Trop léger
Le rapport du cinéma hongkongais aux problèmes de poids n'a jamais été très contributif (cf. la vision caraicaturale de
Love on a Diet) et ce n'est pas Slim Till Dead qui va changer quelque chose à cela. Prenant l'obsession de la perte de poids comme base de son intrigue, Marco Mak ne sort pas des clichés habituels. Si cela pouvait contribuer à une enquète intéressante passe encore, mais le scénario ne tient pas ses promesses et dès la moitié du film ont peut déjà voir là où Marco Mak veut nous emmener. Si on ajoute à cela une mise en scène assez fatiguante visuellement il ne reste que la prestation d'Anthony Wong, pourtant loin de ses meilleures performances, pour faire passer le temps bien accompagné par
Raymond WONG Ho-Yin. Bien léger donc ...
24 juillet 2005
par
jeffy
Bien trop maigre
Voir un film s'attaquer au problème de l'anorexie à Hong-Kong semble tout naturel, tellement l'obsession du poids est un problème important dans l'ex-colonie britannique. Cependant avec Wong Jing à la production, on ne sait plus trop quoi penser: opportunisme pour nous sortir une grosse comédie pas fine pour un euro, thriller bien troussé? Hélas un peu des deux, mais sans réussir ni dans un sens ni dans l'autre.
Prenant d'emblée le ton du thriller, le film s'ouvre sur un générique qui fait déjà tiquer, gros plans sur des balances, des pillules qui tombent, montage sur-découpé, c'est fin comme un 15 tonnes. S'en suit une intrigue peu passionnante, un mystérieux tueur enlève des mannequins et les fait maigrir jusqu'à les tuer. Le concept aurait pu mettre mal à l'aise (comme Dumplings de Fruit Chan avait réussi à le faire), mais le film tourne alors plus à la comédie (référence à Ong Bak, parodie de Dumplings justement). Anthony Wong enquête, épaulé par Raymond Wong et par le sosie d'Ekin Cheng (on notera d'ailleurs une petite vanne sur Ekin dans le film, mais traduite avec Tom Cruise dans les sous-titres anglais, donc évidemment moins efficace). Ce dernier s'avère d'ailleurs complètement inutile dans le récit, tout comme Wong Jing qui joue le supérieur d'Anthony Wong. On reconnaît bien là les productions Jing, le scénario est très inconsistant, la touche d'humour est parfois efficace mais qui désamorce complètement la tension de la partie thriller, laquelle développe une intrigue bateau dont on sent arriver un twist sans savoir lequel, mais dont on se fout un peu à vrai dire. On en arriverait presque à se demander si la partie dramatique n'est pas parodique à certains moments, c'est dire...
Reste le plaisir de voir Anthony Wong dans un rôle plus léger, Cherrie Yin toujours aussi mignonne même si son rôle est peu intéressant et la technique de Marco Mak toujours aussi efficace même sur un matériau aussi pauvre. Cela reste bien maigre (le jeu de mot à 2 cents...) pour un thriller qui devrait déjà à la base réussir à intriguer et captiver le spectateur. C'est hélas loin d'être le cas ici. Ce genre de défaut est évidemment bien moins pénalisant dans une comédie où le déroulement de l'intrigue est secondaire. Quant au problème de l'anorexie, il n'est qu'effleuré, mais on n'en attendait pas moins d'une production Jing hélas.
Au final, Slim Till Dead est un thriller horrifique teinté d'humour, mais qui se montre bien trop conformiste dans son déroulement pour vraiment intéresser. Les années 2000 sont décidemment bien difficiles pour le producteur/réalisateur vedette des années 90 et pour l'ex "réalisateur à suivre". Dans le même genre, jetez un coup d'oeil à Dumplings ou Ab-normal Beauty, bien plus convainquant à tous les niveaux.
