....dommage
Le film se divise en deux partie bien distinctes, dans la première partie du film qui nous es narré, une jeune fille est amoureuse d'un jeune homme qui joue continuellement la même mélodie avec sa guitare, mais cet amour est à sens unique car celui-ci semble être plus sensible au charme de la soeur de cette première....
La seconde partie se déroule a Tokyo, ils se retrouvent bien des années plus tard, ils semblent avoir poursuivis une vie plutôt vide, comme dans une attente interminable, peut-être l'attente de se retrouvé l'un l'autre....
La réalisation est plus proche d’un roman photo que du cinéma, des plans fixes, très peu de mouvement de camera, beaucoup de plans inutiles qui se veulent (…) je suppose poétique, en résumé ce n’est qu’une succession de photos qui déroulent et se répètent inlassablement et malheureusement la photographie quoique juste est loin d’être a la hauteur.
Maintenant on y rajoute une bande son très crue, des dialogues entrecoupés par d’interminables silences…On s’ennuie ferme !!!
Effectivement comme dit dans la critique de « Happy », ce film dévoile un sujet sous-jacent particulier à la société japonaise, le « non-dit » et la difficulté d’exprimé clairement ses sentiment, cette volonté de ne jamais vouloir heurter, bousculer autrui, cette peur de se dévoiler à l’autre.
Mais tout ceci est insuffisant tant que ce film est lourd de par sa réalisation, un film ou le son est catastrophique, et ça devient vite soporifique.
Un film que l’on classera « d’auteur », un film qui enfin de compte n’exprime pas grand choses et rate le coche.
Notons tout de même, que si la réalisation est un échec à mon humble avis, les acteurs sont d’une justesse singulière.
12 octobre 2006
par
aucun
Remuer ciel et terre
Second long métrage d'un réalisateur davantage connu pour ses clips musicaux ou publicités au Japon, son film prend le parfait contre-pied de ses autres productions en versant dans un languissant cinéma d'auteur fortement influencé aussi bien d'un certain cinéma expérimental, que français.
ISHIKAWA s'attache à un problème très répandu de toute société asiatique : celui du non-dit. Très peu expressif, les asiatiques ont pour habitude de voiler leurs sentiments derrière une façade immobile et – notamment – font peu part de leurs sentiments affectifs.
Ainsi en va des jeunes protagonistes. Forcément attirés l'un pour l'autre, ils n'arrivent à s'avouer leurs sentiments réciproques; et de passer à coté d'une belle histoire…Pire : provoquer un drame les séparant de longues années durant.
Arrive alors une abrupte rupture au cours du récit, qui change non pas seulement de lieu et d'époque, mais également de personnage. Un audacieux pari narratif, totalement payant pour se mettre à la place des deux personnes, finalement tellement ressemblantes que cela ne fait que renforcer la nécessite de les voir unis; mais un homme ne change pas facilement, malgré toute épreuve endurée et le chemin est encore parsemé d'embûches.
Outre cette digression narrative, le réalisateur se permet également d'inattendues expérimentations au niveau du son ou de l'image. Des coupes à même un plan, pour réinsérer les bouts manquants juste après; des dialogues prononcées par des protagonistes invisibles; ou des paroles de la précédente scène continuant longuement sur une nouvelle scène.
Il fait également preuve d'une rare sensibilité, en plaçant la caméra au plus près de ses personnages, en scrutant leur moindre émotion; en cela le travail des acteurs est absolument incroyable.
Enfin, le dénouement semble directement empreint d'un certain cinéma français, flirtant avec un certain surréalisme, peut-être inutilement dramatique, mais faisant comprendre aux personnages qu'ils n'ont plus le droit à se perdre une nouvelle – et ultime – fois des yeux.
Su-ki-da
Chaque pays a ses saveurs, sa lumière, sa musique, sa poésie...dans les nombreux pays recouvrant la surface de notre petite planète bleue, le Japon abonde en tous sens! Su-ki-da en est certainement une belle illustration, car son réalisateur, de par ses choix et sa sensibilité, à su faire montre de toutes les qualités inhérentes à ce pays. On ne filme pas Paris comme Nice, Berlin ou Kyoto, une adolescence timide et l'intimité des corps, alors que prolifèrent pléthore de réalisateurs fraîchement diplômés , visiblement beaucoup l'ignorent, Hiroshi Ishikawa quant à lui, en a fait la substance de son oeuvre et tout ça pour notre plus grand bonheur.
