Plus Eve Angeli qu'Evangelion
Encore une animation et une mise en scène à la mode, dans la veine des plans dynamiques amorcés par Macross plus et la série Cowboy bebop. Les œuvres de WATANABE Shinichiro ont une qualité absente de ce nouveau truc : elles ne se la pètent pas. Non mais "Rahxephon"… Pourquoi pas "Xylophone", "Ainsi font-font-font" ou même "Rox et Rouky" ? Tellement évident qu’au jeu Pyramide on n’aurait besoin que d’une brique: « Euh… alors en un: Spasfon ? », « Rahxephon ! ».
Compliquer les apparences pour faire croire à un contenu intelligent, c’est vieux comme Erode. Appelez un dessin animé « Rahxephon » et vous sentez venir la blague du Groenland. « Pingouin » c’est plus simple comme nom, non ? Nom-non, l’ennemi de oui-oui... En plus il y en a un de pingouin dans Neon Genesis Evangelion. Il décapsule des bières. Pendant que ses potes rament aux pôle nord pour pas se faire bouffer par des morses et pour pondre un œuf par –12000°C dehors (y’a pas de dedans là-bas), lui il boit des bières à Tokyo. Là, Rahxephon veut surenchérir mais rate la marche, l’Empereur ANNO Hideaki esquivant sans peine ces prises de bec perdues d’avance. Alors oui, les Shadocks pompèrent mais Rahxephon aussi, et joyeusement. Du djeuns élu en veux tu en voilà, la copine sympa qui le materne (mais sans pingouin cette fois) et des robots aux designs de plus en plus loufdingues qui flinguent la terre on ne sait plus trop bien pourquoi, et on s’en fiche pas mal. Des trucs mystiques à 2 balles vides de sens viennent compléter le tableau, le travail d'un faussaire qui, pour payer ses impôts, noit le poisson en se servant de chansons mignonnes et de gentils pigeons pour faire joli autour d'un grand rien.
Les formes ont beau être attirantes (Excellent chara design de
YAMADA Akihiro et de
KANNO Hiroki), le fond sent nettement le réchauffé. Depuis qu’Evangelion et Lain ont débarqué, c’est l’invasion de vrais-faux pensums tous plus migraineux les uns que les autres. Après on s’étonnera qu'un
Goldorak simpliste devienne de plus en plus culte. Les forces de Véga étaient quand même moins casse-bonbons que ces néo-bidules au look moderno-ridicule achevé. Ils ne savent plus quoi inventer comme robot depuis qu’Eve a révolutionné la routine, et quand c’est pas ça c’est du décalco steam punk. Evangelion arrivait à être bouleversant parce que l’enfant Shinji ETAIT bouleversant. Ses faiblesses le rendaient attachant et l’action (efficace) découlait de cette réussite. Ici que nenni, ça a beau partir dans tous les sens, le tout reste désespéremment creux et inhumain. On ne peut même pas reprocher à
IZUBUCHI Yutaka de se la péter finalement, il ne fait que remplir le cahier des charges d'une production aux intérêts commerciaux évidents, le mysticisme étant après tout à la mode. Si un spectateur a le temps de regarder cette série, alors oui « ça se laisse voir » comme on dit, et c'est déjà ça. On dit aussi « ça pisse pas loin » quand même, comme un petit pissou de pingouin, qui gèle vite pour disparaître aussitôt.
Déception
On pourrait croire qu'une série qui s'entame sur l'ouverture des Maîtres Chanteurs à quelque chose à dire, que ce choix est l'indicateur d'un choix scénaristique fort qui entend dire quelque chose. Que neni! Et c'est là que le bas blesse, on s'attend à trouver au fil des épisodes un fond cohérent qui viendrait éclairer l'ensemble, nous faire dire "mais voilà donc où ils voulaient en venir", être content de s'être fait promener pendant 26 épisodes... Mais là, la promenade tourne en rond. Rien ne vient jamais conforter cette soif de compréhension, pire les contradictions du scénario apparaissent laissant le spectateur de plus en plus sceptique et désabusé. Il est tout à fait possible d'avoir une intrigue complexe, de la laisser foisonner au risque de perdre le spectateur et que pourtant la logique intenre de l'oeuvre soit suffisamment forte pour que dans un processus de coagulation tout ce qui avait été donné à voir finisse par former un tout organique comme dans Serial Experiments Lain. Ici rien de tel, la complexité manque de volume, d'espace, tout ça reste trop linéaire. On ne peut même pas se rattraper sur l'humour qui est absent de la série. Certes le trait du dessin est précis, la colorisation plutôt bonne mais la musique qui pourtant aurait pû servir de support fort est trop inconstante, passant trop facilement à l'arrière-plan pour revenir tonitruante quelques instants après.
