Amants maudits
Après ses deux premiers courts-métrages couronnés de prix à travers les Festivals du monde entier, "Bath house Yong-san" et "Can I love you?", le réalisateur LEE Ha continue à explorer émotions et sentiments tout en retenue de ses acteurs; alors que les éléments devraient se déchaîner autour d'eux, ses personnages évoluent dans un monde apaisé et tranquille. Les seuls points d'extériorisation sont les soudaines scènes (nombreuses) de sexe ou deux morts totalement inattendues (et incroyablement mises en scène...).
D'un autre côté, son présent film semble un brin trop lisse pour totalement convaincre. Maladroitement insérées, les scènes de sexe semblent davantage à provoquer un semblant de réaction ans la Corée d'habitude si prude et n'ont finalement pour intérêt que d'admirer l'impeccable plastique de l'actrice MOON So-Ri sous toutes les coutures; mais leur place est tout sauf justifié et fait ressembler le film à une longue bluette érotique. Tout de même au-delà d'autres tentatives américaines du genre du passé ("9 semaines 1/2" ou "Wild Orchid"), le scénario est malheureusement particulièrement bavard et traîne à venir au point du terrible secret liant les deux personnages principaux. Le dénouement semble du coup assez vain. Empaquetage de luxe pour un vide scénaristique assez flagrant, la distanciation émotionnelle oublie son audience en cours de route et semble trop nombriliste pour être une sincère tentative du genre du film d'auteur.
Un réalisateur à suivre, mais qui devra gagner en humanisme.
Les charmes discrets du cinéma coréen
Malgré un manque de rythme dommageable qui constitue la principale scorie du film,
Bewitching Attraction se montre souvent réjouissant, grâce à un sens du burlesque mordant qui en fait une comédie de moeurs particulièrement perverse. Porté par des acteurs au sommet de leur forme (notamment Moon So-ri, délicieusement manipulatrice) et des péripéties décalées, le premier film de Lee Ha est une petite pépite sous-estimée.
Les scènes de sexe sont aussi ridicules que les personnages et il n'y a rien qui ne soit tourné en dérision, entre la poésie nullissime d'une héroïne au fond très méchante, les discours philosophiques sur les pyjamas d'un amant éconduit ou encore les différentes scènes de morts, comme des ruptures de ton absurdes dans le récit.
Finalement, malgré une narration sinusoïdale, si l'on est pas allergique à l'humour noir, on s'amuse beaucoup. On regrettera peut-être un score agaçant à la longue et une ou deux scènes en trop, mais l'ensemble reste une excellente surprise.
Une affiche, une campagne de pub racoleuse, c'est à peu près tout : préférez donc le poster au film !
Mis à part la promesse de voir l'actrice principale dévêtue, on peut dire que le réalisateur réalise un des films les plus chiants qui m'ait été possible de voir en ce début d'année. Les dialogues sont insipides et de plus trainent en longueur, seules deux ou trois scènes surprises réveillent soudainement le spectateur dans sa somnolence.
On peut dire que les interprétations de Moon So-Ri ne sont pas boiteuses, mais le film ne prend pas vraiment. Manque de rythme et d'éclat même si les scènes d'accident sont bluffente !