Impossible à recommander
Forcément, si vous recommandez ce film à un ami vous êtes grillé, catalogué! Parce qu'objectivement c'est absolument indéfendable. Super model fait parti des plus purs films totalement dispensables, inutiles, ne défendant aucun objectif autre que de faire un film. Un peu comme si vous faisiez la cuisine en vous moquant de savoir quel goût elle ou de savoir si même quelqu'un la goutera. Mais cette totale inconscience est communicative, impossible pour moi de juger ce film, vu qu'en le regardant aux moins 90% de mes neurones avaient du se mettre en stand-by, mais honnètement qu'est ce que c'est agréable! Quelques peits mots quand même sur les acteurs puisque c'est eux seuls qui portent cette bouffonerie à bout de bras. Si je reste un peu réservé sur Ronald Cheng qui occupe pourtant la moitié des plans, j'ai été impressioné par le dynamisme de Sam Lee, quant à Karena il faut la voir avec son look introverti ne serait ce que pour ce faire une idée de comment un peu de maquillage et un tour chez le coiffeur peuvent changer une femme.
Les vieux c... disent que la nouvelle génération ne pense à rien, et bien si on applique ça au cinéma de Hong-Kong, quand on voit ce film on en est convaincu. Mais ce qui m'étonne le plus c'est encore que j'aime ça (argh, trop tard je l'ai dit!).
Complètement crétin et prévisible, mais d'autant plus sympathique
Avec le duo Vincent Kok / Ronald Cheng, on commence à savoir à quoi s'attendre. Après des débuts assez délirants dans le très convenu My Lucky Star, le duo a passé la vitesse supérieure avec un des succès surprises de l'année 2003, Dragon Loaded 2003. Le style très outrancier trouvait autant de fans que de détracteurs, et ces derniers devront éviter leur nouvel opus, encore plus délirant que le précédent. Ici on reprend le principe de Zoolander: prendre un acteur qui n'a rien d'un canon pour lui faire jouer un top model.
Et il faut dire que Ronald Cheng est tout sauf beau, mais par contre en connaît un rayon lorsqu'il s'agit de faire l'imbécile. De plus le reste du casting masculin rivalise, que ce soit Sam Lee, Cheung Tat-Ming ou Sammi, tous surjouent comme à la grande époque, les costumes sont tous plus horribles les uns que les autres, ça gesticule, ça crie, ça piaille. C'est rarement fin mais assez efficace, même si les gags déclenchent peu souvent l'hilarité. Karena Lam progresse depuis Truth or Dare au niveau de son jeu comique, même si elle ne rivalise évidemment pas avec les meilleurs comiques du genre. Il faut dire que son jeu à la base n'est pas très "HKgais", dans le sens excessif du genre. Mais elle s'en tire assez bien et joue même avec son image de "fille trop grosse". Le casting est complété par quelques belles filles et pas mal de caméos de choix (Tony Leung, Kelly Chen, Michael Hui à la fin). Mais une chose est claire, l'attraction principale ici reste les "dom", Mandom (Ronald), Freedom et Condom (Sam Lee). No comment sur le dernier surnom...
Le film se suit globalement sans déplaisir, malgré une baisse de rythme dans le dernier quart. La partie romance est assez moyenne et beaucoup trop prévisible, comme dans 90% des films de ce genre. On peut également critiquer l'intrigue principale qui n'est que prétexte à affubler les acteurs de costumes tous plus ridicules les uns que les autres et à se moquer de la mode en général et de son importance à Hong Kong en particulier. On ajoute à cela une parodie de Ong Bak, quelques gags non sensiques, et une passation de pouvoir symbolique entre l'ancienne génération de comique (Michael Hui) et la nouvelle (Ronald Cheng) et on obtient une comédie assez sympathique. On pourra conseiller le film aux fans de comédies HK catégorie "outrancières" (l'autre catégorie étant les comédies "Mo Lei Tau", non sensiques), bref, aux fans de Wong Jing (mais sans le côté crado) plutôt qu'aux fans de Stephen Chow.
Non mais où va-t-on ?
En lançant ce film sur ma machine, je me suis dit "encore un film bien débile et bien gras". Grosse erreur ! Ce film est extrêmement débile, mais surtout pas gras (bien au contraire) et on ne peut plus délirant...
En gros, une agréable surprise bien loufoque comme je les aime. La preuve que le cinéma comique HK est loin d'être mort... Il suffit de faire le tri, ou d'être chanceux.