Très ennuyeux
Bien que l'on puisse trouver un intérêt réflexif dans
Su-Ki-Da — celui-ci repose en l'occurrence sur l'illustration d'un des principaux maux de la société nippone de toujours, le non-dit —, ses tics de film d'auteur branchouille exacerbés, des interminables temps morts et plans statiques aux dialogues souvent « élucubratifs » des protagonistes, en passant par le découpage soi-disant subtil de rigueur, lui font (comble ultime pour ce genre de cinéma) perdre toute identité en le noyant dans la masse des pochades asiatiques contemplatives et pseudo-intello à la mode. Il en résulte une œuvre prétentieuse, soporifique et d'une accablante vacuité, où le joli minois d'Aoi Miyazaki, la mise en scène soignée et posée d'Hiroshi Ishikawa — malgré son aspect un brin trop systématique — ainsi que la conviction parfois bluffante des acteurs permettent de réparer à moitié les pots cassés. Pour prendre un exemple qui se tient, là où
Harmful Insect d'Akihiko Shiota faisait passer la pilule de sa langueur par une ambiance hallucinante, entre le naturalisme et l'onirisme, de même qu'une peinture efficace des problèmes de sociabilité au sein de la jeunesse japonaise,
Su-Ki-Da, lui, rate son sujet d'exposition en se fourvoyant dans les longueurs injustifiées et en accumulant les clichés inhérents au film d'auteur lambda. Les comédiens ont beau quant à eux faire montre de justesse dans leur jeu, ils ne parviennent même pas à rendre leurs personnages attachants. On se force ainsi à voir ce métrage jusqu'au bout comme l'on se forcerait à finir une assiette de brocolis.
Su-Ki-Da, œuvre plate, vaine et soporifique, ne symbolise rien d'autre que le triste reflet d'un cinéma ne parvenant pas à regagner un second souffle et à se renouveler. Ses quelques qualités intrinsèques lui évitent un bien violent naufrage mais ne suffisent guère à rattraper l'ennui découlant de l'ensemble. Dispensable.
déclaration d'amour
En attendant de trouver les mots pour qualifier ce film qui restera le plus beau que j'ai pu voir en 2006, tenons-nous en à un simple constat: ça fait du bien de voir un réalisateur derrière un film, quelqu'un qui se contente pas de platement illustrer une histoire et des personnages mais fait des choix, prend position. A cent lieues du cinéma japonais contemplatif/branchouille/esthétisant/m'a-tu-vu [rayez les mentions inutiles], la mise en scène de
Su-Ki-Da (son rythme, les échelles de plan, les cadres, les itérations, la photo, le travail du son,...), jusque dans ses ruptures et son âpreté, fait toujours sens. Osons le mot,
Tokyo Sora, le premier film de
Hiroshi Ishikawa, était tout simplement ch*ant. Avec
Su-Ki-Da, il a trouvé le je-ne-sais-quoi qu'il lui manquait, une épure et un véritable engagement cinématographique.
Et en ces temps où les films abondent et où le cinéma est en voie de disparition, ce genre de films sont d'autant plus précieux.
17 février 2007
par
Epikt
Mélancolie de l'hésitation
Le film est très agréable à suivre, dans ses deux parties. La première, celle d'une adolescence dans la campagne où les sentiments sont gardés, sous-entendus, où l'on veut faire comprendre plutôt que de dire, où l'on doit faire des choix, où on découvre ses désirs. Avec, déjà, le destin ou la fatalité qui rôde tout autour. La deuxième partie est une chance de résoudre ses manquements, mais qui reste hanté par ces hésitations adolescentes. L'atmosphère est légère mais jamais frivole, délicate, le ryhtme est bien maîtrisé. J'ai trouvé les acteurs très bons et la continuité malgré la rupture "temporelle" du récit marche parfaitement.
