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3.43/5
Postman Blues
les avis de Cinemasie
3 critiques: 3.17/5
vos avis
21 critiques: 3.61/5
Sympathique, drôle et pas ennuyeux pour un sou, mais difficile à avaler sur la fin!
Le boulot de facteur, c'est pas passionnant, mais c'est un boulot. Sauf que Sawaki conjugue un quotidien écrasant de banalité et une solitude de plus en plus insoutenable. Quand il rencontre un ami yakusa qui vient de se couper le doigt et qui lui refile de la coke dans sa sacoche à son insu, sa vie bascule, d'autant qu'il est surveillé par des flics pas très malins qui se font des films sur sa vie en s'imaginant que c'est un dealer, voire un terroriste: un complot national va se jouer derrière son dos, et il va devenir l'ennemi public numéro 1 en étant innocent à 100% !
Parallèlement à ça, il va rencontrer dans des circonstances bizarres une jeune fille assez craquante mais qui est malheureusement atteinte d'un cancer et qui n'en a plus pour très longtemps, ainsi qu'un tueur à gages également malade incurable, qui espère remporter le titre de « roi des tueurs ». Il faut voir cette scène culte du concours de tir: il y a bien sûr le malade, mais aussi un sosie de Léon (oui, le héros de Luc Besson) et un sosie de Brigitte Lin (la tueuse à la perruque blonde du Chungking Express de WONG Kar-Wai)!!! C'est très étonnant à voir...
Avec toutes ces histoires, on a pas le temps de s'ennuyer une seule seconde! Pour son deuxième film, Sabu a réussi à dessiner des personnages attachants et une histoire originale, s'offrant même le luxe de décrire la société japonaise dans quelques uns de ses côtés peu enviables: yakusa maso, jeunesse un peu paumée (cf Tokyo Skin).Coté casting, on retrouve l'acteur fétiche de Sabu, Shinichi Tsutsumi, ainsi qu'un visage bien connu du fan de ciné japonais, celui de Susumu Terajima, l'un des acteurs récurrents dans l'oeuvre de Kitano.
Mais si le film frôle le régal pendant environ 1H20, il part un petit peu n'importe comment dans la dernière demi-heure, pour ne pas dire qu'il se barre carrément en cou@!#*: les scènes sont de plus en plus loufoques et absurdes, au point qu'on se demande pourquoi Sabu a voulu les tourner, et surtout où il veut en venir ( voir la scène où un cycliste champion olympique se lance à 100km/h sur notre facteur...). Quand à la fin, si elle est douteuse, elle est aussi déjà vue ailleurs (récemment dans Gladiator...). Certains adoreront, d'autres beaucoup moins. Pour moi, moyen...
Quelques bonnes idées mais un film souvent plombé par son manque de rigueur
Avec Postman Blues, Sabu tente de courir deux lièvres à la fois sans avoir totalement les moyens de ses ambitions. D’un côté, ses vélléités parodiques du film de yakuza, son second degré, son goût pour la citation l’apparenteraient à un cousin nippon des néopolars qui ont proliféré dans les années 90 suite au succès mondial de Tarantino et des Coen Brothers. De l’autre, le film a aussi des ambitions de commentaire social sur le Japon contemporain. Et si Sabu réussit relativement bien le second il réussit un peu moins bien le premier point. La première partie du film est ainsi à peu près regardable grâce à l'idée de roman d'initiation d'un facteur découvrant une vie plus excitante que la montonie de son travail, celle de gangster. Et le film comporte quelques observations bien senties sur la société japonaise en récession économique. Un yakuza se plaint ainsi d'être aussi touché par le chômage. De plus, des policiers y sont prêts à tout pour une promotion en particulier à fabriquer de toutes pièces des monstres criminels. On entrevoit aussi des signes de la banalisation du métier de yakuza dans le Japon en crise : ces derniers ont même des agences d'intérim et le moindre facteur sait où ils habitent. Rayon citation et/ou parodie, la seule bonne idée est la scène du concours de tir avec ses sosies de Léon, de Brigitte Lin et d'un professionnel melvillien. Sabu n’arrive par contre à rien faire d’intéréssant des deux précautions valant mieux qu'une wooiennes et de son tueur cinéphile. En l’état, le film pourrait être une comédie/yakuza eiga de facture correcte. C’est sans compter une seconde partie partant dans tous les sens et une fin de film en roue libre. Ce qui laisse toujours une moins bonne impression que l’inverse. La course poursuite à vélo met ainsi en valeur la capacité d'un Running out of time 2 à la filmer en toute simplicité et sans prétention. Et à force de multiplier les batteries lourdingues, les caméras portées, les cadrages penchés ainsi que les sous-histoires pour l'épate cette partie finit par ressembler à rien sauf à un Tour de France gonflé à l'EPO cinématographique. Les plans distants ressemblent en outre ici à des clichés visuels du cinéma japonais vidés de leur sens. Le film n’évite pas en outre le mielleux avec la cancéreuse qui fait pièce rapportée dans le film (et son final parachuté tout aussi mielleux). Avec un peu plus de rigueur dans sa construction narrative, un peu plus de tri fait par le cinéaste dans ses idées, le film aurait pu convaincre vraiment. Au lieu de ça, il gâche son bon potentiel.
