Sympathique mais très vite oublié
Slayers the Movie possède deux arguments principaux : tout d’abord, le ton général porté vers la comédie. Il arrachera sans doute quelques sourires aux plus exigeants tant certains gags sont inattendus ou au contraire jouent sur la répétition. Les personnages, de Lina à Joyrock en passant par Naga, y sont d’ailleurs pour beaucoup dans l’ambiance bon enfant caractérisant ce tout juste long métrage de 1H05. Deuxième point notable, c’est le joyeux bordel qui règne dans le scénario – qui n’en est pas vraiment un à vrai dire - ; mélange de rêves et de réalité, de présent et de passé ainsi que d’ellipses, Slayers ne s’intéresse finalement qu’à ses personnages en les noyant dans un univers fantastique où les repères sont difficiles à prendre.
Oui mais voilà, malgré cela, on regarde et on oublie aussitôt (surtout pour moi qui ne connaît pas la série télé). L’impact et la profondeur sont en effet très limités pour un film qui ne se démarque pas suffisamment de la moyenne. Un petit divertissement donc, et c'est tout.
Dans l'esprit de la série, un divertissement survolté qui manque un peu de continuité...
Un nouvel opus de Slayers dans la grande tradition ! Au programme : Lina, nantie de son appétit gargantuesque, de sa soif de monnaie sonnante et trébuchante et des ses tours de magies ("fire-ballllllllllllllllllllllllllllllllllllll") et son amie autant qu'ennemi, Nahga, au rire toujours si… particulier !
Nos héroïnes vont une nouvelle fois devoir se coltiner des vilains pas beau, avec ici pour big boss un démon au design mythique, entre le crapaud et l'alien, doté lui aussi d'un fou-rire colossal ! Un peu à la manière d'Obelix, Lina va aisément se débarrasser 
d'adversaires qui ne représentent pas réellement de challenge pour elle, tout en profitant de toutes les situation pour bâfrer et se remplir les poches (ou tout au moins essayer… Elle a décidément du mal à recevoir un prix pour son dévouement…).
Ainsi, comme toujours avec Lina, on aura droit à un festival de gags lourds (mais qui, par l'accumulation, ne manquent pas de produire un certain effet) et pas plus de 5mn entre l'arrivée de chaque groupe d'adversaires… Tout ceci nous donne un anime 
survolté, au risque de manquer de continuité. Toujours est-il que l'on se bat d'abord et que l'on réfléchit ensuite… pour tout dire, il faudra attendre la 50ème minute pour découvrir véritablement tous les tenants et aboutissant de l'histoire ainsi que l'ensemble des données du problème…
Bref, vous l'aurez compris, un film qui conserve le dynamisme de la série, rien de bien nouveau dans tout cela, ni au niveau du fond, ni au niveau de la forme, reste au final un bon divertissement que les fans apprécierons tout particulièrement.
Joli coup d'essai 
Ce film est la première adaptation de Slayers en animation et présente plus un patchwork de l'univers des romans, qu'un réel scénario. Le succès du film au japon sera tel que les séries TV et autres OAV s'enchaineront par la suite.
Ce film, si le scénario n'est pas son point fort, bénéficie néanmoins de beaux dessins, d'une animation fluide et d'un musique symphonique très belle.
Son gros intèrêt réside dans Lina Inverse, sorcière acariâtre et prompte à la fire ball et autre lightning bolt.
En effet : vous en connaissez beaucoup, vous, des héros de fantasy qui tiennent plus du chaotic-evil que du loyal-bon? Dans la literrature, certes oui (Elric et autre Rastlin), mais dans l'animation, non. Lina Inverse s'impose donc comme l'anti-héroine par excellence, et provoque d'emblée la sympathie chez le spectateur.
Ledit spectateur sera d'autant plus enthousiaste s'il est jeux-de-rôliste : il retrouvera certains termes et sort d'ADD dans Slayers.
Quant à la série TV, directement adaptée des romans, elle est certes complètement déjantée et "Terry Pratchett" en diable, mais le monde et le panthéon de Slayers sont tellement bien imaginés et détaillés, que l'histoire en devient passionnante (hélas, la catastrophique adaptation française n'aide pas à la compréhension des arcanes de la magie et de la guerre sourde que se livrent en secret les dieux-dragons et les démons majeurs).
Le film est plus un coup d'essai, un sondage ipsos japonnais en quelque sorte, avant le lancement de la série.
