donc tout n'est quand même pas à jeté. Et un dernier truc pour ce qui ne l'aurait pas encore vu. Ne vous fiez pas à ceux qui comparent les scènes d'actions de ce film à ceux de "a tout epreuve", vous risquez d'être extrêmement déçu comme moi. Ce film est une daube intergalactique en comparaison du chef d'oeuvre de son pote john woo ! Faut vraiment etre jeté pour faire de tels comparaisons ;). Moins bon que ces vandameries car plus prise de tête, et surtout prevoyez de manger léger avant de le voir.
Film ridicule.
Je ne suis pas un grand connaisseur de Tsui Hark (j'ai très peu apprécié la trilogie "Il était une fois...", "Le syndicat du crime 3" et ses films yankees, contre "The Blade" que j'ai trouvé pas mal), j'hésite à affirmer des choses à son sujet. Bon, allez je vais essayer de bien tourner les choses: à la vision de ce film ridicule (le mot est à mon avis le plus approprié), je me suis demandé si 1) il faisait exprès et avait juste envie de s'amuser avec des millions et ses caméras ou si 2) il avait autant de sens du récit qu'une marmotte bicéphale.
J'espère de tout coeur qu'il se soit amusé, mais je n'ai pas assez aimé ses films pour y croire; je penche donc pour le 2);
parce que son film est nul! n'en déplaise à ses admirateurs. Le scénario, qui n'est original que dans son bordel, accumule les personnages foirés et sans âmes, les clichés se voulant plaisants, les scènes d'action sans queue ni tête; un peu comme si Hark avait demandé à son neveu de 8 ans d'écrire un fifilm où y a tout plein de gens qui se tirent dessus tout en faisant attention à l'histoire quand même! et ce ne sont pas les acteurs qui sauvent le tout : Nicolas Tse est le nouveau Ekin Cheng (charisme zéro) et Wu Bai est aussi expressif qu'une truite (désolé pour la comparaison); quant aux femmes... no comment.
Ce film, et je le répète une dernière fois est ridicule. Car même ses scènes d'action, qui dit-on sont LE meilleur point du film, sont foireuses. Certes! quelques plans sont ingénieux; certes quelques cadres, angles, mouvements de caméras, travelling et panos épiléptiques sont, sinon admirables, du moins appréciables. Mais il y a un truc qui leur a échappé: sans tension, sans objet, sans rien, une scène d'action, si virtuose soit-elle, n'est rien (voir séquence de MI:2 où Thandie Newton s'injecte l'antidote pendant que ça canarde). A fortiori lorsqu'il n'y a pas une bande originale réussie. Et malheureusement, là aussi, c'est... ridicule.
Evidemment, on a assez parlé de ce film; alors, aux curieux, je dirais "faîtes vous votre propre opinion"... car ce film pourrait faire école.
Décevant
J'ai récemment vu Time and tide en DVD et j'ai été très déçu. Ce film n'est pas exécrable mais je le trouve un peu brouillon. L'idée de départ était interressante mais je trouve que ça part un peu en c.... Par exemple les chicanos asiatiques, l'excuse baclée donnée par le scénario pour justifier le fait que l'un des deux héros travail pour une entreprise de sécurité. Je passe les phrases pseudo intellectuelle (la fable du chef de sécurité est pathétique: et cela n'en est même pas drôle). Mis à part le scénario baclée et certaine scène d'affrontement décevante ce film vaut la peine d'être vu si vous aimé le style de film de triade version USA!!
ily y en as qui prennes des claques visuelles ....moi j'en ai pris une vraie
apres 55 minutes de film ou il se passe pratiquement rien ma femme en as suremment eu marre de me voir dormir et de m'entendre ronfler et.... pan une claque dans la tronche et une bonne enguelade (c'est quoi cette connerie de film) je me réveille et regarde les 50 dernieres minutes du film (la ou tout va soi disant commencer les scenes d'action a vous couper le soufflle) et alors la !!!! quelle.....déception, time and tide est simplement un film surrestimé car il marque le retour de tsui hark a hong kong.je l'ai regardé une 2eme fois et toujours pas de claques visuelles et une chance plus de claques de ma femme car elle était partie faire des courses avec ma belle- mere. ils y as des gens qui crie au chef-d'oeuvre (chacun son idée, chacun ces gouts) mais pour moi time and tide est un film ennuyant et surfait.(je l'ai vu sur le dvd de colombia qui est excellent)
28 décembre 2001
par
jeff
Quand Tsui Hark se prend pour Tarantino.
Que dire, à part que pour une fois, la magie, l'univers et la mise en scène de Tsui Hark m'ont réellement laissés froid ! A remplacer la naïveté par du narcissisme, on y perds forcément !
Trop d'effets de style gratuits, novateurs et originaux juste pour l'être, de branlette cinématographique esthétisante, de déconstruction et de pauses narratives juste pour faire genre et décalé (un peu à la Tarantino quoi...) , de scènes uniquement là pour être cultes, revendiquant ce titre sans rien démontrer.
Un film qui hesite entre un cinéma "de bad boys poseurs" très premier degré et un film d'action virtuose se voulant avant-gardiste, qui lasse à ne rien proposer de sincère, et qui finit par provoquer le pire sentiment qui puisse être: l'indifférence.
Time and Tide est finalement un film prétentieux à prendre très au sérieux sa recherche de branchitude qui le rends complètement superficiel et pédant, à tant vouloir incarner une sorte de "rolls royce de l'actioner".
Tsui Hark ne compte que sur sa mise en scène précieuse et narcissique pour porter son film. D'où un fort sentiment d'antipathie qui finit par prendre le dessus sur l'indifférence.
Un grand film de dandy raté !
Ô temps suspends ton vol / Et vous heures monotones...
Time and Tide porte la marque d'un passage (de témoin ?) : Tsui Hark, d'une certaine manière est revenu à Hong-Kong pour mieux l'abandonner. Sa signature et celle de la Film Workshop joue désormais le rôle d'auteur là où Hong-Kong travaillait à la dépersonnalisation - ou la redistribution de la personnalité, ce qui revient au même. Sous son nom, comme en garant, Hark filme un polar cruel et méchant, certes - mais surtout, il filme caché derrière ce qui le précède et le suit ; il filme, lui, Tsui Hark, derrière des films de lui, Tsui Hark. Le glissement est imperceptible mais il est réel : la logique hollywoodienne, celle du rôle, envahit Hong-Kong avec ce film, avec Tsui Hark, avec son carnet d'adresses. Ce glissement progressif de l'objet à la signature qui le garantit, c'est donc la perte de son instabilité, c'est la sûreté retrouvée contre la menace dont Hark disait lui-même qu'elle aurait pu un jour frapper les studios américains. Mais non : c'est l'inverse qui s'est produit. Hark, tout à son délire de nom, peut se contenter de laisser filer les images comme la bobine. Le courant redevient fluide, le risque s'y perd car tout est à la surface - les effets époustouflants, les montages qui glissent, les split-screen audacieux. Tout cela, cette machinerie complexe de la sémiotique cinématographique est désinvestie de l'objet qu'elle devrait faire travailler. La machine ? Elle tourne, elle huile. Parfaitement inoffensive. La surface ne pénètre jamais le cours du temps, elle se contente de lui conférer un emballage et un lieu où placer son oeil. Time and tide, comme un grand guignol un peu grotesque sonne par son maître le glas de ce qui aurait pu être. La révolution du voir est morte.