pour les fans de Shin Hyun Jun... 
En voilà un bon nanar!
A l'origine, l'histoire viendrait apparemment d'un fait divers, concernant une affaire de secte qui a traumatisé la Corée du sud, mais le film dérive rapidement en petit film d'horreur fantastique plutôt sympa et plutôt cheap - on peut d'ailleurs se demander comment ils ont osé exploiter un sujet si tragique de la sorte!
"Soul Guardian" n'est pas un chef-d'oeuvre, c'est certain, et il se rapproche plus de la série Z, autant le dire. Cependant, n'oublions pas qu'à l'époque où il a été produit, les effets spéciaux coréens n'étaient pas encore très au point - du moins c'est ce qu'il semble en voyant le film. En 1998, on en était encore aux débuts de la "nouvelle vague" du cinéma coréen, donc si l'on est indulgent, on pourra apprécier quelques scènes sympathiques, bien qu'un peu grand-guignolesques, et une interprétation tout à fait honorable des acteurs avec même un brin d'émotion à la fin...
Ce que l'on pourra retenir d'intéressant dans ce film, c'est utilisation du christianisme comme sujet de folklore exotique, et non comme religion à part entière. On a souvent eu l'occasion de voir des films américains exploitant telle ou telle religion étrangère afin de mettre un parfum d'aventure et d'exotisme, et c'est plutôt amusant de voir ce même esprit appliqué à la culture occidentale.
Bien entendu, il ne faut pas chercher la subtilité. Et il ne faut pas être surpris si des éléments quelque peu surprenants viennent s'intégrer à cette histoire rocambolesque, comme par exemple l'épée magique de Shin Hyun Jun, qu'il porte accrochée à son bras et qui est hantée par un esprit. Cette arme digne d'un manga donne d'ailleurs lieu à une scène assez culte (surtout chez les filles) dont l'action se déroule dans une salle de bain... Je laisserais celles que cela intéresse découvrir par elles-mêmes.
En bref, un Shin Hyun Jun toujours aussi sexy... heu... hmm, je voulais dire : un film sympa à regarder, de préférence à plusieurs, et à ne pas trop prendre au sérieux même si on peut imaginer que c'était censé l'être au départ.