Reste-t-il une raison de voir cette série? Oui, il y en a une et pas là où on l'attendait! Car finalement Rahxephon, c'est surtout une très belle histoire d'amour. Une de ces grandes histoires qui font rêver et ne peuvent laisser insensible. D'ailleurs les romances des autres couples sont également relativement bien traitées. Curieux de voir une série qui se serait voulue supérieure à Evangelion dans sa reflexion intellectuelle rachetée par une histoire d'amour toute simple. Ce n'est pas là la moindre contradiction de cette série qui en surprendra plus d'un mais peut-être pas dans le sens qu'il attendait.
18 juillet 2005
par
jeffy
Une mélodie d'amour jouée avec la mauvaise partition!!!
Commençons par les défauts. La première chose qui saute aux yeux après les visionnages des premiers épisodes c’est que RahXephon à plusieurs points en commun avec Evangélion. Mais pour ma part je ne pense pas que ce dernier soit une pale copie du chef d’œuvre d’Anno, car les 2 oeuvres diverges en de nombreux point.
Ensuite il y a la musique, qui appart 2 ou 3 thèmes vraiment sympa, n’est pas à la hauteur d’un anime dont le scénario est basé en grande partie sur les Sons.
Sans oublier le personnage de Kuon que personnes ne comprend mais dont tout le monde sait qu’elle dit la vérité. Ses phrases énigmatiques tout en métaphore devaient donner un côté mystique, mais malheureusement elle fini par saouler complètement. Elle reprend de l’intérêt sur la fin de la série.
Mais le plus gros problème c’est le scénario de RahXephon. Car on part sur les bases d’une intrigue Mecha, SF mystique (fort intéressante d’ailleurs) pour ensuite voir un shojo. Même si quelque piqûre de rappelle sont la pour nous faire voir qu’il y a une histoire avec un méchant à abattre et des mystères a éclaircir.
Il n’empêche que les amourettes prennent le pas sur l’intrigue principale. Trop de sujet ne sont pas abordés ou traités en profondeur. Je sais bien que les relations entre les personnages sont très importantes, mais là, ça ne passe pas, car le mélange des 2 genres n’est pas très réussi.
Et je rajouterai que l’histoire est un peu confuse. Bon j’ai vu la série qu’une seule fois donc je ne peu pas dire que cette confusion dans l’espace et le temps soit de l’incohérence. Après un second visionnage je pense que tout va rentrer dans l'ordre. (mais vu la longueur de l’anime je sais pas si je vais le regarder une 2ème fois)
Sinon passons aux qualités de RahXephon. La principale qualité de cette série c’est son budget biensure. Véritable Blockbuster de l’anime, RahXephon tient son rend de superproduction avec une esthétique irréprochable. Techniquement c’est du grand art.
De plus les personnages sont vraiment tous consistant et c’était pas chose aisé vu leur grand nombre. Et la grande histoire d’amour est très réussie. Sans oublier que la fin de l’anime est palpitante malgré les faiblesses du scénario.
Donc dans l’ensemble RahXephon est une bonne série (que je vous conseille de voir), mais dont il me reste un léger sentiment de déception car l’intrigue principale était fort intéressante mais n’a pas été assez aprofondie.
Beaucoup de bruit pour rien
C'est joli à regarder, mais c'est plat, creux, et ça pompe allègrement dans tout ce qui a été fait auparanvant (soit-dit en passant, je préfère de loin les méchas de "MAPS", que leur copie raxephonnienne).
Dès le premier épisode, le ton est donné : accidenté dans un bus, le héro regarde affollé sa main ensanglantée, en respirant bruyamment... un passage copie-carbonne d'un extrait du 1er épisode d'Evangelion.
Vouloir faire un animé sur le mème thème et les mèmes ambiances qu'un Evangelion, soit. Mais quand plusieurs passages sont des pompages éhontés, on ne peut que décrier cette série bancale en manque d'inspiration.
De plus, si certaines scène sont joliement animées, d'autres sont carrément baclées.
Non, franchement, si vous cherchez des successeurs à Evangelion ou Lain, penchez-vous plutôt sur "Crest of the Stars", "Scrapped Princess", "Infinite Ryvius", "Paranoia Agent" ou prochainement "Fantastic Children". Tous ces titres bénéficient d'un background solide, d'un scénario en béton armé, de dialogues ciselés et d'une réalisation au dessus du lot.
