dissuadant
Attention, cette critique contient des révélations sur le film (2ème paragraphe).
Dans un premier temps Kim Ki-Duk s'attaque à la chirurgie esthétique. D'emblée, il montre une table d'opération sur laquelle une femme est en train de se faire ravaler la facade. Et très franchement, ca ne donne pas envie de faire de même. Difficile de tenir le regard sur l'écran, d'ailleurs beaucoup de gens se cachaient les yeux ou détournaient le visage sur ces 2 premières minutes. Il ne s'attaque pas spécialement à l'usage de la chirurgie plastique dans un but réparateur (accident ou autre) mais à celle utilisée en Corée à outrance pour gagner quelques misérables points de charme (ce qui a des fois l'effet inverse). Dans ce cas, la femme qui veut se refaire le visage est jolie ; vraiment jolie, mais elle utilise la chirurgie d'une des pires raisons qui soient : mettre son copain à l'épreuve. En gros, elle revient 6 mois plus tard (quand son visage est complètement remis de l'opération) et tente de le séduire à nouveau, sans qu'il sache que c'est elle. Tout en remettant en cause le principe de la chirurgie à outrance, il se lance aussi dans un sujet moins critique mais un peu plus philosophique : l'emprise du temps sur les relations, d'où le titre. D'autant que la fille est particulièrement cynique : en même temps qu'elle le séduit, elle lui envoit des lettres pour le mettre dans l'embarras ; il faut avouer que sans cela, il aurait vite oublié sa copine et serait parti sur la nouvelle ; mais ainsi, il doit se demander ce qui vaut mieux pour lui : la fille qui a disparu 6 mois auparavant, qu'il a aimé et qui revient vers lui, ou celle qu'il ne connait que depuis 2 jours et dont il sais pas si cela pourrait aller loin.
En outre, Kim joue bien sur la psychologie des personnages ; son récit est coupé en deux parties distinctes ; la première, décrite au dessus, et une deuxième, ou l'homme se fait refaire le visage suites à un accident et disparait. 6 mois plus tard, la fille devient totalement paranoïaque et croit voir son copain partout, cédant à certaines avances par erreur, gardant de la méfiance face à d'autres... Chaque interprète est d'ailleurs particulièrement crédible et permet au film de passer comme une lettre à la poste, faisant admirablement bien passer le message. On notera que le but du film n'étant pas non plus de critiquer particulièrement les chirurgiens pratiquant ces opérations (bien qu'il y ait des tas de choses à dire, particulièrement sur l'argent amassé grâce à cette pratique), celui qui est décrit dans le film est particulièrement honnête et ne cherche pas à faire du chiffre ; on le voit notamment lorsqu'il cherche à dissuader ses clientes potentielles (entre 17 et 20 ans...) en montrant des images d'opération. En outre, le fin est plutôt décevante ; Kim a l'air de ne pas savoir comment se dépétrer de la situation dans laquelle il a mise son histoire, et coupe un peu court et un peu inutilement un scénario bien réfléchi dans l'ensemble.
Hors production, s'il y a quelque chose que l'on peut vraiment regretter, c'est bien l'attitude qu'à eu Kim Ki-Duk lors de la promotion de son film (dépèche du 22/08/2006). Déjà que ses films n'ont pas vraiment la côte en Corée, ce n'est pas en critiquant le public coréen que cela va les faire revenir voir ses films. Il ne pouvait vraiment pas se permettre cette mauvaise pub, et a été contraint de s'excuser publiquement ; il en est même venu à se rabaisser, et à se tirer une balle dans le pied en faisant preuve d'une forte humilité ; d'un coté, cela lui permettra d'avoir un oeil sans doute un peu moins prétentieux sur le cinema des autres réalisateurs (ceux qui n'ont pas la chance d'être adulé à l'étranger et de voir tous leurs films dans les festivals internationaux), mais d'un autre coté, ce dernier film Time mériterait vraiment plus que ce qu'il va recevoir en Corée. Et ce n'est pas près de s'arranger.
