Comrades, almost a gunfight story
Un truand regarde un chat puis son pote truand. Il lui dit : « le chat te zieute bizarre ». Ni une ni deux, le pote en furie choppe l'animal et l’explose contre le mur. Ca n’est que le début du film. Ensuite on assiste à un défilé de prostituées violentées et tuées, d’innocentes victimes assassinées sans raisons, de flingages à la pelle, de coups de pelles aussi, tiens, pendant qu’on y est, le tout jusqu’à un final blindé de grenades et de justice expéditive.
Contrairement aux morts, nombreuses, on compte les temps morts sur les doigts d’une main. A savoir un générique de début joliment posé, très peckinpesque, qui évoque le début à deux vitesses de
Guet-apens, puis plus tard un
Antony Wong qui accompagne une chanteuse et son collègue à la guitare et… et c’est tout. Ca fait trois temps morts. Si, trois : Antony accompagne D’ABORD la chanteuse à la guitare, ENSUITE son camarade qui joue, euh, du machin violon chinois là. Le reste du temps c'est de l'hystérie collective en mode "violence urbaine" souvent gratuite et franchement sadique. Du
Kirk Wong pur jus.
Tout au plus pourra t’on s’étonner d’un étrange optimisme quant à la future rétrocession, à l’inverse de tous ces films alarmistes qu’on a pu voir sur le sujet. Parce que s’aimer c’est flinguer ensemble dans la même direction, flics Mainland et cops HK vont main dans la main pourchasser des méchants à ce point méchants qu’ils permettent une approche manichéenne bienvenue. Pour faire passer la future pilule auprès des masses s’entend. Quoi de plus fédérateur qu’un ennemi commun, en effet. Jolie trouvaille plus finaude en filigrane : un truand (
Yu Rong-Guang) se retrouve lié par deux fois à notre « rock’n roll cop » de HK (Antony Wong
), le rôle de dominant/dominé basculant de l’un à l’autre au fil des situations. Ils sont là aussi presque main dans la main mais pour l’un des deux ça n’est pas un choix, c’est plus du « main dans ta gueule » d’ailleurs. Ils signent comme un pacte de proximité fait d’amour vache, une relation sado-maso qui, on le sait, est susceptible d'amener à une certaine forme de corruption. Cette relation amour-haine est totalement réfutée du côté chinois : plutôt mourir. Adieu les nuances par là-bas. L’individu lambda est très nettement différent d'un Antony Wong qui, parce qu’il est « rock’n roll » justement, se rapproche du héros américain typique, et, donc, de l’individu qui se démarque nettement du groupe. Nuance il y a, du coup, entre le HK style et le flic Mainland, incarné ici par le très strict
Wu Xing-Guo (
Frères d'armes)
Un tel scénario a sans doute permis un apport de fonds chinois, en fric ou en nature, d’où ces scènes de foule de folie à Shenzen, impossibles à tourner sans une sacrée autorisation spéciale. Comme tout élément du décor, les gens y sont autant d’obstacles compliqués à franchir pour nos flics sans cesse sur les nerfs. Pour cette raison - et pour d'autres : le talent en prime - la scène de filature dantesque du film est l'une des meilleures que l’on n’ait jamais vues. De le signaler avec toutes celles que l’on connaît déjà par là-bas:
Full Alert,
The Big Heat, les deux autres segments de la trilogie de Kirk Wong
OCTB et
Crime story, 14 ans après la sortie du film, ça n’est pas rien.
Kirk WONG livre encore un tres bon polar, mais mon préféré reste quand meme Crime Story. La prestation d'Anthony WONG est excellente et il me fait penser a un Nicolas CAGE hong kongais. Le film est tres beau, démarre sur les chapeaux de roues et se termine par un dernier 1/4 d'heure d'anthologie, mais au milieu ca patine un peu. Donc bon polar, grosse ambiance mais pas chef d'oeuvre pour moi.
L'UN DES 2 MEILLEURS POLARS DES ANNES 90
L'un des 2 meilleurs polars des années 90 (l'autre étant HEAT).De la premiere scéne annonçant la couleur au final dantesque où tout les sentiments sont exacerbés et où tout les protagonistes ont un compte à régler ce film est un chef d'oeuvre.Anthony wong est excellent dans son rôle de flic lui qui pourtant passe sa carriére a joué des crapules irrécuperables.Quand a yu rong-guang on a du mal à coire que c'est ce bon docteur iron monkey tellement qu'il est a fond dedans:il tue des innocents dans la rue,torture des flics,tue des prostituées pour s'amuser,tue ça copine pour l' "honneur",ect...hallucinant!Et ce final!Nom de dieu!Quelle sophistication!La scéne est tourné façon réaliste cru mais kirk wong y met un peu de "style" pourrait on dire,ce qui donne un mélange incroyable,unique.Foncez bordel!
Le dernier quart d'heure vous annihilira a tout jamais!Pour savoir ce que veut dire filmage de folie et leçon de cinéma...
Résumé:Un gang hong kongais assassine un policier(avec une rare violence),a shenhzou, en chine populaire,ville frontaliere de hong kong.Son collégue et accessoirement son meilleur ami jure leur perte(l'acteur qui le joue est incroyable;on dirait qu'il sort tout droit d'un shaw brothers:honneur,tristesse de la perte d'un compagnon d'arme,ect...).De l'autre côté ,a hong kong,le même gang est recherché pour un casse qui s'est transformé en carnage.Un inspecteur déterminé de hong kong (génialissisme anthony wong!) est alors envoyé a shenhzou pour faire équipe avec son "voisin" car le gang a était localisé là-bas.