Ma note pour Raxephon est d'autant plus sévère que je viens de me revoir Evangelion, ce chef d'oeuvre aujourd'hui encore inégalé.
Peut on mettre plus que 5 en notation ??? ^^
Que dire
quand on parle de son meilleur anime série ^^
les mots sont bien de trop, j'y peut rien désolé,
bien que celle ci soit très récente elle est tout à fait innovante et extraordinaire, comparer ceci à Evangelion c'est une honte, Rah-Xephon lui ai supérieur sur tous les points, ce n'est que mon avis mais je pense que beaucoup le suivront.
La musique adoucit les moeurs !
Futur prof de musique et musicien impliqué dans diverses formes de cet art, c'est avec tristesse que j'ai lu l'une des critiques postées ci-dessous. Tout comme les émotions sont mises en valeur dans Rahxephon avec beaucoup de subtilité, à mon humble avis, la musique y est incorporée avec beaucoup de justesse. La musique, c'est une succession de sons propres à satifaire la sensibilité de l'auditeur. C'est donc une valeur subjective. Notre ami critique l'aura oublié, ou aura simplement montré le manque de sensibilité qui est sien et qui s'exprime dans la violence (bravo pour les "merdiques" et compagnie). Regardez Rahxephon ! C'est une série pleine d'enseignements.
Mais qu'on t-il donc foutu?
On en a beaucoup parlé, de "Rahxephon"...
"Rahxephon", série au budget pharaonique dans le paysage de la japanimation, série censée succéder à "Evangelion", voire le dépasser spectaculairement, série où chaque yen doit passer jusque dans l'animation des branches dans l'arbre, là, au fond... enfin, série ambitieuse comme très peu. Jusque dans le design des fameux mechas, mégalo, et l'affiche, imposante. Série qui donne envie d'être matée, quoi.
Il faut dire qu'ils n'ont pas fait les choses à moitié: oui, le mecha design est mégalo; et alors? ça a beau ne rien vouloir dire, ainsi que répondre à des considérations futiles de mode et à un fétichisme visuel décrédibilisant au possible (comme s'ils avaient mis une cravate à Alien), c'est beau, c'est classe. A l'image du design des mechas "ennemis", très inspiré artistiquement, très viscéral. Ainsi qu'à l'image de son chara design: jamais les expressions n'auront eu une si grande diversité, ni les personnages autant d'attention tant au niveau de leurs looks propres que du design global, matûre, élégant, presque cinématographique, on me comprendra. Encore une fois, ils n'ont rien laissé au hasard, et les designers ne sont pas des guignols. Ni les responsables de l'animation d'ailleurs, sensationelle, sentant les stations Mac à cent bornes (tout comme les couleurs, trop chaudes ou trop froides) mais on lui pardonne; ni les dessinateurs chargés des décors de fond, qui ont réalisé là un véritable travail d'orfèvre, ne laissant aucun plan vide ou immobile. C'est du grand art graphique à l'échelle télévisuelle, point.
De plus, histoire d'analyser un minimum les raisons d'un tel budget, le scénario n'est pas ce qu'on peut appeler modeste. Ca part d'un canevas assez classique (héros élu, QG récurrent des gentils ayant chacun un lourd secret, dualismes métaphysiques, méchantes bébêtes mystiques) mais qui marche toujours (voir "Matrix"), pour lui ajouter tout un tas d'idées farfelues mais qui ont leur effet (Tokyo-Jupiter, l'idée de la demi-sphère, la changement de temps, le sang bleu et sa portée philosophique) et créer ainsi la personnalité de l'anime, puis finir par se barrer dans des trips cosmogoniques de fin du monde, de lutte contre le mal, etc, etc. Donc, pas mal de matière, et toute cette matière servie par une exploitation fétichiste (encore) un peu agaçante et gratuite, mais TRES plaisante. Et au milieu de tout ça, on a des personnages, TOUS chiadés, peaufinés, étudiés jusqu'à la moelle, véritables moteurs à dilemmes humains avec leurs relations incestueuses, leurs amitiés déchirées, leurs drames mystérieux; toutes les figures efficace d'un bon anime sont là, et ça peut paraitre un peu raccoleur mais c'est TRES, très bien foutu. Les personnages prennent tous vie malgré leur nombre important, et les acteurs jouent avec conviction, ce qui ne fait qu'arranger les choses. En 26 épisodes, les scénaristes prennent le temps de développer leurs persos, ainsi que la trame principale cosmique, et placent ça et là leurs scènes d'action efficaces et leurs rebondissements politiques foisinnants, et tout cela renforce l'implication du spectateur. Un véritable film, je vous dis.