En tout cas, très bon film, que l'on verra très certainement à Deauville et compagnie...
02 septembre 2006
par
Elise
Faux-semblants
Il semblerait que Kim Ki-Duk emprunte un nouveau chemin depuis Locataires, laissant de côté un cinéma qu'il négociait parfaitement, contestataire, poétique et terrifiant, souvent dénonciateur d'une société au bord du gouffre. On ne trouve plus ces ingrédients là dans le "nouveau" cinéma du réalisateur de Samaria, ce plaisir de mêler amour et mort, désires et vengeance, tout du moins pas à aussi grande dose. Time est donc avant tout un drame très classique pendant une heure, imprégné d'une douce romance, avant de tomber dans le conte cruel pour mieux asséner ses propos : la dénonciation plus ou moins virulente de la chirurgie esthétique comme moyen de "se retrouver". Mais le problème posé ici avec Kim Ki-Duk, c'est la complaisance. Alors que Time aurait pu jouir d'une réputation de "conte cruel sur l'amour", il se rabaisse sans grosses explications à l'abjecte : le ton est donné dès l'intro avec des images difficilement soutenables de visages mutilés pour être ensuite reconstruits, car c'est tout le paradoxe de Time, cette sensation de construire un cinéma, un projet, et de le détruire par la suite tout simplement par manque de soin. Ne parlons pas d'incidents de jeunesse puisque Kim Ki-Duk n'a plus rien à prouver depuis les années 2000. Pourquoi donc les invraisemblances et les poses "tendances" viennent entacher un film parfaitement "cousu" à l'origine, débordant d'idées du fait d'un pitch toujours aussi "intelligent"?
Car les invraisemblances se comptent à la pelle, notamment pour des protagonistes qui désirent se faire opérer du visage comme ils changent de chemise (à croire qu'une chirurgie vaut le prix d'une baguette) tout simplement pour "prouver" leur amour. De même que ce médecin pas étonné de voir une "cliente" débarquer dans son bloc lors d'une opération. Kim Ki-Duk a beau être un vrai artisan du cinéma, il ne faut pas non plus qu'il tombe dans la facilité, c'est pourquoi Time est souvent sur le fil du rasoir, se rattrapant systématiquement par son ambiance travaillée et ses nombreuses "fausses pistes" typiques du cinéaste (la recherche de Seh-Hee/Ji-Woo). L'ensemble fonctionne ceci dit souvent par scénettes et l'on peut regretter le manque de précisions quant aux désirs de Seh-Hee/See-Hee/Ji-Woo. Rien à redire en revanche du côté de la mise en scène, sans grosses surprises de la part du cinéaste, à savoir du bon boulot à tous les niveaux même si certaines solutions visuelles ne plairont pas à tout le monde (les sculptures tendances près de la mer, l'utilisation d'un masque en papier par Seh-Hee pour cacher son nouveau visage, sujette au ridicule). Time n'est donc pas le grand Kim Ki-Duk espéré, qui après le sublime L'Arc nous livre un film à moitié réussi du fait de ses trop grandes "maladresses", mais contenant suffisamment de son "cinéma" si particulier pour ravir : l'étrangeté et l'amour, la poésie du morbide, le calme cachant une vraie violence intériorisée.
PS : Un bon point pour la superbe affiche française.
Temps lourd, lourd, lourd....
L’embourgeoisement ne réussit pas aux cinéastes coréens, qu’ils soient plus ou moins bourgeois à la base, tel Hong Sang-soo. Kim Ki-duk était le SDF du cinéma coréen, mais depuis quelques années, c’est le VIP en festival et le chouchou des français. Il est devenu bobo. Alors dans Locataires, Natacha Atlas emplit l’espace sonore d’un beau loft, joliment filmé avec moult cadres dans le cadre. Ça passait parce que le film se faisait léger, il ne tenait qu’à un fil. Puis L’Arc nous a rappelé que Kim Ki-duk se transformait un temps sur deux en cinéaste paresseux qui se moque d’être mauvais, puisqu’il y en aura toujours pour tomber dans le panneau.
