Ce qui surprend en revoyant la chose c’est de se rendre compte à quel point elle a bien vieilli, la chose. Mieux, elle semble s’être bonifiée avec le temps, tout comme la série US du début des années 80 "Buck Rogers" (comment ça, "non" ?), personnage auquel l'homme en rouge doit autant qu'à l'introduction de Total Recall - version bouquin de Philip K. Dick afin que les dates collent à l'inspiration.
Bien souvent déçus par les redécouvertes d’anciens dessins animés de notre enfance bon public, nous voilà une nouvelle fois happés par les folles aventures de Cobra, toujours - toujours - aussi entraînantes et passionnantes. La BO de Kentaro Haneda, percutante, accompagne notre héros de thèmes hormonaux valorisants, à l’identique, par exemple, de ceux composés par John Barry pour un agent secret UK VRP multi cartes. D’apparence légère mais ayant nettement plus de profondeur que ce dernier (essayez de définir James Bond autrement qu’en citant une liste de films ayant créés une mode qu'il ne fait que suivre, des gonzesses ou les produits qu’il affectionne), Cobra a de l’humour, aime les femmes, mais... ne sera amoureux que d’une seule au destin triste et cruel. Tout à tour émouvant, mélancolique ou soudainement en pétard, ce personnage trompe son monde avec sa fausse maladresse, sa tronche d’ahuri et ses airs de ne pas y toucher. Bébel, donc. Il n’a aucune propension au drame, va sans cesse de l’avant et conserve toujours - toujours - son rire bienvenu face à toute situation désagréable. D’un point de vue plus terre à terre, aidé de sa belle androïde Armanoïde il pourchasse les pirates de l’espace pendant que dans une autre dimension le Muppet Show pourchasse des cochons dans l’espââââce. C'est certes hors sujet mais toujours bon à savoir. La fin de la série est assez décevante, l’inspiration a semble-t-il disparu - je n'ai jamais lu le manga - et le charme de l’ensemble avec. Reste qu’on garde un excellent souvenir de ce Cobra, merveilleux Space Opera avec toujours - toujours - un vrai rebelle au grand cœur dedans.
Souvenirs, souvenirs. Finalement quand on y repense, cette série était un peu osée pour les gamins que nous étions. Alala, toutes ces charmantes demoiselles en petite tenue ! Pourtant c'est aussi ce qui fait son charme :) Maintenant que j'ai lu la version manga, je ne peux pas m'empêcher de faire des comparaisons. Et dans l'ensemble c'est une bonne adaptation des petites et longues histoires même si c'est globalement mieux réussi pour les longues. Comme c'est souvent le cas, les petites sont beaucoup plus détaillées et les longues bien élaguées. J'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir la partie "les filles du capitaine Nelson" qui m'avait pas mal marquée quand j'étais plus jeune. Quelle bonne idée les tatouages ! Je n'avais que de vagues souvenirs du passage Rugball (c'est vite revenu quand même) et c'est venu se ranger directement avec les sports à élimination violente de l'adversaire comme le motorball de Gunnm. Par contre, j'ai été particulièrement déçue par la dernière grande aventure de Cobra. Beaucoup trop de coupes dans l'affaire Salamandar et un final moins évident que sur le papier. Et surtout : que vient faire Dominique là-dedans ? Certes c'est mon personnage féminin préféré malgré la sale voix qui lui a été attribuée pour la VF mais bon... Elle a perdu la mémoire et on a l'impression que les scénaristes aussi. C'est bien dommage parce que la dernière image marque souvent le ton pour tout le reste et là ça me donne une sensation d'une légère imperfection dans l'adaptation.
Sinon point de vue dessin, quand je vois la médiocre qualité des dessins-animés diffusés de nos jours dans les club-do-likes, je me dis que l'on avait de la chance quand même. D'ailleurs, ça n'a pas tant vieilli que ça pour une série qui a vingt ans cette année. Je ne pourrais que vivement recommander cette série à ceux qui n'ont pas encore eu la chance de rencontrer Cobra et ses dames et qui aiment les histoires de SF bien fichues. Et si l'aventure vous a plus alors n'hésitait pas à vous jeter sur le manga.
