| Ordell Robbie | 2 | Un "classique" très décevant par rapport à sa réputation |
C'est peu dire que Le Pousse-pousse a une grande réputation. Le film subit des coupes de la censure pendant la guerre avant qu'Inagaki n'en refasse une version avec les scènes coupées en 1958. Il est également souvent considéré par les historiens du cinéma japonais comme un des grands rôles d'un Bando Tsumasaburo alors star du jidaigeki et comme très supérieur à la version de 1958 primée à Venise. En l'état, le film ne fait que confirmer ce qu'on pensait d'Inagaki au visionnage de sa célèbre trilogie Musashi. A savoir qu'il s'agit d'un cinéaste très académique et très en déçà de sa réputation. La mise en scène du Pousse-pousse se vautre dans des effets d'une platitude extrême et se révèle juste efficace lors des combats. Un score mièvre n'arrange pas des scènes faisant dans les bons sentiments (surtout dans les relations du héros avec les enfants). Et le film souffre le plus souvent d'un vrai manque du rythme. Quant à la direction d'acteurs, elle a très mal vieilli et semble forcée dans le cabotinage. La relation veuve/conducteur ne ressemble elle qu'à du mille fois vu en mieux traité dans un mélodrame. Un film de plus finalement...