Time réunit les deux derniers Kim Ki-duk, dans ce contexte d’embourgeoisement des cinéastes coréens et c’est la catastrophe : voici un film bobo de mauvais cinéaste. Pour le coup Kim Ki-duk n’est pas « paresseux » ici, mais c’est pire, on peut mesurer l’effort à chaque seconde. A la tonne. Sujets qui pèsent, (sur)cadres qui appuient, symboles qui plombent, que ce temps-là est lourd, lourd, lourd.
Chaque scène doit tellement signifier quelque chose que Kim Ki-duk oublie le naturel, la crédibilité, le jeu des acteurs, le cadre juste, le décor qui se fait oublier. Un seul exemple : les scènes dans le « parc à sculptures ». Ridicules. Tout est là pour que ça fasse arty et moderne, que ça nous dise absolument quelque chose, et regarde, montre l'acteur à l'actrice, comment je refais en vrai ce que la sculpture dit déjà en illusion. Et dans les appartements, oh, comme toutes ces photos figent bien les instants de bonheur. Réalité versus illusion, temps qui passe versus immobilité, tu as compris ce que je veux te dire, spectateur ? Mettre pleins d’œuvres d’art dans un film, c’est pratique, ça donne l’air intelligent. Locataires était déjà pas fin sur l’obsession des photos, mais heureusement qu’il n’avait aucun dialogue, c’est peut être ça qui sauve vraiment le film. Parce que dans Time, les acteurs auraient mieux fait de s’abstenir de parler. Chaque phrase est une caisse qui tombe accompagné d’un geste boulet. Ça fait des vrais trous dans la tête.
On se sent tout vide aussi parce que c’est d’une rare idiotie. La femme change de tête mais pas de corps, ni de voix, ni d’yeux, mais son ancien copain (deux ans de vie relation, tout de même) ne va même pas la reconnaître. Les hommes sont vraiment, mais alors vraiment très cons, subtil message évoqué d’une plume légère… Enfin, un des messages, car finalement la fille est tout aussi connement jalouse : changer de corps juste pour faire rager son copain, franchement, c’est ahurissant d’en faire un pitch de film. On se demande alors si Time est un piteux vaudeville entre deux crétins ou un film à thèse sur la chirurgie esthétique, ou alors sur le temps, qui passe et il faut faire avec, ahlala, comme disait un autre mauvais film dans un immense éclair de philosophie, le temps détruit tout. En fait Time est juste un film de débutant maladroit, filmé prétentieusement, un cas d’école.
Dix ans et treize films après ses débuts, Kim Ki-duk revient à la case départ et fait un film qui n’a même plus l’once du charme qu’avaient ses premiers. Kim Ki-duk doit réapprendre à faire « du cinéma », et non « son cinéma ». Car à propos de Time, tout ce qu’il reste à dire c’est une histoire de distribution. Les distributeurs coréens seraient de méchants anti Kim Ki-duk parce maintenant il ne dit que des conneries en public. Mais et si la vrai raison de refuser ce film, comme L’Arc, c'est parce qu’ils le trouvent trop mauvais et si Kim Ki Duk n'arrivait pas à entendre cela ? Et comme Time va sortir en France, et peut être se rétamer comme le précédent, si c’étaient finalement les distributeurs français qui achetaient sa came les yeux fermés, en donnant à voir une piètre et ultra réductrice image du cinéma coréen ?
