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The Last Song

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1 critiques: 2.75/5

visiteurnote
Bastian Meiresonne 2.75


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

Chant de cygne

"The last song" est le remake du film éponyme "Pleng Sud Tai" de 1985 du même réalisateur Phisan Akraseranee, qui avait fait sensation à sa sortie pour avoir été l'un des tous premiers films à s'intéresser aux "kathoeys", les "ladyboys" thaïlandais, homme devenus femmes ou gays extrêmement efféminés. Cette histoire en partie basée sur des faits réels avait fait beaucoup pour la communauté des kathoeys de l'époque et la fameuse chanson en fin de film est devenu culte depuis.
Le réalisateur reprend donc son matériau d'origine pour en faire une "remise à jour" dans "une société, qui tolère bien davantage les ladyboys qu"auparavant" d'après ses propres dires. L'histoire est restée inchangée et le réalisateur retourne même dans le même cabaret (le "Tiffany" à Patthaya, où se sont également produits les événements véridiques) que dans la version originale pour les besoins de son film; seul l'ajout de nouveaux personnages secondaires comiques tentent de contrebalancer quelque peu le mélodrame de l'histoire avec ribambelle de gags plus ou moins réussis.
 
"The last song" s'inscrit donc dans la populaire lignée des films des "kathoeys" à pulluler sur les écrans thaïs depis le succès international des "Iron Ladies". Depuis "Saving private Tootsie", "I'm lady", "Spicy beauty queen" ou "Haunting me" lui ont emboîté le pas avec parfois plus, mais souvent moins de succès. C'est que l'homosexualité ou la transsexualité sont largement tolérées au pays du sourire, à condition, que ces communautés puissent être le prétexte de rires bien gras et d'objets de moquerie; pas question de prendre ces gens vraiment au sérieux et encore moins de se représenter leur véritable identité sexuelle. Les propriétaires de cabaret foldingues servent donc véritablement comme un ressort de-dramatisant de la véritable histoire en servant une galerie de personnages hystériques, à la limite du supportable pour les nerfs du spectateur occidental…
Mais ce serait trop rapidement oublier la véritable histoire tragique de Somying, follement amoureuse de son beau Bunterm. Abordant pleins de thématiques propres aux interrogations de chaque kathoey, on voit comment elle souffre au quotidien de sa "condition" tiraillée entre deux mondes et incapable d'assouvir une vie sexuelle dite "normale". S'il existe des relations heureuses par milliers en Thaïlande, Akraseranee préfère emprunter la voie de la tragédie jusqu'au-boutiste avec un finale forcément attendu (l'affiche, retouchée, après que l'originale qui montrait le pistolet posée à même la tempe ait fait scandale et a dû être retirée de la devanture de tous les cinémas en Thaïlande), mais d'une force incroyable avec – là encore – la chanson déjà chantée dans l'original reprise et légèrement remaniée pour davantage coller aux goûts des spectateurs actuels. Rien que ce moment compense l'humour lourdingue en cours du film et quelques passages mélodramatiques très proche de l'esprit des pires soaps thaïs pour totalement "emporter" les spectateurs locaux friands des gros sentiments appuyés.
Un film à comparer à la puissance émotionnelle d'un "Beautiful Boxer" et qui a sûrement été dans quelque chose dans la mise en chantier de la comédie mélodramatique "Me…Myself", qui se passait déjà des personnages secondaires foldingues pour uniquement se focaliser sur l'histoire mélodramatique d'un kathoey amnésique, mais qui désamorçait malheureusement toute finesse lors d'un rebondissement final entièrement destiné à ne pas trop choquer le grand public. Le véritable classique des kathoeys reste donc encore à faire…Mais la voie à sa réalisation semble déjà toute pavée.
 
A noter, que l'excellent acteur / actrice principal( e ) de 22 ans, Araya Ariyawattanashe, a depuis complètement changé de sexe pour totalement assumer sa véritable identité sexuelle

20 juillet 2009
par Bastian Meiresonne


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