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2.79/5
Sister Street Fighter
les avis de Cinemasie
2 critiques: 1.5/5
vos avis
8 critiques: 2.75/5
Un opus à part plutôt décevant.
Quand on me dit "Streetfighter : l'intégrale", j'entends "trilogie" et Sonny Chiba. Mais quand j’apprends qu'un quatrième opus s'y est glissé discretos, je sens déjà le produit qui profite d'une licence au succès radical. Sister Streetfighter was born.
Avec ce quatrième opus bonus, Sonny Chiba laisse place à la petite Shihomi, qu'on dirait tout droit sortie des films de Chang Cheh, de part sa fraîcheur et sa bonne volonté. L'intro ressemble aussi comme deux gouttes d'eau à celle d'un Shawbrother made in HK, plutôt une valeur sûre dans les films de combats. Le problème, c'est qu'à trop vouloir mettre en avant son côté mignon et précieux, Shihomi oublie qu'elle fait office de relais au plus barbare des combattants de rue : Sonny Chiba. Remplacer un Tsurugi n'est pas facile et on le ressent rapidement avec des combats certes plutôt agréables, mais dénués de toute violence, unique dans un StreetFighter. Les espèces de guignols en costard tombent à terre au moindre coup de vent, par la grâce du jeu de jambe de Shihomi. Un peu léger et répétitif à force...
Il est aussi marrant de noter le ridicule constant des situations dans lesquelles Shihomi se fourre. Elle pourrait combattre la pègre locale ou des Maître en arts martiaux. Non, à la place de cela elle se farcie un clown armé de fourches, un espèce de transsexuel adepte du Nunchaku, des Amazones vêtues d'un costume purement douteux et un grosso-merdo boss armé de griffe au poing façon Véga du Streetfighter de Capcom. Pas un programme alléchant. Il faudra attendre l'arrivée de Sonny Chiba (qui ne tient plus le rôle d'un Tsurugi) pour prendre enfin -légèrement- son pied et se payer une bonne tranche de rigolade. D'une violence proprement inouïe -et grotesque- Chiba multiplie la distribution de beigne comme à la bonne époque, dans une ambiance Yakuzienne du pauvre, mêlée à des combats de karaté même pas dignes de ceux de "La légende du grand Judo" plus vieux d'une trentaine d'année.
On ne s'étalera pas sur l'insuffisance démentielle du scénario, prétexte à montrer de la bagarre primaire savamment mal chorégraphiée, et surtout atrocement filmée.
Tsurugi n'est plus (à la fin de Last Revenge on sait pourquoi) et sa remplaçante reprend le flambeau non sans mal. Un mal pour un bien, puisque même si elle n'a pas la rage et la violence d'un Tsurugi, c'est toujours avec un -menu- plaisir que l'on suit sans broncher l'1h20 qui clôt définitivement cette fantastique série qu'est Streetfighter, le castagneur le plus tippant des seventies, et peut-être du siècle.
Esthétique : 2/5
Musique : 2.5/5
Interprétation : 2/5
Scénario : 1/5
Les + :
- Ca se castagne toujours autant!
- l'ambiance ringarde
- les personnages grotesques
Les - :
- Pas aussi brutal que prévu
- Scénario, mise en scène, reflexion à l'ouest ^^
D'abord, on déteste. Puis, on aime. Enfin, on adule.
Incohérence constante ! Exploitation du nom de Chiba ! Jeux ringard. Et pourtant... Une image incroyable, des combats de folie, des persos plus fous que ceux d'un Kawajiri, des plans style Suzuki. Un grand film ! Un chef d'oeuvre ! A ma première vision, j'ai vraiment pas aimé ( ce n'est pas un élement de la trilogie StreetFighter ) puis j'ai compris en le voyant intégralement et comme une oeuvre à part que ce film était exceptionnel !
Coup de genou dans le mou
Dans la foulée du succès du premier "Street Fighter", producteurs et Sonny Chiba - à la tête de son école de formation des acteurs aux films d'action - propulsent Etsuko SHIHOMI à la tête d'un spin-off officieux. Personnage tout droit issu du premier épisode (où elle encourage le méchant de service de la transpercer d'un long couteau pour emporter le personnage de Sonny avec elle dans la tombe), elle apparaît donc dans la peau d'un nouveau personnage. Trame calquée avant tout sur le principe des "Street Fighter" originaux (toute scène n'est que prétexte à des scènes de combats), c'est pourtant du côté de "Enter the dragon" de Bruce Lee, qu'il faut regarder, tant ses manières de se battre rappellent celle de l'illustre prédécesseur et que les scènes du souterrain et le personnage du méchant (griffes d'acier comprises) renvoient directement à ce film.
Il n'empêche, que cette "Sister" manque de punch par rapport à la série originelle. Trop "gentille", elle n'a pas la carrure d'une vraie "Lady Vengeance" et ses coups ne font pas suffisamment mal. La seule raison du succès de la série originelle transparaît ainsi dans toute sa splendeur : Sonny Chiba en impose et a réussi à faire tenir le mince propos des métrages sur ses entières épaules carrées; tâche dans laquelle échoue SHIHOMI. Elle ne manque certes pas de charme et ses capacités à se battre sont bien réelles; mais il manque le grain de folie de la série originelle, qui en saura même pas être compensé par l'apparition de vilains plus ridicules les uns que les autres (mention spéciale au tueur à la sarbacane et aux "7 Amazones"...).
Film d'exploitation divertissant, il ne saura prétendre au statut culte de la série originelle.