Time & Tight
2006, une année charnière pour Kim Ki-duk. Après avoir connu la consécration avec le succès mondial de son "Printemps, été…" et touché la grâce avec son triptyque constitué par la réussite de ses deux suivants, "Samaritan Girl" et "Locataires" (tous deux admirablement enchaînés dès l'année 2004 suivante), il s'est pris une pause méritée avec sa première "paresse", "L'Arc", un film profitant visiblement de son aura mondiale pour recycler tous les meilleurs (et pires) éléments de ses précédents films. Une sorte de "Best Of" plus agaçant que réussi pour les fans. "Time" a par conséquent été très, très attendu au tournant, d'autant plus, que le réalisateur avait pour la première fois en quelques années sa cadence infernale de deux films par an pour soigner la sortie de celui-ci.
A première vue, une nouvelle réussite incontestable avec un thème très fort, celui de la perte de l'individualité dans la société (coréenne, mais également plus universelle), à travers une relation, dans le Temps…Le sujet à l'état brut, ce n'était pas une pépite, mais une véritable filière d'émeraude, qu'il suffisait juste d'attaquer avec suffisamment de finesse et les instruments adéquats. Kim, lui, choisit le marteau-piqueur pour passer au travers et finalement n'en garder que la poudre aux yeux, plutôt qu'un bijou travaillé.
Passé maître dans l'art de choquer avec peu de moyens en s'attaquant notamment à la fausse pudeur de la société coréenne ou à la prétendue fragilité féminine (à coups de génie entre provoc' et misogynie pure), il ne s'embarrasse de plus aucune finesse dans celui-ci, en balançant dès le générique d'ouverture des vilaines images de chirurgie esthétiques.
Mais on sent, que le propos est ailleurs, que Kim cherche à se débarrasser au plus vite de cette encombrante étiquette, qui le colle pour se focaliser davantage sur cette relation vouée à l'échec…Et là, on tombe malheureusement dans les travers moins finauds de son cinéma et notamment du traitement bien trop légers des personnages féminins…Car qu'est-ce qui ressort finalement de ce film ? Alors qu'il semble ouvertement s'attaquer aux affres du temps et notamment sur l'image d'une femme, qui – plus qu'un homme, qui semble toujours primer dans la société malgré sa bidoche de bière et crâne chauve – doit toujours faire preuve de beauté et de finesse, à "plaire à son homme" sous risque de divorce, peu importe que son corps a "subi" le port et l'accouchement d'un bébé et que ses mains soient rêches à force de faire le linge et la vaisselle, tandis que les images des médias la bombardent des beautés fatales et tailles mannequins.
Au lieu de cela, on se retrouve avec un personnage d'hystérique hyper-possessive, qui en fait voir de toutes les couleurs à son pauvre bougre de petit ami charmant (un zoli minois, qui semble plaire à toutes les femmes qu'il rencontre) et tellement cultivé (il aime l'Art – enfin…il est surtout resté coincé sur le travail d'un seul artiste exposé sur une île et…les films de Kim Ki-duk, comme l'atteste l'affiche de "Wild Animals", parlant également d'art !!!).
Sans doute pressé pour rendre la copie à temps pour les festivals internationaux, Kim Ki-duk s'attarde également sur cette seule idée de femme, qui change de visage pour tenter de reconquérir (c'est un gros mot…ce sera fait en deux plans, trois mouvements de tête) son ancien ami et le rendre chèvre en même temps en continuant à le harceler de fausses pistes pour son ancienne copine. Va pour le changement de tête, mais j'imagine que le corps n'ait pas changé tant que cela (à moins d'avoir dépensé des millions), mais le petit ami semble trop absorbé par les nouvelles lèvres de botox pour savoir reconnaître le reste…ne serait-ce qu'au toucher. Bref…
Ca piétine avec une surabondance des mêmes scènes (et pièces d'art) répétées infiniment jusqu'à – finalement – tenter un pauvre volte/face dans le dernier quart d'heure du film, qui n'apporte STRICTEMENT rien avant de conclure par un deus ex machina aussi con, que convenu toute cette affaire.
On aurait pu pardonner des telles facilités scénaristiques à n'importe quel premier réalisateur – mais pas à quelqu'un comme Kim Ki-duk, que l'on a finalement pu apprendre à aimer et à connaître en si peu de temps par des films d'une qualité si grande, que la moindre paresse est visible comme le poing dans la figure.