Pas si maigre que ça
Le film n'est pas si mauvais, mais évidemment il faut se mettre dans l'idée dès la première scène avec Anthony Wong qu'on en va pas voir un film sérieux à 100%. Il est clair qu'il a son chic pour mettre un gag dans chacun de ses gestes et de ses répliques, ce qui forcément dédramatise beaucoup le film et gâche légèrement le suspense. Le film est loin d'étre aussi moyen que Koma mais on peut dire que Cherrie Ying est quand même sacrément bonne actrice (mais elle ne vaut pas Karena Lam de toute façon) ; pour ce qui est de la chute, même si l'horreur et le suspense passent à la trappe à cause de l'humour omniprésent, il faut avouer que la chute reste bien retenue, et même si elle ne va pas jusqu'à choquer, elle étonne quand même. Donc c'est loin, très loin d'étre un polar d'exception et à moins d'avoir juste envie de voir des jolies filles se trimbaler partout et se faire anoréxiser, avec en bonus les gags à la Anthony Wong, je ne vois pas quel intérêt on peut y avoir réellement.
"Slim till Dead" est un film malade, assez symptomatique des habituelles productions du fameux Wong Jing, ici producteur et acteur. En effet, la film mélange allègrement une multitude de genre: polar, comédie, thriller, un pol de critique sociale...C'est un joyeux fourre-tout qui, comme souvent dans de tels cas, ne va jamais au bout de ses intentions. "Slim Till Dead" ne déroge pas à la règle.
Néanmoins, si 'on n'est pas en face d'un grand film, loin s'en faut, le métrage est tout de même très divertissant et suffisamment rythmé pour permettre de passer un bon moment de plaisir, certes coupable. En effet, la réalisation clippesque de Marco Mak est très honnête et les acteurs sont plutot bons, en témoignent les interprétations d'Anthony Wong (dans un numéro de flic rigolard qui lui va comme un gant) et surtout de Cherrie Yin, assez surprenante dans un role pas aussi unidimensionnel qu'il n'y parait de prime abord.
Au final, un film très mineur mais néanmoins sympathique en cette période de vaches maigres du côté de HK.
faible mais pas catastrophique
je suis vraiment partagé entre les aspects positifs et négatifs du film: certes il y a des séquences pas mal du tout, grâce en partie à l'interprétation du bunman, l'humour est moins crétin qu'à l'accoutumé, la réalisation utilise les artifices clippeux avec une certaine réussite, malgré cela le film ne décolle pas, navigue entre parodie de DUMPLINGS, comédie policière, films du genre SEVEN, mais ne parvient pas à faire un tout percutant malheureusement. on sent la bonne volonté mais le résultat s'avère un peu fade, ça ne procure pas d'exitation particulière. ok faut pas trop en demander non plus, le film se regarde gentiment, les nanas sont mignonnes et quelques scènes qui ponctuent le film sonnent vraiment naturellement. en espérant que ce ne soit pas non plus ce que HK nous apportera de mieux en 2005.
Poids plume
Marco MAK tourne - sous la supervision de l'omniprésent WONG Jing - un petit thriller sans conséquences. Inspiré des plus sommaires intrigues de films américains, un policier suit les traces d'un mystérieux tueur en série jetant son dévolu sur des mannequins pour les faire maigrir (par tous les moyens) jusqu'à peser 70 livres.
Sur des bases d'une intrigue fatiguée et interchangeable, il aurait pourtant été possible de tirer quelque fable dénonciatrice sur l'obsession des modèles de perdre / contenir des poids au-delà de toute raison ou même dévier dans un véritable thriller malsain, comme le fait penser l'antre et la perversité des crimes du mystérieux tueur.
Au lieu de cela, les responsables du film décident de mélanger les genres "à l'ancienne" et de faire dévier leur sujet sur le ton d'une comédie bien plus populaire. Désarçonnant à plus d'une reprise, le film perd également en intérêt, ne sachant plus sur quel pied danser et enchaînant des scènes sans aucun intérêt ni pour l'intrigue, ni pour le facteur divertissement. La seule "bouée" scénaristique serait encore la difficile relation d'Anthony WONG et de la brillance de sa femme, sujet bien évidemment vidée de tout approfondissement psychologique pour ne constituer qu'un cliché de plus à mettre au compte d'un creux scénario rédigé à la va-vite.
Le dénouement réserve bien évidemment une surprise quant au vrai coupable, même si l'alibi est du responsable est ... aussi mince que la taille des protagonistes assassinées.
A oublier.