Un bon représentant du heroic bloodshed de l'âge d'or, malheuresement un peu plombé par une grosse partie mélodramatique. Que ce soit la partie action ou la partie drame, on n'est pas vraiment au top niveau, mais les scènes d'action sont bien calibrées pour les bourrins, alors que la partie mélo se laisse voir sans trop d'implication mais ça passe. C'est sûr qu'un peu plus d'action n'aurait pas été de refus mais bon on ne va pas cracher sur un film certes crétin, basique et pas trop bien scénarisé, mais qui nous sert une intro sympa et un final très chargé en boullettes, surtout que le casting réunit entre autres Alan, Simon, Andy ainsi que Carrie NG.
ps:Joe CHEUNG nous refait le coup du final "on fire" dans POM POM & HOT HOT, sauf qu'il n'y avait que ça!
série B bien sympathique malgré quelques longueurs mélodramatiques.
Scènes d'action efficaces surtout lors du final, très bon.
Alan Tang joue plutôt bien, quant à Andy Lau, il ne fait que de la figuration ici.
Un bon film d'action dans la grande tradition du "heroïc bloodshed"
Alan Tang, grosse star à HK mais méconnue en Occident, a tourné dans de nombreux films dans les années 70-80. Suite au carton de A Better Tomorrow, il a su habilement exploité le filon du polar en produisant et interprétant, sous l'égide de sa boîte de production In Gear, des films tels que Flaming Brothers (avec CYF) ou Return Engagement.
Dans ce dernier, il interprète un gangster gominé et bien sapé (pour ce qui est de la frime et de la cool-attitude, le bonhomme s'y connaît), qui passe quelques années en taule au Canada pour avoir liquidé l'assassin de sa femme. Sorti de prison, il retourne à HK chercher sa fille mais tout ne se passe pas comme prévu ...
Comme bon nombre de films de ce genre, Return Engagement souffre d'un rythme décousu. Le film démarre en trombe, avec deux fusillades et une poursuite en voitures en moins de 15 minutes, puis ralentit nettement pendant une longue heure durant la parti mélo, avant de finir par une gigantesque fusillade qui voit notre héros et ses hommes de main (parmi lesquels Andy Lau) affronter le méchant de service (Simon Yam) et son gang. Complétement surréaliste, ce final dantesque fait penser à celui de ABT2 par son côté vraiment "too-much" : nos héros traversent des rideaux de balles sans sourciller en flinguant tout ce qui bouge, Simon Yam a une grosse mitraillette, les douilles s'amoncellent : du tout bon, chorégraphié, réalisé et monté avec panache !
Bref, un bon polar mélodramatique, riche en larmes et en balles tirées, qui saura satisfaire ceux qui veulent sortir du tryptique Woo-Lam-Wong. D'autant plus qu'Alan Tang est le deuxième acteur le plus "cool" (le premier étant CYF) dans ce genre de rôle de gangster, tout à la fois capable de consoler une frêle jeune fille avant de vider un chargeur entier de Mac-10 à bout portant sur son pire ennemi dans la bobine suivante.
Alan demande à son bambino de choisir entre la peluche et le gun...avant de voir arrosée de balles sa maison par des mafieux Italiens... Ca commence bien !!!
C'était l'époque, la vraie, celle des polars. On ne les comptait plus, il en pleuvait des cordes et la plupart étaient nerveux, jouissifs, sans être des chefs d'oeuvre. Bel exemple ce "Return engagement": démarrage sur les chapeaux de roue et des gunfights en veux-tu en voilà.
Et puis soudain, STOP, le grand, charismatique, gominé (et très présent à l'époque) Alan veut retrouver sa fille Gaga mais il ne trouve qu'une amie de Gaga (amoureuse du Takeshi de "Full throtlle" depuis renommé David Wu qui lui, préfère fumer une clope) et le film tombe dans le mélo: Alan est triste, très triste; le tout matiné de chansons sirupeuses chinoises (allez séance Karaoke au vu des immenses sous-titrages). On oublie rapidement qu'on est dans un polar mais pas pour longtemps.
Car re-soudain, l'heure de la vengeance a sonné. Simon Yam, tu vas payer pour avoir violé la nvelle ptite amie de Alan. Ce dernier sollicite l'aide de Andy Lau et ses acolytes. Ils vont se retrouver au moins six, marchant comme dans un western cote à cote. Ce qu'ils ne savaient pas, c'est que Simon s'est entouré d'au moins une centaine d'hommes: quel match inégal !!! Wouah j'en peux plus, et d'ailleurs le gunfight final, malgrés vous l'aurez compris une invraissemblance sans précédent dans l'histoire des gunfights, est anthologique. C'était ça la belle époque... et on disait: "allez, au suivant !"...