Thai Versus
Il y a quelques conditions préalables pour apprécier ce
Sars Wars.
Il faut tout d'abord aimer l'humour gras low cost et les bonnes grosses blagues potaches au premier degré, car la vanne thai est au rire ce que le sandwich est à la gastronomie : bien peu goutue.
Il faut aussi, même si c'est parfois vraiment pesant, ne pas s'effrayer devant l'amateurisme et la désinvolture revendiquée de la chose, entre acteurs d'une abyssale médiocrité, mise en scène d'une pauvreté navrante, effets spéciaux laids et rebondissements téléphonés.
Il faut enfin une bonne dose de patience pour tenir jusqu'au bout, à moins de regarder ça tout en discutant avec des potes autour d'un pack de bière et d'une pizza quatre fromages avec sauce piquante, ou à la rigueur une fondue bourguignonne un soir d'hiver, vous savez, ce plat convivial où l'on se bat avec des longues piques de couleur pour pouvoir récupérer la viande qui s'est barrée au fond de ce foutu récipient rempli d'huile bouillante, avant de pouvoir la tremper dans la mayonnaise, ou mieux, dans une bonne sauce béarnaise. Ils vendent des assortiments de sauces au supermarché de toute façon, c'est souvent au rayon condiments, pas loin des pates. Miam !
Nous Thaïs. Nous pas peur.
Dans la catégorie budget confortable, voici un nouvel exemple du cinéma de genre thaïlandais d'aujourd'hui, entre comédie gore et romance de super guerrier, aussi débile et bancal que bien assez libéré pour rappeler une certaine gaieté d'antan désespérément contenue voir évaporée dans cet univers impitoyable du cinéma mondial formaté bien entendu, mais surtout apeuré à l'idée de se laisser aller à péter un bon coup.
Le virus Sars 4ème génération a épargné la Thaïlande, pays fier et donc fier de ses mesures de protection draconiennes. C'est sans compter sur un insecte volant contaminé et échappé d'Afrique qui pique un gweilo bien baraqué au cou, lui-même en route pour un grand building de Bangkok. Le résultat vertigineux est une réaction quasi immédiate qui terrasse le porteur du dit virus avant de le ramener à l'état de zombie affamé prêt à répandre l'épidémie en masse. Un périmètre de sécurité est bientôt formé autour de l'immeuble où une bande de kidnappeurs débiles, leur jeune otage écolière gosse de riche, un héros tendance super guerrier paumé venu la délivrer, son maître "tortue génialesque", une scientifique très sexy spécialisée dans le virus, sans oublier une bande de raveurs shootés, vont bientôt être les proies d'attaques de morts vivants soutenues.
Dissipons les malentendus, Sars Wars n'a que très peu à voir avec Star Wars à part l'épée laser que le vieux maître lubrique utilise quand ses piles le veulent bien. La tactique semble purement commerciale et s'avère fonctionner puisque le film bénéficie d'un buzz galopant auprès des amateurs de bis. Sars Wars n'est pas non plus un véritable nanar pur jus vu ses objectifs de bétise en cascade parfaitement volontaires. Il n'y a rien d'imprévu ou de follement Z au sens strict mais plutôt un réel désir bis de tout mélanger et de se faire plaisir. Sars Wars s'apparente au final beaucoup plus à un Shaun of the dead pas construit, bardé d'irraisonnables repompages et de comique bien gras. Oui mais Sars Wars est thaïlandais, est-ce nécessairement une argument ? Peut-être pas. Dans tous les cas et encore une fois, il se dégage de cette soupe bêtifiante comme une joyeuse impression de fraîcheur et de liberté comme elle pouvait exister pendant les années dorées à HK. Une certaine liberté qui permettait aux Hong Kongais de sortir des perles débridées comme Eagle Shooting Heroes par exemple. Bon ici, ce n'est pas du tout le même niveau de débridage bien frais, ni le même niveau comique et d'action, mais dans l'esprit gros mélange, ça se rapproche.
Avec une bonne touche de Héros "Trunkien", deux passages animés à la Kill Bill (pas géniaux mais y a pire), du gore, des zombis, du virus gerbant, de la parodie, du sexy, du Mickey, du nounours, de la techno, du Alien, de l'anaconda géant, de la tranchade et j'en passe, le tout enveloppé dans une bonne grosse pâte de comédie lubrique, le film mélange tout et n'importe quoi avec un rythme et une insouciance qui force la sympathie malgré 8 tonnes 3/4 de lourdeurs et de déjà vu. Ce qui ne s'explique à mon avis que par l'énergie des Thaïs à y croire à fond et à ne jamais se poser de questions.
