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3.19/5
Tamala 2010, a punk cat in space
les avis de Cinemasie
5 critiques: 3.4/5
vos avis
8 critiques: 3.06/5
Dur à comprendre, mais facile à revoir
Tamala est l'oeuvre surréaliste et futuriste de deux dessinateurs japonais qui ont voulu créer un monde différent de ce que l'on a l'habitude de voir dans le genre, le fait qu'ils ne sont pas originaires du monde de l'animation aidant. Ainsi, 80% du film ne repose que sur deux personne, les zones 'sous-traitées' étant plus de l'ordre des effets spéciaux, de la 3D. Le dessin animé est décomposé en deux types d'images ; un premier aux dessins simplifiés au maximum et au design se rapprochant plus d'Astro (la comparaison s'arrêtant là), pour raconter la trame principale faisant intervenir Tamala, la jeune chatte à la recherche de sa mère ; le deuxième style montre un décor très précis, des détails très méticuleux pour représenter le rêve de Tamala. Coté ambiance, la musique punk confère un rythme énergique au film, et imprègne complètement l'image, de le même manière que le jazz est un élément indissociable de Metropolis.
Le développement de l'histoire se fait plutôt tranquillement jusqu'au moment où on nous fait remonter dans la mythologie du monde des chats pour expliquer le personnage de Tamala et l'importance du conglomérat introduit dès le début dans l'histoire. Dès lors on se sent un peu perdu et il est clair qu'on ne peut réellement saisir toute la profondeur de l'histoire à la première vision. Malgré cela l'ambiance est tellement entraînante que l'on reste collé à l'écran jusqu'au bout sans se sentir largué. Les questions ne se posent vraiment qu'après avoir vu le film, et même après la chanson clôturant en beauté. Donc même si l'on n'a pas tout compris au film, une telle ingéniosité dans la réalisation de ce film d'animation doit inévitablement pousser à le revoir une seconde fois pour clarifier les zones d'ombres.
Y a de l'idée mais faut être très très motivé pour le manger
Premier point primordial, la musique. Le secteur où le groupe de création T.O.L. aka Trees Of Life est à mon avis le meilleur. La musique de Tamala est une force énorme qui plonge à elle seule dans 70% de l'ambiance minimum. De l'ambient experimental façon
Mice Parade à l'excellent morceau final chanté un brin typé
Cibo Matto, en passant par les bribes rythmiques façon electro britannique, les blim bips à la
Ken Ishii ou les nappes cosmiques en reverse, la bande musicale pas toujours hyper novatrice mais très travaillée de Tamala possède une forte personnalité qui complète parfaitement le simplisme graphique ambiant, plus encore au début et à la fin du métrage qui en profitent énormément. Une musique explicitement recherchée qui appelle implicitement un fond à la même virtuosité. Et là, c'est autre chose...
D'emblée, une plongée dans un univers minimaliste illustrator / flash ultra naïf, enfantin et singulier ponctué de passages 3D de ville rêvée presque fixes décroche Tamala de l'animation traditionnelle. On nage en plein design conceptuel indépendant tellement basique qu'il en devient attirant par son audace. La 3D jolie est uniquement présente pour créer un monde "concept" qui se soustrait à son objectif de toujours plutôt qu'il ne donne à voir et à nourrir. Le style rétro futuriste des décors et de Tamala, croisement autre, aussi bien défini que nébuleux, entre Astroboy et Hello Kitty, dénote d'un savoir faire créatif et publicitaire gonflé, assez pour convaincre les chasseurs d'images nouvelles en tout cas. Les petits sons electro qui accompagnent les pas et les moindres clignements de paupières de la chatte intergalactique ajoutent encore à cette ambiance de coton rêveur où l'apesanteur n'est définitivement pas un vain mot.
La fin ensuite, cet excellent passage caléïdoscopique notamment, avec musique en reverse, et ce dialogue pivot avec le vieux savant chat décrépi dévoilent enfin les clefs d'un scénario qui semblait jusque là opaque voir secondaire.
Alors oui, on a droit à une "subtile" dénonciation volontairement intrigante sur la société de consommation où le chat Michaelangelo par exemple, représente une sorte de parfait alter ego du bouffeur de médias aveugle, une certaine idée de la normalité. Geek à mort de Eastwood, charmé par l'étrangeté de la toute mignonne Tamala, il est aussi peu ouvert et saoulé dans un premier temps par un propos très éloigné de son monde, et pourquoi pas aussi par une expérience de spectateur aussi singulière que difficile à digérer rapidement. Tamala ensuite, incarnation virtuelle de la liberté, qui file des roustes au gamin et jure à sa guise, véhicule sur son passage insouciant une somme de détails importants. Les métaphores et autres représentations graphiques sont très nombreuses, et pourtant en opposition totale avec le vide qui remplit l'ensemble et la lenteur infernale du coeur du métrage. L'enchaînement caléïdoscopique qui débute la dernière demi heure apporte un sens premier (désolé mais pour moi c'est proche de) "Matrixien" à tout ceci, mais il aura quand même fallu se taper une bonne montagne de scènes ultra minimalistes qui s'étirent désespérément dans le temps pour aboutir au message intrinsèque de l'oeuvre pas franchement transcendant après tout. Un processus expérimental douloureux, sans aucun doute voulu comme une anti commercialisation de l'objet Tamala 2010, qui appuie par la même occasion son propre scénario dénonciateur, mais qui a bien du mal à accrocher le simple spectateur, terme surtout pas péjoratif.