Et la suite a finalement par révéler les pires craintes: "L'Arc" n'avait finalement pas tant été le film du "recyclage" et d'un renouveau attendu, que la fin précipitée d'un artiste renommé.
En attendant son vrai retour.
Un kim-ki-duk en petite forme
Oui l'histoire n'est pas mal, même si moins forte que celle de ses précédents films. Même si ça ne tient pas toujours la route et que certains dialogues tombent à plat et frisent même le ridicule, les thèmes abordés sont intéressants.
Ce qui m'a déçu dans ce film c'est la mise en scène. Je n'ai pas reconnu l'inventivité et la réalisation très typée de Kim-ki-duk. C'est un peu pataud et passe-partout, loin du niveau d'un Locataires ou de L'île.
Un film intéressant mais un kim-ki-duk assez moyen tout de même.
tabula rasa
Time est un film surprenant.
L'idée de base est carrément géniale, et mine de rien permet de splendidement illustrer le comportement névrotique des personnages. La compulsion de la chirurgie esthétique et de l'apparence bien entendu, mais aussi, à travers un film miroir dans son esthétique (l'omniprésence des reflets) comme dans sa forme (la seconde partie qui fait écho à la première, comme un jeu de "pile ou face"), Time est le fantasme de pouvoir tout reprendre à zéro, de se renouveler aux yeux des autres, de se créer un moi nouveau pour bénéficier d'une seconde chance. Caché derrière ce rêve, le regret.
Ainsi la scène finale, qui à première vue pourrait paraître convenue et artificielle, constitue une magnifique illustration de cette volonté de recommencement : se noyer dans la masse, redevenir anonyme pour à nouveau se révéler à l'autre.
Dommage seulement que le film soit gâché par une mise en scène et une narration un peu pataudes, qui diluent la force de l'idée et du propos dans un tout parfois fadasse. Un bon cru quand même.
26 novembre 2006
par
Epikt
Un bon film
Fan de Kim Ki-duk, c'est toujours avec un grand plaisir que je déguste ces nouveaux films. Celui-ci, "Time", se situe selon mes gouts dans la bonne moyenne de sa filmo. Ce que j'adore avec ce réalisateur, c'est qu'il laisse toujours planer cette même ambiance dont lui seul a le secret, à la fois très calme et qui met mal à l'aise en même temps.
Le thème, la chirurgie esthétique, très en vogue en Corée et pourtant si difficilement abordé par les réalisateurs, est intelligemment traité dans "Time".
Un film à découvrir pour ceux qui ne l'ont pas encore vu.
Fervent défenseur de KimKiDuk j'ai été très déçu par ce dernier film. Le montage manque de clarté, ça rend le récit chaotique. ça manque de la poésie habituelle de l'auteur, meme si la brutalité et la, on se retrouve plus devant une comédie coréenne comme il y en a des milliers et pas devant un film hors norme. ça vire au culcul...
Face / Off
A la lecture des commentaires précédents, on ne peut que constater que Kim Ki Duk est décidément bien contesté... Je ne comprends pas qu'on fasse la fine bouche devant cette grande réussite, a fortiori si l'on a aimé Samaria ou l'Ile, qui sont les films qui s'en rapprochent le plus. L'idée de départ est, on l'a dit, géniale dans sa simplicité ; je ne trouve pour ma part pas de faiblesse dans la mécanique très huilée du scénario (concernant la scène finale, reportez-vous à Printemps, été... Kim est un catholique qui filme en bon bouddhiste l'éternel recommencement des choses) ; la mise en scène demeure élégante et forte (combien de réalisateurs pourraient filmer sans pathos cette invraisemblable histoire ? combien parviennent à une direction d'acteurs aussi brillante ? combien savent aussi bien inscrire dans des lieux et des espaces leurs histoires ?).
Ce dernier film de Kim n'innove pas : il n'est pas à négliger pour autant.