L'histoire ne tient pas debout une seconde mais le réal le sait bien et s'en amuse plutôt qu'autre chose en interpelant même le spectateur sur l'invraissemblance de certains passages. Clins d'oeil maintes fois utilisés mais ce petit détail colle bien à l'ambiance et n'est qu'une infime partie de la surrenchère affichée. Le récit n'a rien de sérieux et s'avère à peine fini mais mise avant tout sur une suite ininterrompue de scénettes délurées plus ou moins convaincantes selon l'humeur du spectateur. La majorité du film n'est que rescotchage enjoué de scènes déjà vues ailleurs, du pur repompage parodique bête et pas fin (Shaun of the dead, Dawn of the dead, Kill Bill, Blade 2, Star Wars, Anaconda, Alien, DBZ, Men in Black, Battle Royale, Die Hard, Ebola, MI, les comédies HK et même les Z.A.Z., etc) qui peut sans mal être montré du doigt, mais à quoi bon puisque tout cela est fait avec une telle envie que presque tout peut être pardonné, même le fait que ce ne soit pas drôle. Petit exemple, la première scène qui montre le voyage de l'insecte contaminé à la manière de Men in Black utilise des cartes postales mal foutues des pays traversés, de pauvres animations et des bruitages pétomanes. Bref, c'est moche et pas drôle mais tellement convaincu en même temps... ça passe, on se demande comment, et ça pourrait même finir par faire rire ! Autre exemple à ce propos, la scène où le vieux maître lubrique fin comme une crevette enlève une suite ininterrompue de culottes avant de tomber dans les pommes la bave aux lèvres une fois le sanctuaire enfin atteint... C'est du Benny Hill vu et revu, mais l'acteur reste assez frais et mordant pour refiler un minimum de compassion voir un rire.
Les scènes d'action sont tout juste potables, voir foireuses, arborées d'effets de caméra épileptiques à la va comme je te pousse. Les effets visuels 3D ne sont pas loin d'être nazes, les acteurs surjouent gaiement, mais l'énergie est bel et bien là. De plus, les effets gore sont eux plutôt marrants et les maquillages convaincants (le film a eu un prix pour ça d'ailleurs) tout comme la photo assez travaillée.
Le kidnappeur homosexuel refoulé qui se déguise en fille façon Mission Impossible, l'écolière et sa hache façon Battle Royale, le héros chevaleresque naïf façon Sangoku, croisement entre Andy lau sérieux et Tony Leung comique, le vieux maître très typé Tortue Géniale, le molosse muet et son fusil à pompe, le débile et son sweet Mickey Mouse, la docteur avec qui tout le monde aimerait bien jouer, etc ; La brochette de personnages caricaturaux offre un réel plaisir communicatif à faire les zouaves sans retenu. le rythme sans faille (à peine une petite) aide aussi à ne pas décrocher. L'action omniprésente tente de plus de ne pas se répéter ce qui est appréciable.
Sars Wars est un peu à l'image de son générique animé, pachidermique, pas vraiment maîtrisé ni original mais généreux, voir très généreux, et à mon avis bien au dessus de certains japonais qui promettent toujours une orgie mais ne savent au final que frimer. Même en piochant là encore à tous les rateliers niveau action, une touche supplémentaire de motivation et de candeur typiquement Thaï permet à Sars Wars de convaincre l'amateur peu pointilleux qui, après avoir bien débranché son cerveau au préalable, oubliera la repompe énorme et le niveau intellectuel désespérant pour passer un bon moment en compagnie de ce film fourre tout par excellence. Dommage que la dernière partie parte autant en sucette.
Un film halluciné, quelque part entre SHAUN OF THE DEAD et BATTLEFIELD BASEBALL
Avec Hong-Kong et la Corée du Sud, la Thaïlande est depuis quelques années l'autre "homme fort" du cinéma asiatique. Des oeuvres comme BANG RAJAN, BANGKOK DANGEROUS ou encore MONRAK TRANSiSTOR ont imposé le pays comme le dernier endroit où "ça se passe", ce que confirme le délirant
SARS
WAR. Pour sa première réalisation, le cinéaste thaïlandais Wantha Taweewat frappe fort !
Le virus SARS 4ème de sa génération a épargné la Thaïlande grâce à des mesures de protection draconiennes. C'est sans compter sur un insecte volant porteur du virus qui commence à sévir dans un immeuble. Les premières victimes sont réduites à l'état de zombies affamés prêts à répandre l'épidémie en masse. Un périmètre de sécurité est bientôt formé autour du bâtiment. À l'intérieur : une bande de kidnappeurs débiles et leur jeune et riche otage, un guerrier et son maître, une scientifique sexy et une bande de raveurs shootés. Tous vont bientot devoir affronter une horde de morts-vivants...