Ainsi la chatte logo, objet publicitaire conceptuel par excellence, se retire du coeur du film pour mieux créer le manque, le vide, et remplir sa mission avec une efficacité du trio "besoin / création / manque" redoutable. Reste que même le plus ouvert des amateurs de fantaisie bizarre ne sera pas forcément aussi convaincu que tous les conquis en ces pages. C'est plutôt mon cas après cette première vision et le haut quotient de cultissime immédiat n'empêche pas Tamala 2010 d'être tout autant un objet contemplatif profondément ch... pris à brûle-pourpoint. Quant à la seconde vision... Le simple fait de se remémorer la chose, de terminer cette première analyse, et de revoir la galerie photo fait naître l'envie d'y retourner, c'est donc que l'objet, aussi ch.. soit-il, réussit déjà sa mission titillante envers et contre tout. Mais quand j'aurais besoin de me serrer le cerveau entre deux barreaux ou tout simplement d'un somnifère, alors j'y songerais, car je demeure encore très loin d'avoir apprécié l'ensemble, pour l'instant et avant tout super ch..t, voir limite prétentieux.
"Pour un meilleur vous"
Sans doute l'un des films d'animation les plus aboutis de l'histoire du cinéma.
Dès le départ, Tamala 2010 est un projet hors du commun. Une communauté d'artistes (de differentes vocations) veulent créer la nouvelle icone du milinaire. PAs question pour autant de créer un personnage consensuel et niais.
S'opposant à toute tradition, ils créent Tamala, la chatte punk-rock voyageant dans un univers surréaliste. Le scénario est une sorte d'utopie, de poème, mystérieux et envoutant. Quant à l'animation, basée sur le dessin vectoriel, elle confiert à l'esthétique du film une impression de "jamais-vu", qui participe à l'étrangeté du film. Les musiques expérimentales participent également à renforcer le pouvoir de fascination du film.
Merveille absolue de la japanimation, Tamala 2010 déborde majestueusement le cadre de l'animation au profit de celui de paradigme de l'art.
Une rareté introuvable, donc à dégoter d'urgence...
J'ai vu ce film en Juillet dernier ( le 2003 pour ceux qui lisent ceci sur un magazine "cinémasie" tres vieux, trouvé sur une table de salle d'attente en 2010... ) lors de la nuit au Max Linder organisée par JapanExpo ( voir mes critiques de Owl's Castle et le Royaume des Chats tant que vous y êtes... ) .
Et je serais infoutu de dire pourquoi je n'avais rien écrit dessus à l'epoque. Non que je n'ai rien eu à dire, mais ça s'imposait pas, c'était un film méconnu et probablement destiné à le rester ( on a visoinné une copie sous-titrée en Anglais c'est vous dire !! ) et malgrè son impact sur l'Audience ( c'était quand même le meilleur film des quatres présentés dans la soirée ) je n'en ai eu aucune nouvelle...
... Jusqu'au mois dernier ( le Janvier de 2004 (...) ) ou par un hasard extraordinaire ( j'achète Owl's Castle à Musica et je reparle de la nuit JapanExpo à une de mes élèves ( je suis prof de montage ) Japonnaise, et : " Quoi, tu connais TAMALA ??? Mais personne ne connait !!! " et donc me revoilà à écumer le sites pour constater que le DVD coute 6800 Yens ( 75 Euros .. ) et que c'est pas demain la veille du jour où je vais l'acheter, quoi...
Mais donc je me souviens avec Joie de ce joyeux fourre tout, qui propose des images léchées d'une précision hallucinante ( avant Wonderful Days... ) dans les scènes " de rêve " et une image simplissime ( annimation flash à la Pucca - Funny love ) en noir et blanc dans les scènes " normales ", de cet ovni filmique parlant de guerre, de politique, de chats, de souvenirs, de soumission, de regrets, de chiens, de musique ( de.. de.. de... ) Oui, c'est un joyeux fourre tout à vous d'y trouver ce que vous y verrez ( la destitution d'un despote de république Bananière par une mégacompanie à la Nestlé ? une variation sur le thème " Astro le petit Ghost in the Pucca-Shell " ? ) peut etre même y verrez vous un navet sans interet qui ne parle de rien, libre à vous.
Mais en aucun cas ce film ne vous laissera indifferent.
