The Magnificient five

Ghost Dog

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Série Z qui tâche

Série Z qui tâche

Dans la même veine que le médiocre Tigress of King River, Bhandit Rittakol renoue ici avec la comédie d’action à la thai, c'est-à-dire un mélange bien indigeste de blagues pipi-caca et de scènes d’action filmées avec les pieds – effets spéciaux hideux en prime.

Il faut compter une bonne moitié du film pour que les 5 protagonistes principaux finissent par ne former qu’une seule équipe en lutte contre le Mal, soit de méchants pirates occidentaux venus enlever la jeunesse du Siam à l’aide de leurs caravelles. 45 minutes longues, pénibles, poussives qui combinent avec un amateurisme consternant tous les clichés du genre et toutes les approximations imaginables. Les personnages, pas charismatiques pour un sou, ne sont que de pâles caricatures de moines, d’aventuriers, de sales gosses ou de potiches. Survient alors enfin une scène d’action à peu près potable sur une plage ; vu le niveau de la chose, on ne peut être qu’indulgent avec la nullité des combats, le montage bâclé et la mise en scène improvisée, tant la confrontation entre les pirates et la bande des 5 a le mérite de réveiller un peu les esprits. Mais c’est déjà le générique final qui arrive à l'horizon.

Au-delà de ce navet vite oublié, j’aurais au moins pu découvrir une absurdité complète en matière de censure, et c’est très récent : les armes à feu pointées sur la tempe doivent être floutées ! Incroyable à voir, d’autant que le sang et les morts qui découlent du tir ne sont pas censurés le moins du monde ! Une hypocrisie totale règne donc autour de telles mesures de pacotilles faussement prudes, quand on pense que dans le même temps les bars de Pattaya ou Patpong dégueulent de milliers de jeunes campagnardes prêtes à se vendre pour quelques baths…

visiteur	note
Bastian Meiresonne	2.25

La cité sans enfants

Bien loin semblent les jours de Bhandit Rittakol, roi de la comédie au box-office thaïlandais des années '80s ou réalisateur d'audacieux projets plus intimistes en usant de sa renommée (Once upon a time", "Moonhunter"). Depuis le calamiteux (remake de) "Tigress of the King River", il ne cesse de s'enfoncer dans des projets populaires de plus en plus dénuées d'un quelconque intérêt et implication de sa part. Ainsi se retrouve-t-il propulsé à la tête du "commanditaire" Phranakorn Films, qui – fort de leurs phénoménaux succès de "Headless Hero 1" et "Holy Man" – creusent le filon de la comédie populaire. "Magnificent Five" se veut une re-lecture parodique thaïlandaise des "Sept Samouraïs" (ou de sa relecture américaine, "Les Cinq Mercenaires") en contant l'histoire de quatre vauriens embauchés par des pauvres villageois pour retrouver leurs enfants enlevés par des vils hommes blancs pour servir de main-d'œuvre gratuite; sauf que le quatuor s'est fait passer par un légendaire héros local, qui a tôt fait de rejoindre compagnie pour tenter de récupérer le salaire. Les aventures qui en résultent sont mi-figue, mi-raisin. Le début surprend par la maîtrise de la réalisation, le sens du timing comique et la beauté des décors (simples). Pour peu, on pourrait se croire transporté quelques années en arrière, du temps de l'apogée des comédies non-sensiques hongkongaises. Malheureusement, le rythme ralentit fortement par la suite, l'histoire allant nulle part, les gags (même verbaux) se faisant rares – jusqu'à une brusque surenchère d'une série de gags typiquement thaïs, basée sur des pets de tigre et de fientes d'oiseaux…Un comique puéril typiquement thaï, louchant fortement du côté d'un Max Pecas. La fin réserve un peu d'action, mais révèle que Rittakol n'est nullement à l'aise dans ce genre en filmant un peu au hasard et manquant même de cadrer correctement quelques scènes d'arts martiaux autrement convaincants. Tombe également comme un cheveu sur la soupe une dérangeante tentative de viol, simplement avortée en raison des "règles" (traduites par "curse" dans les approximatifs sous-titres anglais) de la victime… Le relatif bon début et la sympathique galerie des personnages avaient pourtant de quoi placer quelques espoirs dans cette ambitieuse comédie. Le manque d'implication du réalisateur Rittakol, le scénario inabouti et les trop nombreuses occasions comiques manquées (pourquoi ne pas avoir tiré meilleur parti de l'arrogant personnage de "Tiger"? et donné meilleure part à l'énigmatique héroïne?) font malheureusement de l'ensemble une comédie à placer des trop nombreuses tentatives du même genre au sein de l'actuel cinéma thaïlandais.