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Five Element Ninjas

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les avis de Cinemasie

3 critiques: 3/5

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drélium 4.5 Chang Cheh se déchaîne et nous pond son Ninja Final Duel à lui. Parfaitement Cu...
Anel 3.5
Ordell Robbie 1 Quand décadence artistique rime avec gros délire magistralement chorégraphié...
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Chang Cheh se déchaîne et nous pond son Ninja Final Duel à lui. Parfaitement Culte et bis.

Scénario :

Un clan de jeunes imberbes tout de blanc vêtus et forts comme des taureaux qui appartiennent à la plus célèbre des écoles d'arts martiaux est défié par une autre école qui ne recule devant rien et ira jusqu’à faire appel à un samouraï pour parvenir à ses desseins. Ce qui ne changera pas grand chose puisque le pov’ gars se fera battre et, avant de se faire arakiri, conseillera au maître fourbe (Chan Shen) de faire appel aux FIVE ELEMENTS NINJAS, gold,wood, water, fire et earth et leur chef (Michael Chan Wai Man) qui maîtrise ces 5 techniques à la perfection, pour défier à nouveau l'école mais cette fois-ci avec succès.

Un massacre s'en suit et les jeunes imberbes se font décimés les uns après les autres lors de défis contre les FIVE ELEMENTS NINJAS puis lors d'une attaque directement à l'école notamment grâce à une espionne ninja qui fera son possible pour semer le trouble dans les coeurs des guerriers, ce qui nous vaut les quelques passage 100% "pas grand chose".

Seul survivant,le héros qui en réchappe (Chen Tin Yee) part chercher conseil chez un vieux maître et ses 3 apprentis qui connaîtrait les secrets pour vaincre chaque "team" des FIVE ELEMENTS NINJAS.

Après un rude entraînement, les 3 apprentis partent avec notre héros pour défier les ninjas et venger la tuerie de son clan, armés de haches énooormes aussi polyvalentes qu'un couteau suisse. Les ninjas n'ont qu'à bien se tenir !

Avis :

Super ninjas, ç'est tout d'abord le grand vide risible scénaristique et un film très kitsch qui ne cache pas un nombre énorme de défauts. le récit est vraiment au raz des paquerettes et touche même la pelouse, les acteurs sont très, très mauvais, les situations et les dialogues sont affligeants de naïveté (Chen Tien Chi se rappelle qu'il connaît un maître expert en techniques ninja mais ne fait appel à lui qu'une fois tout le monde massacré ! - Les 3 apprentis deviennent copains comme cochon avec Chen Tien Chi le temps d'un entraînement express ! etc, etc,etc). Bref, pas grand chose si ce n'est une tension assez palpable tout de même, comme des effluves de Chang Cheh apocalyptique, un léger background de techniques ancestrales ninja et quelques relents shakespiriens amusants : tuer ou ne pas tuer, telle est la question ?

Une dramatique proche du néant qui utilise tout ce qui fait le manuel du parfait petit kung-fu Chang Cheh de fin de règne : massacre injuste, héros sacrifiés, Sifu coach sportif, camaraderie instinctive et revanche elliptique et catharsique. Caméra parfois étonnament maladroite, acteurs désespérants.mais aussi dialogues plombants sur trois thèmes musicaux qui reviennent sans cesse, pas trop tout de même, et c'est à dénoter de cette période.

Puisqu'on y arrive , Super ninjas se rattrape largement par un spectacle martial old school de premier ordre relevé par de nombreuses fantaisies dûes aux ninjas (tellement silencieux qu'il laissent la bande sonore vierge sur leur passage), leurs attaques spéciales proprement cultes et leurs "tricks" aériens foncièrement bis. Mais plus important encore, c'est surtout du gros technique, sanglant, violent, concentré d'énergie, utilisant un maximum d'armes différentes, bref, une tuerie.

On est très proche d'un déroulement style jeu vidéo, puisqu'on passe d'une aire à l'autre face à des groupes de ninjas de plus en plus coriaces, il suffit souvent d'une arme astucieuse pour percer à jour leur tactique et le boss final est de loin le plus increvable. La vengeance de Chen Tien Chi et de ses compères s'effectue avec une hache qui se transforme à chaque élément combattu. Un véritable couteau suisse qui pare une à une les attaques ninjas et permet même à la petite équipe de se la jouer "wooaaaa, trop facile pour nous".

Pas de Chang Cheh sans mutilation, et super ninjas ne fait pas défaut à la règle. C'est de plus en plus violent et sanglant au fur et à mesure de la progression avec des effets gore Z et des impacts qui font chauds au coeur.

Chang Cheh a beaucoup perdu de la verve et du talent dramatique de ses premières heures et Super Ninjas le montre parfaitement, c'est indéniable. Fini les films construits sérieusement comme ses grands wu xia... On imagine sans mal le pépère un peu gateux rigoler derrière sa caméra (ou dormir...) laissant ses petit protégés chorégraphier la dite tuerie.

En échange de son talent narratif et formel en décrépitude, l'ogre fonce dans le tas, délègue à tour de bras et les limites du raisonnable ou du logique sont explosées. Beaucoup de passages sont insensés et font doucement rigoler. En bref, on est presque face à une énorme bisserie délirante ce qui n'est pas pour me déplaire, bien au contraire. Pour accompagner ce vent de folie, Chang Cheh nous offre (ou plutôt ses chorégraphes, en l'occurence les deux Venoms originaux, Lu Feng et Chiang Sheng, ainsi que la participation officieuse de Robert Tai) des chorégraphies longues et nombreuses avec une multitude d'armes, de techniques violentes, gratuites, enragées, sérieuses et fantaisistes à la fois. Du culte à l'état brut.

Les Venoms originaux ne sont plus devant la caméra, malheureusement pourrait-on dire, mais leurs suppléants, les mini Venoms dont Wang Li et le très physique mais très mauvais acteur Chien Tien Chi, sont de bons artistes martiaux soutenus par la trop courte prestation du seul rescapé de l'équipe originale, Lo Meng.

Après les wu xia dramatiques et sanglants façon Have sword will travel, après les combats de rue dramatiques et sanglants façon Vengeance, après les kung fu shaolin dramatiques et sanglants façon Les disciples de Shaolin, voici le kung-fu-pian shaolin pré X-Orien ultra sanglant façon Super Ninjas !

Super ninjas reste à jamais mon premier Shaw Brothers, mon premier Chang Cheh, et un énorme et magnifique coup de coeur.



27 mars 2003
par drélium


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