Run for Life
Second film de Sabu, qui s'attache une nouvelle fois à décrire des personnages en perpétuel mouvement avec – cette fois – une préférence pour des gens à vélo, plutôt qu'à pied. Ces courses-poursuites effrénées deviendront bientôt une récurrente image de marque de l'ensemble de sa filmographie.
Postulat, tout comme l'ensemble des personnages sont une nouvelle fois d'une incroyable richesse et les mises en situation d'une irrésistible drôlerie; il suffit de regarder l'incroyable séquence de concours de tueurs à gages pour s'en persuader.
Sabu n'en néglige pas pour autant la profonde psychologie de ses personnages: personne n'est vraiment ce qu'il laisse paraître. Entre le (faux) facteur, la fragile malade et le vieillissant tueur à gage, tous portent de profondes blessures – et vont se retrouver sur une même longueur d'onde.
Face à eux, les "représentants de l'ordre" ne sont qu'une bande de pieds nickelés, qui vivent dans une réalité totalement faussée par leur point de vue uniquement focalisé sur leur réussite économique (coffrer les gros vilains méchants, qui peuplent cette terre).
Irrésistiblement drôle, il n'empêche que ce second métrage souffre toujours des mêmes fautes que le précédent "Dangan Runner", dont des sérieux problèmes de rythme dus à la redondance de certaines scènes et des plans trop longs. Ce qui fait de "Postman Blues" une sympathique comédie indépendante réussie, mais pas transcendante – et à Sabu de progresser à pas de géant par la suite de sa filmographie.
encore un bon SABU
n'en déplaise à Florent qui le traite de sous-tarantino raté, j'ai vraiment apprécié POSTMAN BLUES, même si un peu moins que Dangan runner et Monday.
Néanmoins Postman est un tour de force à lui tout seul car il comporte une diversité de tons et de styles bienvenue.
comédie policière ,satirique ou parodique, mélodrame, tout y passe, parfois un peu juxtaposé en bloc mais SABU introduit un grand nombre de pirouettes scénaristiques efficaces pour peu que se laisse prendre au jeu.
on est donc baladé gentiment du début à la fin, balayant un large spectre cinématographique, entre influences respectueuses et parodie débridée.
personnellement je conseillerait donc fortement les autres films de SABU mais POSTMAN BLUES, son 2ème, le place en tant que révélation confirmée, et comme un réalisateur à suivre définitivement.
ps: déçu par la fin quand même
bien bien
Postman blues est un film sympathique. Pendant le film j'etais vraiment sur les nerfs de voir tous ces quiproquos jouer contre le " facteur" jusquà la fin, où la betise des policiers atteinds son paroxyme ! heureusement le film se termine en happy end assez emouvant ^__^
Exceptionnel !
Du très très grand cinéma, "Postman Blues" est unique en son genre, un melting pot complexe que seul Sabu peut réussir à boucler, et de quelle manière s'il vous plaît !
De la douce romance à la poursuite rythmée, de l'humour piquant à la tristesse la plus grave, de la dérision à la réflexion, tous les thèmes y sont déclinés avec une intelligence de transition remarquable.
Dans quel catégorie pourrions-nous donc classer "Postman Blues" ? Je vous souhaite bon courage si vous voulez y répondre ! :)
L'interprétation de TSUTSUMI Shinichi est géniale, les autres aussi d'ailleurs. La BO est vraiment bien choisie et donne au film un véritable plus qui complète l'ambiance créée par SABU.
"Postman Blues" est pour moi son meilleur film, un travail d'une si rare qualité qu'il en devient difficile de rester objectif en écrivant sa critique.
Jouissif et original
Un film très émouvant, et même assez marrant. La grosse tête du Yakusas m'a fait bien rire. Bon, passons sur l'incohérence du scénario et sur des scènes douteuses (mais que viens faire le "champion de vélo Jap" dans ce film?) ; c'est un film qui mérite d'être vu!!!! Et moi j'aime la fin!!!! ça ne pouvait pas finir autrement!
à noter la présence d'un des acteurs fétiches de Kitano dans le rôle d'un des flics stupide!
Rafraichissant
"Postman Blues" est le premier film de Sabu que je vois et franchement je n'ai pas été déçu ; en espérant qu'il y en aura d'autre . Ce film est une bouffée d'air pure, rafraichissant avec un très bon casting . Profusions de gags, de quiproquos et de situations cocasses dû en partie aux invinstigations d'une police japonaise assez spéciale qui fait appelle à un psychologue pour esquisé la psychologie du héros, mais ce praticien manque cruellement de finesse et de jugement . Beaucoup d'emotion se dégage de "Postman Blues", notamment dans la relation qui lie notre héro et la jeune malade qu'il a rencontré à l'hopital ... Rire et emotion sont donc au rendez-vous, un très beau film à voir .