L'amour, toujours
Le scénario seul est celui d'une bluette pour adolescent : Ils ont 17 ans, ils s'aiment peut-être, peut-être pas. Lui préfère peut-être sa grande soeur. Elle pourtant fini par l'embrasser, il la rejette. La grande soeur a un accident de la route. Quelques années plus tard la grande soeur est toujours dans le coma. Lui et Elle se retrouvent par hasard. Ils finissent par s'avouer leur amour après quelques mésaventures qui servent de contre temps à cet aboutissement. Le film fini par le mot du titre : sukida. C'est à dire : Je t'aime.
Il faut tout d'abord contredire les cyniques qui ne verraient dans ce résumé qu'une preuve de l'indigence du film. Car le cinéma ce n'est pas que du scénario, et ce film le prouve prodigieusement. D'abord il faut bien avoué que les sentiments qu'éprouvent ces personnages n'ont rien de condamnables, on est tous plus ou moins passé par là, sans pour autant le regretter. Ensuite lorsque l'amour est bien retranscrit au cinéma, on atteint l'essentiel. Car tout bêtement ce sentiment est aussi celui qui nous fait apprécier une oeuvre. Ce qui fait ressortir ces sentiments ici, c'est l'acuité avec laquelle est capté le cadre dans lequel ils se déroulent. Dans la période adolescente : La verdure entre la maison et le lycée. Dans la période adulte, la ville, ses lumières ses recoins plus sombres. Le son de ces lieux est aussi merveilleusement capté, détaillé. L'environnement prime sur les paroles. Le film est parfois très proche des corps, de leurs hésitations. Les plans sont longs et filmés en lumière naturelle. Les changement de lumières dans la durée du cadre donnent une empreinte au temps. La minceur du scénario sert parfaitement ce partis pris. Et ressentir les détails, l'espace dans lequel évolue les personnages, donne à leurs sentiments un poids. Un poids qui n'est pas celui des effets de styles poussifs des bluettes sentimentales qu'on a l'habitude de voir, mais un poids quasi naturel, qui est celui de la rencontre des émotions des personnages et de la nature, l'espace réel qui est le cadre des événements qui traversent les êtres. Ce cadre semble vivant, et les artifices du film ne servent qu'à accentuer les bruits naturels, froissements des vêtements, grillons, son du cours d'un ruisseau etc. Ce film bien qu'ayant comme élément liant les personnages entre eux un morceau de musique, se passe totalement de cet élément qui sert dans le cinéma traditionnel à souligner l'émotion : une musique d'ambiance hors de la diégèse des événements se déroulant dans le cadre. La seule musique que nous entendons parfois est celle joué par le personnage masculin, une mélodie que retiennent les deux soeurs.
Ce personnage masculin est un guitariste débutant, qui tâtonne, donc. Le morceau est joué de manière peu fluide. Ce personnage en est aussi l'auteur, son thème est donc dans la fiction le produit d'un adolescent de 17 ans : Une musique naïve (en fait composé par une professionnel : Yoko Kanno).
A l'image des tâtonnement du jeune guitariste le film n'est pas parfait, mais sincère. L'agencement des séquences composant l'histoire peut paraître grossière, gros doigt. Mais le fait que le film soit constamment "vivant", suffit à rattraper tout ses scories.
Ainsi à l'image de ce film, parfois, le cinéma peut paraître évident, simple... Et de là à dire qu'un bon film est celui qui donne le plus de poids aux "corps" composant son histoire, peu importe son contenu, il n'y a qu'un pas que j'ose à peine franchir.
trop lent...
Faut avouer que le réalisateur tente d'innover dans la façon de filmer, par exemple le fait de cadrer sur un seul des deux protagonistes en présence et au spectateur de deviner ce que fait le deuxième protagoniste (hors cadre) à partir des réactions du premier, permettant ainsi de se focaliser au plus près du visage et des expressions exprimées.
Cette méthode permet de dévoiler toute l'étendue du talent d'Aoi MIYAZAKI, passant de l'insouciance à l'embarras puis aux larmes dans un seul plan séquence !
Mais le film est plombé par un rythme trop lent et une histoire trop décousue, en voulant montrer la vie quotidienne avec tous ses détails anodins, le réalisateur donne trop d'informations sans en expliquer les clés de compréhension ce qui rend ces détails (sensé rendre le film plus réaliste) superflus, inutiles.
Dommage, ça partait d'une bonne intention !