Et maintenant une donnée importante dans le scénario:La petite ami du chef des malfrats et aussi l'ancienne femme du flic de chine populaire.Il en ai d'ailleurs toujours amoureux.Elle l'a quitté car il ne pensait qu'a son travail et aux médailles alors qu'elle voulait aller vivre à hong kong pour une vie "féerique".Elle en aura pour ses frais car le boss va la prostituer.Bref un élément qui va agiter une cocotte-minute déja au bord de l'explosion...
un des tous meilleurs polars HK
Kirk WONG signe là un excellent polar noir, dramatique et violent. ça ne révolutionne pas le film policier mais c'est un cran au dessus de la production habituelle.
tout d'abord la réalisation, efficace, brute mais stylée, des acteurs tous crédibles, un scénario prenant, meme si certains éléments sont un peu gros, ici ça passe très bien. le ton est donc dramatique, un peu plus léger au début quand on découvre le "rock'n'roll cop", il y a des scènes émouvantes très bien gérées au milieu de scènes d'actions trépidantes. sinon une belle photographie, anthony WONG dans le role du flic "rock'n'roll", je ne regrette que la musique, pas à la hauteur du film niveau composition, l'ambiance correspond bien mais ce n'est pas terrible (avec bien sur des sons de l'époque, style synthé casio). sinon Kirk WONG aurait pu prendre son temps à quelques instants psychologiques, car là ça avance assz vite: au moins il n'y a pas de place pour l'ennui.
c'est quand on regarde des films du genre de ROCK'N'ROLL COP qu'on sait pourquoi on aime les polars HK. celui ci appartient encore à l'ancienne école et s'impose comme une des réussite principale du genre des années 90, et comme un très bon polar toutes périodes confondues.
Taillé dans l'or massif
Pas facile de convaincre ces messieurs les cinéphiles en déclarant franco que
Rock n'Roll Cop est la référence terminale du polar HK, sinon la référence du polar tous pays confondus, et pour cause: il faut remuer ciel et terre afin d'en dénicher une édition DVD ou même un fichier téléchargeable sur la Toile. Comment se fait-il qu'un morceau de cinéma tel que celui-ci soit en train de décrépir dans l'anonymat au point que nombre des plus fervents inconditionnels du genre ne le connaissent guère ou n'en ont que vaguement entendu parler ? D'aucuns prétendront qu'il n'y a pas d'âge pour jouir de la légitimation mais peut-on réellement avoir la certitude que ce chef-d'œuvre se fasse un jour canoniser comme il le mérite ? Négatif, mon colonel. Ceci dit, revenons à nos moutons: nous parlions de référence ultime du polar, mais devant un tel rythme, une telle frénésie, a-t-on vraiment de quoi appeler la chose un « polar » ? À ce stade-là, il s'agit plutôt d'un film d'action pur et dur. Of course, vous n'y verrez pas de voitures explosées à la chaîne, d'acrobaties en tous genres et de gunfights cataclysmiques, Kirk Wong préférant laisser ça à ses homologues Woo, Cameron et McTiernan. Non, ici nous sommes sur le terrain d'un cinéma d'action réaliste où les scènes de filature stressantes et de course-poursuite à pied à en perdre haleine prennent le pas sur les canardages et les effets pyrotechniques. On en sortira tout aussi comblé, d'autant que l'auteur de
Crime Story et
O.C.T.B. ne laisse pas la forme au hasard: montage ultra-efficace, caméra portée furibonde, lumière magnifique évoquant parfois les teintes bleutées de
Hard Boiled, en clair, l'esthétique Kirk Wong à son aphélie. Vous aurez également l'occasion de retrouver au sein de
Rock n'Roll Cop un Anthony Wong dans ce qui reste l'un de ses tout meilleurs rôles. Son interprétation de flic aux méthodes expéditives – personnage qui révélera pourtant une belle humanité au cours de l'intrigue – est d'une certaine manière un parfait compromis entre le cabotinage dévastateur de ses performances chez Herman Yau et la sobriété implacable que le comédien adopte en jouant sous la houlette de Johnnie To. Une solide prestation secondée avec bonheur par l'abattage du discret Wu Xing-Guo et les interventions convaincantes de Carrie Ng et Yu Rong-Guang, deux têtes incontournables de la série B made in HK. Histoire d'aborder le fond du film, plusieurs ont affirmé que celui-ci demeurait une des œuvre les plus optimistes de Wong dans la mesure où les rapports entre le poulet du mainland et le flic de la désormais ex-colonie britannique étaient présentés comme une collaboration bien moins houleuse que ce que l'on pouvait trouver dans la plupart des fictions hongkongaises de la même époque. On donnera raison à cette optique tout en n'omettant pas de rappeler la noirceur abyssale que délivrent maintes séquences de la bande (échec professionnel, petits jeux sadiques sur les femmes, amour ruiné, perte d'un être cher à la suite d'un meurtre au nom de l'honneur). Glauque, violent, tendu, fébrile et captivant,
Rock n'Roll Cop vous prend aux tripes pendant les quatre-vingt-douze minutes qui déterminent sa durée. Un pavé biblique ne suffirait pas à décrire l'intensité inouïe dont ce diamant noir est empreint. Une Bombe avec un grand B, en attendant désespérément que l'ensemble soit un beau jour reconnu à sa juste valeur...