ma note
-/5
Merci de vous logguer pour voir votre note, l'ajouter ou la modifier!
Sleeping with the Dead
les avis de Cinemasie
1 critiques: 1.75/5
vos avis
3 critiques: 1.92/5
Un scénario un peu trop ambitieux plombé par une mise en scène téléphonée
Hong-Kong a décidemment beaucoup de mal à trouver sa voie dans les films de fantômes. On en compte des dizaines depuis quelques mois, et pourtant très peu d'entre eux arrivent à être tout juste bons. Les raisons sont toujours les mêmes, scénarios très téléphonés, réalisation peu inventive. Ici il y a un effort pour présenter un peu plus qu'une histoire banale de fantôme, mais l'ensemble manque de cohérence et la mise en scène plombe considérablement l'ensemble.
Au chapitre des points positifs, il y a ce scénario présentant un personnage un peu plus intéressant que d'habitude, à savoir ce médecin interprété par Jordan Chan. La mise en parallèle de ses problèmes conjuguaux et de l'intrigue fantastique permet d'avoir un récit plus dense que d'habitude et un personnage plus intéressant. De plus, on se dit que le scénario tente de monter un récit parallèle à l'intrigue principale afin d'étoffer le personnage. Hélas, les renversements de situation finaux jettent la confusion sur le récit et soulignent la trop grande ambition des scénaristes. Il y a en fait deux histoires en parallèle dans Sleeping with the Dead, et le manque de lien entre les deux fait cruellement défaut. Chaque histoire peut se passer de l'autre, leur mélange laisse un peu à désirer. Il aurait fallu un peu plus d'écriture, et surtout un réalisateur plus talentueux pour vraiment captiver le spectateur.
Surtout que l'histoire la plus développée, celle des amis qui meurent le jour de leur anniversaire, est d'un académisme assez confondant.Tous les poncifs du genre y passent, les visites forcément de nuit dans un immeuble décrépi, les apparitions soudaines... etc... De plus, les effets spéciaux très moyens désamorcent totalement certaines scènes. Bref, rien de passionnant à ce niveau, d'autres films ont fait bien mieux dans le genre. Surtout que la photo très froide est un peu gâchée par une réalisation abusant des accélérations et des astuces bon marché. C'est le problème principal du film, il manque d'ambiance et ne fait jamais vraiment peur. Les HKgais devraient prendre exemple sur Hideo Nakata à ce sujet.
D'un autre côté, l'histoire des problèmes conjuguaux de Jordan Chan est plus réussie, mais souffre d'une vraisemblance toute relative. On se laissait pourtant prendre par l'ambiance assez noire du récit et par l'interprétation toujours impeccable de Jordan Chan. La conclusion n'est hélas pas très réussie, venant un peu abruptement après la fin de l'enquête sur les meurtres et faisant un peu trop office d'astuce supplémentaire pour surprendre le spectateur seuvré à ces histoires de fantômes post Sixième Sens. On ne comprend pas forcément ce qui arrive, la faute à un relâchement compréhensible de l'attention. On sort donc du film un peu perdu, à essayer de coller les morceaux.
Il aurait donc mieux valu simplifier un peu le récit, choisir une des deux histoires pour vraiment la travailler. On peut laisser celle des meurtres pour un téléfilm, l'autre mériterait un peu plus de soin pour en faire un film dramatique assez émouvant. Il y avait le potentiel pour, et des acteurs capables. C'est une nouvelle déception en la matière du côté de HK, une nouvelle preuve que ce genre n'a pas encore trouvé son style et subit des greffes d'influence assez peu homogènes.
Droit dans le mur
Parfois, il faut savoir prendre un peu de recul pour juger certaines œuvres; les replacer dans leur contexte historique, à leur époque de réalisation. "Sleeping with the dead" est sorti en 2002, une période à laquelle les "Ring-alike" battaient encore le plein…Sauf que déjà à l'époque le film s'était bien effiloché…et que découvrir cette œuvre en 2008 n'arrange donc rien à son cas.
Pourtant le début du métrage semble prometteur: le réalisateur démultiplie les mauvaises pistes comme pour se jouer des clichés habituels et dénoncer que le "perçu" n'est pas toujours ce qu'il semble être à premier abord…De l'autre côté, il y a Jordan Chan, qui écope finalement d'un rôle plus étoffé qu'à l'accoutumé et peut recourir à une force dramatique tout en retenue. Un rôle plus étoffé que d'habitude dans ce genre de films…et dans le cinéma HK tout court.
Sauf que toutes ces promesses sont rapidement abandonnées. Les cliches les plus éculés font finalement leur apparition, le réalisateur puise dans tout ce qui s'est déjà fait dans le genre et le dénouement totalement improbable fait ressembler le personnage principal à une horrible caricature stéréotypée. Le polar côtoie le fantastique sans jamais réussir à habilement s'entremêler; on dirait deux intrigues cousues grossièrement ensemble de fil blanc pour ne plus en faire qu'un…Soit une copie grossière d'un mauvais film coréen du genre, qui se serait lui-même inspiré du fantastique nippon…
Cette seconde partie totalement ratée a également pour défaut de mettre le spectateur en rage contre les promesses non tenues de la première partie et – outre une conclusion non satisfaisante – d'avoir été berné et de lui laisser un arrière-goût très amer dans la bouche. Dommage, dommage, dommage !
Et un de plus, un...
L'histoire, un médecin (Jordan Chan) qui vient de perdre sa mère et dont la vie de couple à tendance à se dégrader, rencontre une jeune fille, mais manque de bol il s'agit d'un fantôme, et plus particulièrement du fantôme d'une jeune fille qui s'est fait violer et massacrer par des amis (sympas les amis !)...
En premier lieu, on découvre un Jordan Chan saisissant de sérieux, pas le moindre cabotinage, le début nous plonge immédiatement dans le drame de son existence, pas rose du tout, soudainement le film bascule dans l'horreur et le fantastique et c'est là que ça commence d'être... très mauvais ! Le réalisateur ne cesse de nous balancer des accélérés, des ralentis et autres de ces effets de caméra, il montre une succession de scénes qui alors qu'elles sont censées faire peur, provoque plutôt un effet inverse, et font sombrer le film dans un ridicule primaire, même pas second degré ce qui en rajoute encore dans le mauvais sens du terme, certains moments sont même hilarant (le squelette de la défunte) alors qu'ils découlent de situation dramatique.
Encore un réalisateur qui croit qu'il suffit de montrer du sang qui coule d'un escalier ou deux ou trois effets racoleurs, pour installer un climat angoissant, il se met le doigt dans l'oeil...