ma note
-/5
Merci de vous logguer pour voir votre note, l'ajouter ou la modifier!
moyenne
3.24/5
Le Sorgho Rouge
les avis de Cinemasie
6 critiques: 3.12/5
vos avis
16 critiques: 3.34/5
Phénix Rouge
C'est avec Terre Jaune que Chen Kaige aidé de Zhang Yimou à la photographie lança la vague de la Cinquième Génération et fit renaître le cinéma chinois des cendres de la Révolution Culturelle. Mais deux ans plus tard le Sorgho Rouge marqua l'avènement de Yimou cinéaste tout en obtenant l'Ours d'Or au Festival de Berlin. Yimou et Kaige allaient devenir des cinéastes emblématiques du succès en terme public et de reconnaissance académique du cinéma chinois en Occident. Yimou met ici en place le type de personnage féminin combattif qu'on retrouvera dans bon nombre de ses films suivants. Le scénario du film n'est pas dénué de qualités. La voix off n'y est ainsi jamais utilisée de façon trop envahissante tandis qu'un vrai sens de l'ironie au milieu de la noirceur évite au film de sombrer dans la monotonie. Tandis que l'idée de résistance se retrouve progressivement déplacée du combat d'une femme au combat contre l'ennemi japonais. Gong Li évite quant à elle l'exçès de pathos dans son jeu tandis qu'un Jiang Wen se montre aussi inspiré comme acteur qu'il le sera comme cinéaste. Le film convainc aussi par un montage sans faille et une picturalité du cadre montrant ses personnages comme partie intégrante d'un evironnement champêtre. Que manque-t-il à ce classique du cinéma chinois pour pleinement enthousiasmer? La grâce et les beautés accidentelles qui font les oeuvres mémorables. Excepté un Vivre ! qui surpassera ce coup d'essai, le tandem Yimou/Gong Li sera cependant moins inspiré par la suite.
Le premier film de Zhang Yimou...
Je vous le dis tout de suite, cela fait très longtemps que j'ai vu ce film. Je me souviens à peine de l'histoire, mais quelques images me sont restées. Ce premier film d'un grand du cinéma chinois possède une photographie dans des teintes rougeâtres magnifiques et une interprétation de très grande qualité (Gong Li qu'on ne présente plus et, tiens tiens, Jiang Wen, le réalisateur de Les Démons à ma porte). A voir donc.
Très entrainant mais flanche sur sa deuxième partie
Le Sorgho Rouge est vraiment très entraînant dans toute son histoire sur la fabrication du vin. Les personnages sont magnifiquement représentés et rien ne s'écarte même légèrement d'une ligne bien fixée par Zhang Yimou. Dans un sens, on y sent un peu le goût pour l'image parfaite qu'il n'arrête pas de nous montrer dans ses dernière réalisations. Il a un goût pour l'esthétisme qui ne souffre d'aucune erreur. Avec des moyens évidemment beaucoup moins conséquents que maintenant, il a tout de même réussi à monter une ambiance légère et singulière sur ces paysans fabricant du vin de sorgho, aux prises avec des bandits, et un jeune homme amoureux de la patronne. Autrement, l'histoire et l'ambiance change radicalement au moment de l'entrée des japonais en Chine ; même si c'est louable de vouloir dépeindre l'horreur de la colonisation, Zhang Yimou n'a l'air que d'effleurer le problème. On reste sur le terrain du sorgho avec les japonais qui n'ont absolu rien à faire de la culture chinoise, de son vin, ou quoi que ce soit, et utilisent la population à la construction d'infrastructures, en détruisant tout ce qui est sur son passage. Mais tout va trop vite ; et l'esthétisme mis en place avec tant de soin s'évapore, comme si l'arrivée des japonais avait arraché à la Chine sa beauté éternelle. Bon jeu de Jiang Wen qui est parfait d'un bout à l'autre. Gong Li a un jeu totalement figé, et pour son tout premier grand rôle, on peut se demander si c'est vraiment celui là qui l'a fait connaitre pour son talent qui est loin de transpirer via ce personnage. Finalement Le Sorgho Rouge est très esthétique, entrainant, mais perd de cette belle ambiance (volontairement) dans une deuxième partie qui ne rentre pas vraiment dans le problème qu'elle dénonce.
Naturalisme
Première oeuvre pour ZHANG Yimou avant ses consécrations internationales mais aussi quelques échecs notoires.
Ce portrait de femme à la forte personnalité est scindé en deux parties bien distinctes, ce qui déséquilibre un peu l’unité du film mais ne le rend pas moins intéressant. La première heure est une sorte de chronique sur la vie d’une communauté vivant de la production de vin des Sorghos rouges proches, dominée par le rapport d’abord agité mais vite consommé entre une fille de condition modeste mais têtue promise à un mariage arrangé et un paysan au caractère tout aussi trempé. On assiste à un quotidien fait de dur labeur et de joies simples, avant que l’arrivée des troupes japonaises ne fasse basculer l’histoire dans un registre beaucoup plus dramatique et sombre, seconde partie plus courte et ramassée au dénouement inévitable et plutôt fataliste.
La manière des futures réalisations de ZHANG Yimou est bien présente, avec cette volonté de présenter des personnages forts dans une nature sublimée, par des mouvements amples de caméra et un travail soigné sur la photographie aux tons souvent chauds, entre ocre et rouge vif, tandis que le score musical évite tout pathos facile et introduit quelques chants populaires au passage. Avant les grosses machineries à succès des années 2000, l’esthétisme est déjà de mise, mais ne prime pas sur un scénario simple et limpide mais assez original.
En choisissant de privilégier une certaine vision naturaliste, le cinéaste décrit un groupe de gens à l’animalité encore très présente, au contact d’un environnement aride et quasi-sauvage, évoquant par instant les agissements très directs des héros du classique japonais ONIBABA de Kaneto SHINDO, les plans sur les champs de sorgho bruissant au vent renforçant furieusement cette parenté de style.
La distribution est dominée par une jeune GONG LI à la beauté terrassante, femme forte et élégante face à un JIANG WEN à la présence certaine.
Sans être un chef-d’œuvre absolu, LE SORGHO ROUGE contient toutes les promesses d’un talent encore en devenir, qui allait être confirmé à l’échelle internationale et de façon éblouissante en 1991 avec EPOUSES ET CONCUBINES, toujours avec GONG LI.
prometteur pour un 1er film
et à raison, quand on voit la suite de sa carrière. le Sorgho rouge n'est pas un chef d'oeuvre, ni même un film essentiel, mais il est envoutant de par son ambiance et sa photo. j'avoue m'être un peu ennuyé dans la partie du millieu, mais on est réveillé par l'arrivée des japonais, brutale et offrant des scènes assez dures.
au niveau du message, ce film peut aider à comprendre l'enthousiasme qu'a suscité l'arrivée des communistes d'une certaine façon. (l'histoire se situe avant, pendant la guerre).
au niveau interprétation, j'ai toujours du mal à apprécier GONG li, Jiang Wen est lui plus convaincant, malgré une psychologie pas évidente du personnage.
ce film mérite d'être vu pour qui s'intéresse au cinéma chinois de la génération de ZHANG yimou, il n'en constitue pas un film majeur à mon sens, mais quelque chose de très spécial. je regrette quand même un manque de but, d'intensité pour toute une partie du film, et d'enjeu.
Inégal
Le film est plus réussi que le roman (qui tire à la ligne); il est un peu desservi par l'esthétique (voyez donc ce que je sais faire avec la plaine et la civilisation chinoises) mais racheté par une direction exceptionnelle d'acteurs exceptionnels.