visiteur | note |
White Snake | 2.75 |
dll_povtyp | 2 |
Inspecteur Tahar | 3 |
jeff_strike | 4 |
Jérémy | 2 |
Khanheda | 1 |
le-maitre-chinois | 5 |
lo sam pao | 2.75 |
Mounir | 2.5 |
Newport | 2.75 |
popoyo | 4 |
Secret Tears | 3.5 |
Sifu Tetsuo | 2.25 |
ToKoLoKo | 4 |
Tekken, Toshinden, Fatal Fury, longue est la liste de jeux de baston adaptés en anime. Cependant, quantité ne rime pas avec qualité, et la plupart, pour ne pas dire la totalité de ces productions offrent une piètre qualité d'ensemble. A en croire certaines des critiques ici présentes, ce Street Fighter n'échappe pas à la règle. Personnellement, je ne suis pas d'accord. Pourtant, force est de constater qu'à la lecture du scénario, Street Fighter semblait promis à un funeste destin. Extrait :"Dans un futur proche, le maléfique Bison cherche à capturer les plus grands combattants du monde. Lorsqu'il les aura transformés en machines à tuer, il les utilisera pour conquérir la planète. Les seuls hommes capables d'empêcher ce plan machiavélique sont Ken et Ryu, deux légendaires combattants en arts martiaux. Lorsque Ryu sera à son tour recherché par Bison, le combat final entre le bien et le mal pourra enfin commencer !" Ces quelques lignes, vous en conviendrez, n'engagent rien de bon. Comble du ridicule, il aura fallu les efforts conjoints de plusieurs personnes pour pondre ce magnifique scénario. Les fans du jeu vidéo fermeront sans doute les yeux sur ce point, mais l'ensemble paraîtra indigeste pour ceux dont les noms de Ryu, Ken ou Guile sont inconnus. Difficile dès lors de s'identifier à des personnages à la psychologie qui plus est peu développée et desservis par des dialogues creux. Pour exemple, Bison incarne l'archétype du méchant dont le dessein est de devenir le maître du monde. Au final, tout cela me semble trop léger pour espérer conquérir un public de non initié. Il serait cependant dommageable de s'arrêter à ce constat, tant le principal ne tient pas dans le scénario. Une histoire plus recherchée et des protagonistes plus nuancés auraient été les bienvenue, mais le plus important finalement dans ce genre de production, ce sont les combats. Et sur ce point, Street Fighter enfonce la concurrence, essentiellement grâce à une mise en scène excellente. La séquence d'introduction, de nuit, est un modèle du genre et place d'emblée la barre très haut. La suite des débats sera du même acabit. La brièveté des combats ne fera pas l'unanimité mais permet de gagner en intensité. Vifs, nerveux, incisifs, les affrontements de Street Fighter sont aux antipodes de ceux proposés par exemple par Saint Seiya. Pour leur part, les fans seront ravis d'apprendre que tous les principaux protagonistes de la période Street Fighter II sont au rendez-vous. Certains sont mis en avant, d'autres ne font qu'une courte apparition, mais la volonté de Capcom de n'oublier personne pour ménager les susceptibilités est à saluer. L'occasion est donnée à presque tous les combattants de montrer ce dont ils sont capable et par la même aux spectateurs de s'assurer que les techniques du jeu ont été retranscrites avec respect. Ryu et Ken combattent à grand renfort de Hadoken et de Shoryuken, Bison use et abuse de ses pouvoirs télékinésiques, Guile maîtrise comme personne le Sonic Boom, tandis que Chun-Li et Vega rivalisent d'agilité. Pour ne rien gâcher, la réalisation est à la fête. L'animation, excellente, contribue largement à la qualité des combats tandis que le chara-design se montre respectueux par rapport au jeu. Tout juste peut-on regretter l'utilisation de décors réels pour représenter les paysages dans certaines séquences, ces plans filmés étant mal intégrés à l'ensemble. Concernant l'aspect musical de l'oeuvre, il faut signaler que si la version japonaise contenue sur le DVD zone 2 bénéficie des musiques d'origine, pour certaines magnifiques, ce n'est pas le cas de la version française qui reprend le fond musical mixé à l'occasion de la sortie du film aux USA. On trouve donc une B.O complètement différente avec des compositions de groupes alors à la mode, tels Alice in Chains, Korn, Silverchair et consorts. Pas mauvaises en soi, ces musiques collent toutefois moins bien à l'ambiance générale. La version japonaise est donc préférable et offre l'avantage d'épargner à vos oreilles la piètre qualité du doublage dans la langue de Molière. (argh, Bison) Au final, il serait donc dommage de bouder ce film, qui pour moi reste à ce jour la meilleur adaptation en anime d'un jeu de baston, surpassant même le pourtant plus récent Street Fighter Zero. A ne pas rater pour les fans.