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Tarzan king of the jungle

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1 critiques: 3.25/5

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Bastian Meiresonne 3.25


classer par notes | date | rédacteur    longueurs: toutes longueurs moyen et long seulement long seulement

La belle de la forêt

Après le diptyque comique "Tarzan" avec Benyamin S., c'est donc curieusement à la fin des années 1980s au Schwarzenegger indonésien, Barry Prima d'endosser la défroque du célèbre personnage d'Edgar Rice Burroughs. Premier constat: avec toute la meilleure volonté du monde et "l'estime cinématographique" que je puisse porter à Prima, il est malheureusement très, très loin du prestige de la plupart de ses prédécesseurs. Avec sa folle crinière retenue par un bandeau et son ventre plus bedonnant que musclé, il ressemble davantage à un Rambo du pauvre ou aux très, très nombreux personnages d'heroic fantasy interchangeables, qu'il a interprétés au cours de ses dernières années de carrière, plutôt qu'au célèbre homme-singe. Se rajoute le fait, qu'il parle couramment la langue indonésienne et qu'il rugit avec grande peine pour regretter toutes les incarnations passées. Sinon, on est en territoire connue: même si Tarzan s'appelle ici Ram…pardon "Shambo", il est toujours un ancien orphelin, qui s'est construit tout seul dans le milieu hostile indonésien après le crash de ses parents, vit dans une modeste hutte dans les hauteurs des arbres (hutte beaucoup trop modeste pour résister à la saison des pluies de mousson, mais passons…) et parle à tout un tas d'animaux domestiqués, dont un perroquet blanc et un petit singe. Seule nouveauté: la présence – sporadique – d'un homme en costume d'ours mal rafistolé, censé incarner un grizzly sauvage, qui lui vient en aide à quelques scènes-clés du film, comme lors d'un mythique combat contre un léopard Steiff en peluche. Sinon, Shambo se lance de liane en liane, saute dans l'eau et cicatrice hyper vite des coups de griffes de tigres et autres morsures d'animaux sauvages combattus au cours de l'épisode… Car OUI, LA grande nouveauté, c'est que Shambo se bat comme deux, mieux qu'un Rambo et qu'un Bruce Lee réunis, comme…un Barry Prima en somme. Généreux en combats en tous genres, Prima distribue donc coups de tatanes et de savates aux méchants coupeurs de bois, coupables à eux seuls de l'entière déforestation indonésienne – ou du moins, ce que l'on pourrait croire face au pitch du pauvre du film. Ce qui vaudra son lot de scènes bien ridicules, de combats mal chorégraphiés et de coups de lattes portées à deux mètres des adversaires, mais également quelques effets gores bien sentis, comme dans cette première scène de poursuite, où deux vils bûcherons finissent morts empalés, leurs entrailles dégoulinants en premier gros plan. Une vraie curiosité, délicieusement kitsch comme la plupart des productions indonésiennes de la grande époque du bis et un Prima, qui ne recule décidemment devant rien pour satisfaire ses fans. Mention spéciale pour la scène de cocu-fication d'un personnage, où l'amant – très méchant – n'hésite pas à balancer la maîtresse par la fenêtre pour faire comme si de rien n'était à l'arrivée du mari trompé (la confrontation, qui s'ensuit vaut d'ailleurs aussi son pesant de cacahuètes).

01 mai 2012
par Bastian Meiresonne


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