Sorte d'héritage assumé à la violence cinématographique de John Woo associé à la frénésie des oeuvres de Tex Avery, SARS WAR étonne et détonne. Complètement destroy, gorgé d'action et de gore tout azimut, d'effets spéciaux high-tech, de situations tordues et d'un humour ravageur, SARS WAR est un joyeux fourre-tout cinématographique, un condensé jouissif de ce que le cinéma d'action et fantastique a de plus culotté. Wantha Taweewat peuple son film d'une galerie de personnages hauts en couleurs, d'une authentique équipe de tueurs prêts à tout pour en découdre. Ce gang de "loosers", embauché pour "éliminer la menace zombie" offre à SARS WAR ses meilleurs moments d'humour. Au terme de 88 minutes de métrage, le spectateur a la sensation d'avoir assisté à un film halluciné, quelque part entre SHAUN OF THE DEAD et BATTLEFIELD BASEBALL, en plus délirant encore. Film totalement décomplexé à tous les niveaux, SARS WAR est un mix infernal de zombies sanguinolents, de séquences d'animation, de scènes de flingages et de gore burlesque. Alors ne vous laisser pas piéger (comme j'ai failli l'être) par ce titre aux allures de "parodie de star wars", il n'en est rien.
Une excellente comédie gore
Vous aimez
Shaun of the Dead et les comédies gores ? Alors vous aimerez
Sars Wars (2004) !
WANTHA Taweewat a réalisé là un film à part dans le paysage cinématographique thaï, une sorte de
28 jours plus tard en moins effrayant mais dix fois plus drôle.
On ne s'ennuie pas un instant grâce à un rythme soutenu, ce qui est tout de même assez rare dans le cinéma siamois, et les comédiens sont très bons, notamment
PONGAM Suthep, toujours irrésistible avec ses pitreries.
Les maquillages aussi sont à la hauteur, et n'ont pas grand chose à envier aux références étrangères des films de zombies. En revanche, certains effets spéciaux laissent vraiment à désirer. Idem pour les scènes d'animation, qui n'apportent pas grand chose...
Mais hormis ces quelques reproches,
Sars War n'en reste pas moins un très bon divertissement, un mix réussi entre comédie populaire et film gore. On en redemande !
Bonne petite comédie thaï bien trash, dans la lignée de
Killer Tattoo (merci Mr Dionnet de diffuser ce genre de cinéma en France).
Barrière de la langue, limites de la traduction, comme d'hab on perd la moitié des gags parlés au vol (film vu dans une audience franco thaï où ceux qui écoutent la V.O. se marrent 2 fois plus que ceux qui lisent les sous-titres), mais on est déjà bien habitués avec les films Stephen CHOW...
Stupide, lourd, marant, sexy, fun !
Action pas extra mais sympathique, humour pas très fin mais qui pour ma part a fait mouche, plus une touche sexy et un esprit décalé/décomplexé réussi.
Très bon divertissement avec des personnages hauts en couleur.
A recommander !!
Brain is dead
Dans la foulée du revival du film de zombis, la Thaïlande contribue à sa manière bien particulière - dans la veine des versions parodiques du type du cultissime (et indétrônable) "Brain Dead" et "Shaun of the dead". D'un film de zombis mâtiné à la sauce thaï, il y avait à craindre le pire; fort d'un budget très confortable, il est finalement une surprise assez réussie.
Le seul problème est à trop vouloir viser le succès d'anciennes productions et de faire plus grand. "Brain Dead" et "Shaun" avait surtout su adhérer une totale adhésion par leur fraîcheur et débrouillardise et des budgets bien inférieurs (malgré les apparences, "Brain Dead" a été réalisé avec un budget relativement modeste). A force de surenchérir tout en tentant de placer un gag à la minute, les efforts restent souvent vains, les blagues tombent à plat et manque la sincérité.
Néanmoins, on ne s'ennuie pas une seule seconde. L'action fuse, des rebondissements totalement imprévisibles ne font aucunement prévoir quelle prochaine direction va prendre le film. Personnages forcément caricaturaux, souvent abandonnés en cours du route pour emprunter de nouvelles voies, la mince histoire n'est que prétexte au spectaculaire défoulement des scénaristes. S'il ne peut prétendre au statut culte visé, l'ensemble reste assez jouissif pour passer un agréable moment le cerveau débranché - ou entre potes.
Particulièrement efficace sur un grand écran !
Quant aux séquences animées, elles sont surprenantes pour une production thaïe, peu habituées au genre; tout comme les images de synthèse, toujours à des milles des productions américaines récentes, mais bien au-dessus de la moyenne de la production nationale actuelle.
attention nanard!
SARS WARS, en le regardant au 3eme degré, constitue un divertissement débilo-nanaresque tout à fait honorable. il y a meme des séquences en anim' (pas trop mal fichues en plus, par rapport au reste). des zombies, un peu de gore, de la blague potache, bref tout ce qu'il faut pour passer 1h30 bien sympa (cerveau débranché).