Comme un poisson (hors de l'eau)
Quatre films autoproduits en moins de quatre ans; le moins que l'on puisse dire, c'est qu'Ishii Yuya réussisse à se tailler une jolie petite place dans un cinéma en marge du star system avec ses portraits de losers et de marginaux sans aucune prétention.
Quatre films en moins de quatre ans exige également un sacré rythme et ce n'est donc peut-être pas un hasard, si son dernier, "Sawako decides", révélé à un grand public international de par sa participation au dernier festival de Berlin 2010 se classe également parmi ses moins bons…sans être mauvais pour autant.
Tout juste ses personnages paraitront peut-être moins originaux, que ceux de ses précédents films, ses scènes rocambolesques moins surprenants et le thème moins approfondi…En même temps, il y a de quoi sourire une fois de plus devant l'humour discret de ce réalisateur, qui raconte la 5e histoire d'amour en 5 ans de la jeune Sawako, qui revient dans son village natal pour répondre l'usine de poissons de son père.
Elle va subir un sacré processus, à l'instar de "l'hymne" de l'entreprise, qui va subir un sacré lifting – et rien que ces deux scènes valent leur pesant de popcorn.
Quelques longueurs donc et un personnage un peu tête-à-claques, mais qui n'enlèvent en rien la côte sympathie et la gouaille de quelques personnages cultes, dont celui du pêcheur et de sa (future) petite amie, l'étudiante.
Pas mal, mais petite déception quand même...
Compte tenu du synopsis, de l'affiche et des critiques, j'en attendais beaucoup de ce "Sawako Decides". Hélas, l'histoire avance sur un rythme trop lent, et il y n'a aucun rebondissement susceptible de redonner un peu de punch. De même que si l'actrice principe joue plutôt bien, son personnage n'est pas assez élaboré et un peu trop terne pour un film du genre. On est très loin d'un "Memories of Matsuko" par exemple...