Angels ouais, Raging que lors du final…
Le début de Raging Angels, malgré un scénario éculé, donne espoir en un bon petit GwG (Girls With Guns) un brin original : gros casting (Eddy KO Hung, Roy CHEUNG Yiu-Yeung, Carrie NG Ka-Lai , Jade LEUNG Chang), cadrages penchés, travelling, musique inhabituelle. Puis on commence à entr’apercevoir l’histoire avec une triade super sympa où l’honneur règne et tout le monde il est gentil tout le monde il est beau… et enfin 1er combat : filmé dans un espèce de ralenti floué dégueulasse irregardable, de surcroît illisible à cause du surdécoupage. On se dit et espère que tous les combats ne seront pas filmés de cette manière… espérance vaine, le réalisateur Ricky LAU Koon-Wai (les Mr Vampire quand même !! et aussi des bouses, ok ^^) et son monteur sont fiers du résultat et nous montrent tous les affrontements de cette façon, sauf le combat final, allez savoir pourquoi, peut être pour qu’on reste sur une note positive (vu que le scénario s’embourbe dans une affaire de vendetta et prise de pouvoir barbante).
Une partie de l’histoire se déroule aux Philippines et Ricky Lau n’exploite jamais le fabuleux potentiel que regorge ce genre de pays pour un GwG, on aurait aimé voir de beaux paysages et quelques autochtones en 2nd rôle comme dans toutes bonnes productions tournées dans ce genre de destination exotique, mais que nenni.
A la fin du premier CD où l’on commence à en avoir sérieusement marre de ces combats mal filmés et de cette histoire lacrymoniale bidon, une fabuleuse scène au climax insoutenable permet à Raging Angels de prendre un nouveau tournant. La jolie Jade Leung se fait accuser à la place de sa Boss (la bécasse) à l’aéroport pour trafic de drogue, dans le même temps son mari se fait trucider et hop, elle se retrouve en prison. Là on espère que le film se transforme en bon petit WIP (Women In Prison) avec scènes de douche lesbos et sévices corporels divers mais non, la Jade nous refait son Black Cat in Jail et à la place des scènes de douche on a des combats (HK oblige), toujours filmés de manière aussi pénible…
Raging Angels est donc loin des promesses de son titre, entre les combats mal filmés et le scénario gonflant, il n’y a presque rien à en tirer (à part les actrices -désolé pour ce jeu de mot vulgaire et minable-). On retiendra juste que Carrie Ng n’a pas la classe d’un Alex FONG Chung-Sun lorsqu’elle lance des grenades, et que son jeu ne permet pas de relever le film comme le fait Alex dans la série des Angel :-).
Les veuves pleureuses
Le réalisateur Ricky Lau (la série des "Mr. Vampire, mais aussi "Super Car Criminals"!!) tente une vaine tentative de résurrection du genre des "Girls with Guns". Il y parviendrait presque, en adoptant une trame narrative ultra basique par excellence et une image (et des chorégraphies) semblant tout droit des années 1980. Il oublie juste de tenter de renouveler, voire même de dépoussiérer un genre largement dépassé.
C'est donc mi-nostalgique (ahhhh Carrie Ng et Jade Leung!!), mi-agacé (prévisible de bout en bout – sauf peut-être en ce qui concerne le curieux détour par le genre du "women in prison"), que l'on suit le parcours tout tracé des deux veuves jusqu'au final finalement peu trépidant, mais l'incontournable "freeze framing" sur la toute dernière image.
Au moins, on ne pourrait pas dire, que Ricky Lau ait triché sur la marchandise. Un produit totalement formaté.