Le personnage de Haruka est merveilleux, et celui du héros, Ayato-"kun", autrement moins frustrant que cette larve de Shinji de "Evangelion". Ces deux personnages, autour duquel tout tourne peu à peu et subtilement, accompagnent jusqu'à la fin un final fort et vaste, où beaucoup de personnages principaux meurent atrocement et intelligement, atout non négligeable. :) à noter la scène de l'église dans le dernier épisode, sublime.
Une animation dantesque, un scénario ambitieux et complet... une question me vient à l'esprit: pourquoi donc est-ce oubliable la seconde après la fin?
Pour pas mal de raisons, tout bien réfléchi...
Parce que ce cher scénario, tout ambitieux qu'il est, si bardé d'idées-artifices marketing qu'il soit, ne prend pas vie, laissant planer sur lui l'ombre du EVA de Anno Hideaki, moins friqué, moins compliqué, et pourtant tellement mieux. Parce que, écrasé sous le poids des enjeux, sous la multitudes de personnages à gérer, l'Enterprise ne décolle pas, véritable pudding de luxe. Parce que malgré les qualité indéniables, plein de choses sont laissées de côté, et que l'on ne s'intéresse absolument pas à l'explication foireuse et faussement compliquée de tout ce bordel beau à regarder, mais vain, contrairement à celui de Anno. La faute à un manque de talent, une structure narrative pas assez travaillée, des climax foirés.
Mais AUSSI parce que le réalisateur, désolé de le dire, n'est PAS Anno Hideaki, mais juste un vétéran de l'animation (la série "Patlabor", quelques "Macross", "Lodoss") n'ayant jamais eu assez de talent pour se faire un non. Donc pas Anno. Pas du tout. Loin de là. Avec "Rahxephon", carte de visite au départ monstrueuse, il a osé foirer l'essai. Mais bon, ce n'est pas de sa faute; c'est la faute des prods, infoutus de voir dès les premiers épisodes que si tout cela était très beau, tout cela restait réalisé sans la moindre once de génie, classiquement et efficacement, mais sans surprise, sans génie, sans rien; faut dire qu'ils étaient un peu aveuglés par les couleurs...; les scènes intimistes sont assez réussies, et on peut noter une certaine originalité dans le cadrage et le choix des contrastes; mais les scènes d'action, très peu intéressantes car téléphonées, ne sont jamais transcendées.
Et pour finir, SURTOUT parce que quand on fait un truc de ce niveau, on a au moins la décence d'engager quelqu'un qui composera une musique décente, et non cette bouillie techno-classy impersonnelle, foirant ses effets emphatiques par un choix d'instruments peu judicieux, aux mélodies clichées, voire merdiques parfois. Une bonne musique peut donner une fausse impression sur un film et l'élever alors qu'il ne le mérite pas; mais c'est toujours mieux qu'une BO à chier gâchant la moitié des bonnes scènes.
Parce que la scène de l'épisode 19 où Ayato part zigouiller de la bébête en pleine ville et tue en même temps sa copine liée à la bébête, filmée par Anno ou Kawamori sur les élans des compos de Shirou Sagisu, ça n'aurait pas été beau comme ça l'est dans la série, non, ça aurait été grandiose. Dommage, quoi!
Qu'une série anime dont l'accroche dit "Sing Rahxephon, sing your own song, your forbidden song" ait une BO minable, ça dépasse pour moi l'entendement. Si ça avait été bon, ça n'aurait rien changé au scénario-brouillon ni à la réalisation académique, mais ça serait au moins allé avec l'impression luxueuse de l'ensemble.
Là, ça va pas.
A quand un nouveau "Evangelion" ou un nouveau "Escaflowne"?
Pénible à regarder
Rahxephon n'est qu'une pâle et mauvaise copie de la série déjà culte qu'est Evangelion.
Le véritable problème avec cette série c'est qu'elle ne propose rien de neuf. C'est long, on ne comprend pas grand chose, l'animation est moche, les personnages sont plus que pénibles (surtout le personnage principal, Ayato) et c'est surtout extremement prétencieux.
Vraiment aucun interêt. A part peut être 2 ou 3 musiques.
Autant revoir Evangelion.