Aaaaah Cobra et son psychogun… Que de souvenirs dans la tête du petit Thomas…
En fait de souvenirs, il n’en restait pas temps que ça. Bien sûr je n’avais pas encore oublié l’homme de verre et Armanoid, mais tous les détails de la série avaient vraiment été refoulés bien loin. Il s’imposait donc de revoir la série du début à la fin.
Globalement les images ne sont pas franchement d’une très grande qualité d’animation comparées à ce que l’on peut trouver maintenant, mais il faut quand même les recadrer dans leur époque et puis comme je l’ai déjà dit, elle fait partie de mon enfance, alors …
Si le début est assez intéressant (en général on oublie toujours le début d’une série), la suite laisse transparaître certaines longueurs. Mais rassurez-vous ça ne va pas durer jusqu’à la fin. Il faut juste tenir le coups jusqu’au Rugball. Cette phase de la série la porte à son paroxysme. La fin (que je n’avais pas encore vue) est elle aussi assez bien réussie et fait apparaître un certain nombre de nouveaux personnages qui redonnent de l’entrain à l’histoire. Et puis si vous avez encore peur de vous ennuyer, n’oubliez pas que la tenue officielle des filles est le maillot de bain intergalactique ;-).
Et pour les novices ou les p’tis jeunots, venez voir que les antiquités ne sont pas forcément toutes poussiéreuses.
Cobra est un des dessins animés qui a marqué une génération et fait découvrir l'animation Japonaise en France. Dû au célèbre Osamu Dezaki (Rémi sans famille, Lady Oscar...) cette série est à de nombreux niveaux remarquable. L'animation est excellente et dans la tradition Dezaki le spectateur a droit aux insertions "d'arrêts sur images" crayonnés de toute beauté. La musique colle très bien à l'anime et les génériques français sont entrés dans l'histoire. Les doublages ne sont pas toujours grandioses, surtout au début de la série (c'est peut être aussi qu'à la fin on s'y est habitué...). Certes l'ensemble a un peu vieilli (les costumes des personnages aussi...) et n'est pas aussi travaillé que Neon Genesis Evangelion par exemple, mais la série est malgré tout de bonne facture.
Mais l'intérêt de cette série réside principalement dans l'intrigue et la qualité des personnages. Le thème de l'homme dont le passé ressurgit après être passé dans la "maison des rêves" est intéressant (on le retrouve d'ailleurs à Hollywood, avec Arnold Schwarzenegger dans le role du "réveillé", dans un film dont je ne me souviens plus du nom :-( ) et toute les péripéties auxquelles doit faire face notre héro sont passionnantes. Il n'y a pas de temps mort dans Cobra! Mais surtout la série est portée par le personnage principal: Cobra. Il est, avec City Hunter, l'image d'Epinal de l'Homme... fort, un peu étourdi, un peu maladroit (sauf quand il s'agit d'utiliser un véhicule ou une arme), très porté sur la chose, bon vivant, souvent bougon, toujours un cigare à la bouche et plein d'humour (souvent grinçant, avec toujours une petite plaisanterie au moment critique). On pense qu'il n'est pas sérieux mais en fait il sait atteindre ses objectifs. A noter tout de même que, contrairement à Nicky Larson (ou Ryô Saeba pour les puristes), Cobra ne se contente pas de désarmer ses adversaires! Il n'a que peu de pitié pour les pirates de l'espace et tout au long de ses aventures, chefs comme sous-fifres tomberont comme des mouches... Un héros parfois dur, donc (on se rappelera qu'il n'hésite pas à tirer sur des danseuses innocentes possédées et lancées à ses trousses par les pirates sous le prétexte que de toute façon elles allaient mourir à la fin...) !
A noter également que Cobra possède la particularité de présenter à peu près toutes les filles de la série en maillot de bain (voire moins, même quand l'histoire se déroule dans des régions polaires, brrrrr !).
Pour conclure: un dessin animé à revoir avec plaisir.