Si l'occasion se présente , ne la ratez pas, Dieu seul sait quand , pour l'instant, il y en aura une autre...
( entre parenthèses ( les dernières ) je m'excuse de ne pas avoir fait de vraie critique, mais plutot une " présentation - avant gout - état des lieux " je tiens à ce que le film garde quand même les surprises dont il dispose... Merci de votre compréhension )
Ultra-moderne félinité.
"Tamala 2010" est vraiment une oeuvre surprenante.
Totalement novatrice, elle présente une histoire complexe voire confuse accessible à plusieurs niveaux de vision, au travers d'un graphisme en apparence naif mais trés recherché dans la diversité des techniques utilisées.
Les auteurs prétendent qu'il faut revoir le film pour s'en enrichir de nouvelles interprétations.Ils n'ont pas tort.Passé la première surprise du dessin noir et blanc et d'un personnage rappelant la chatte-logo "Hello Kitty", on plonge doucement dans ce qui se révèle autant une expérience sensorielle et artistique qu'une histoire de science-fiction basique.
Mais l'humour permet de distancier le propos trop ambitieux ou auteurisant: les dialogues récèlent des perles de second degré et de recul sur l'oeuvre elle-même.Sans parler d'effets visuels comiques bien placés.
Et malgré l'aridité apparente de l'animation, c'est bien d'émotion dont on peut parler au sujet de certaines scènes.
Tout le film baigne dans la culture pop, ce qui fait sa modernité comme son intemporalité.Osamu Tezuka et son "AstroBoy" sont LA référence à la base de la création de l'héroine Tamal.Grands yeux naifs, mouvements simples mais fluides dans un décor de merveilleux scientifique:le début laisse présager un exercice de style-hommage.Mais bien vite d'autres références plus trash et actuelles font basculer le propos dans une critique directe de la société contemporaine de consommation de masse.Sans lourdeur cependant.
George Orwell et "1984" ne sont pas loin non plus, mais les deux concepteurs de "Tamla 2010" empruntent énormément à Stanley Kubrick via son "2001 A Space odyssey" et aussi "Shining".Certains plans sont quasiment fidèles à ceux du maître, et l'on est dans un dessin animé noir et blanc sur une chatte inter-galactique!
Mais ce culot paye, amenant petit à petit cette atmosphère post-moderne envoutante qui fait admettre un scénario quelque peu éclaté (volontairement).
Si j'ajoute que la musique est vraiment une entité autonome dans le film,alors on comprendra la richesse de ce projet ambitieux mais qui garde paradoxalement toute sa fraicheur.
Ces chats nous sont vite sympathiques et nous participons gaiement à leurs aventures embrouillées.
Loin de la traditionnelle adaptation de mangas, Tamala reste aussi un vrai Anime "made in Japan" rempli de clins d'oeil référentiels mais explosant les cadres habituels du genre...pour donner cette oeuvre unique par sa dimension extra-cinématographique,loin des canons commerciaux et bourrée de charme.Miaow!
Kitty sous acide
Projet d'un collectif spécialisé dans la réalisation de films d'animations publicitaires et de disques électro-jazz, "T.O.L" signe ici leur première oeuvre cinématographique.
Projet ambitieux, le film est simplement ir-racontable, succession d'images en 3D de toute beauté, graphismes primaires s'apparentant à des rélaisations "FLASH" et images experimentales numériques.
Le plus étonnant est pourtant que derrière tout ce fourre-tout se cache un véritable scénario exposé lors d'une étonnante conversation entre deux personnages et donne un véritable sens à totu ce que l'on aurait vu auparavant.
Oeuvre immédiatement CULTE, "TAMALA 2010" est une oeuvre avant-gardiste prenant en même temps le pouls de notre société actuelle. Pour avoir des amis dans la création graphique, je peux affirmer que la société "T.O.L" est à la pointe de ce qui peut se faire actuellement en la matière.
Ma note quelque peu sévère n'est dû au faît, qu'une première vision s'avère tout de même assez laborieuse (surtout à 1 heures du matin, comme lors de son passage au Festival Asiexpo 2004), un brin longuette et pas toujours captivante.
Seul l'avenir saura, si cette oeuvre est aussi brillante que l'on veut bien le croire au jour d'aujourd'hui !
Tendance creuse
Enfin vu.
Et je me suis gravement ennuyé.
Enfin, à partir du moment où notre chère Tamala disparait (plus de la moitié du film quoi). Il y a des scènes incroyablement barbantes avec le vieux chien qui radote sur une secte et un complot mondial, blablabla...
Et sinon c'est original certes, mais de là à qualifier le film d'OVNI...
Bref, j'y ai pas vu de message particulier, où alors il est très mal exprimé.
(Et j'ai trouvé l'interview de toL dans Animeland pleine de prétention : "nous avons voulu créer une oeuvre qui va au-delà de l'animation et même du cinéma", c'est ça...)
Une petite oeuvre tendance sans grande importance.