Plus propre que propre
Lee Won-tae, rédacteur de poèmes rédacteur et auteur de nombreuses chansons d'amour sirupeux, s'attaque à sa première réalisation cinématographique avec cette bluette tragique, sous-titrée: "A story sadder than sadness". Traduisez: préparez vos mouchoirs, ça va pleurer dans les chaumières.
Le pitch dépeint donc l'historie totalement improbable de la rencontre entre la pétillante Cream et le ténébreux K, qui vont rapidement décider d'aménager ensemble pour devenir les meilleurs amis du monde, sans toutefois oser se déclarer la flamme – surtout que K se sait condamné par un terrible cancer, qui le ronge. Bref, un pitch, qu'on dirait adapté d'un dorama japonais ou coréen, avec sa ribambelle de scènes dramatiques et l'angoisse de voir notre couple chéri séparé par la Mort. Je respecte tout à fait le public pour ce genre de drames romantiques; en revanche pour moi, entre le postulat franchement irréaliste, les séquences attendues et les acteurs trop proprets pour eux, cette histoire n'est que "plus chiante que l'ennui".