Idée peu originale mais film agréable
Avec une idée à la base peu originale, on pouvait s'attendre à un film convenu comme la plupart des films sur le sport. Celui-ci ne déroge d'ailleurs pas à la règle ; sa seule originalité étant qu'il se situe dans le monde du ping-pong, ce qui est particulièrement rare. Concernant le schéma scénaristique, il ressemble à n'importe quel autre film ; en effet, plusieurs écoles rentrent dans une compétition inter-école, et les deux personnages principaux, de la même école, sont un jeune excité bon au jeu mais pas tant que ca et son ami blasé qui joue juste pour le plaisir et laisse les autres gagner pour ne pas les décevoir. Ainsi le premier passe pour le bouffon qui se prend une grosse désillusion qui va le décourager pour reprendre confiance ensuite et se surpasser, et le deuxième va devoir prendre goût à la victoire pour vraiment montrer ses talents sur la table.
Comme on s'attend à voir toutes ces choses dans un film de sport, et que les plâtres du genre ont été essuyé depuis longtemps, on a le droit a un film qui essaie d'éviter les erreurs stupides comme les grandes phrases philosophiques bidons, utilisant des formules plus sobres pour faire passer la beauté du jeu avant l'esprit de compétition. Par contre, on peut se demander comment le blasé change d'opinion sur le sport et rentre de pleins pieds dans la compétition car ce n'est pas vraiment très bien amené. En outre, on a le droit au cliché du vieil entraîneur-je-sais-tout-je-l'ai-fait-avant qui raconte une histoire ; histoire se répétant évidemment au jeune sportif qu'il entraîne.
D'un point de vu technique, c'est très bien mis en oeuvre, la difficulté étant de filmer un match de ping-pong de manière à ce qu'il apparaisse réaliste et rapide. Comme on peut très logiquement douter que les acteurs ne sont pas nécessairement des pros de ping-pong, on peut imaginer qu'avec un peu d'entraînement, ils ont pu négocier eux-mêmes certains passages, mais tous ceux où on voit la table entière et où les balles défilent à très grandes vitesse ont du nécessiter de bonnes images de synthèse, et également une bonne concordance des gestes entre les acteurs ; et au final, on croirait vraiment qu'ils jouent (peut-être qu'ils jouent vraiment, alors je serais très impressionné). Toujours au niveau des matchs, certains effets visuels sont vraiment jolis, l'image, au dessus de la table, changeant de sens à chaque rebond, rendant les matchs très vivants, où encore l'unique plan ralenti sur les picots de la raquette se mouvant au contact de la balle est vraiment très bien placé.
Les acteurs, par ailleurs sont plutôt bons ; ils rentrent chacun bien dans le stéréotype (cités plus haut) qui correspond à leur personnage, comme Kubozuka Yôsuke, que j'ai mis du temps à reconnaître tellement sa prestation change de Go et Laundry. Par contre, déception pour Takenaka Naoto qui reprend quasiment le même rôle que dans Swing Girls, troquant le saxo contre la raquette de ping-pong.
Enfin, malgré le scénario sans grande originalité pour un film sur le sport, la réalisation très rythmée et les matchs très bien rendus font de ce film un spectacle agréable.
09 juillet 2005
par
Elise
Hong Kong 1 Japon 0
Certes, le manga dont est tiré Ping Pong date de 1996. Néanmoins, on ne peut s'empecher de voir dans son adaptation au cinéma une tentative de l'industrie cinématographique japonaise de répondre au succès de Shaolin Soccer: meme idée du sport comme moyen de revanche et de l'entraineur qui a des comptes à régler avec son passé. Si d'un point de vue financier l'objectif a été atteint au moins à l'intérieur des frontières du pays du soleil levant, il en est tout autrement d'un point de vue artistique. Le film n'est pas non plus la catastrophe totale à la Volcano High: il y a relativement peu de scènes filmées de façon clippeuse (grande tentation des adaptations live de manga), Takenaka Naoto joue assez bien son personnage de coach et la réalisation hors des scènes sportives est le plus souvent plate mais pas catastrophique. Mais pour le reste, le film souffre principalement de sa lenteur rythmique: déjà que le sujet n'est pas palpitant, le rythme n'aide dès lors pas à se sentir concerné par le récit et du coup le film n'est meme pas divertissant. Les quelques tentatives de gags tombent à l'eau et à la fin du film le potentiel dramatique du fait qu'un des participants joue blessé n'est meme pas exploité. Le film comporte beaucoup trop de dialogues longs et inutiles. La lenteur de la réalisation ote aux scènes d'entrainement tout dynamisme. Quant à la plupart des acteurs, ils ne sont capables que d'alterner grimaces et expressivité d'un tank. Sur ce dernier point, mention spéciale aux acteurs jouant l'équipe de ping pong composée de sosies de Franck Leboeuf. Dès lors, les personnages de Peco et Smile ne sont que les clichés de l'adolescent grande gueule et du timide parce que le jeu des acteurs les prive d'épaisseur psychologique. Mais venons-en à la mise en scène des scènes sportives: là, la réalisation ne sait plus sur quel pied danser, hésite entre trop de lenteur, abus de ralentis, filmage plus dynamique mais confus et le découpage rythmique des matches est catastrophique. En outre, les effets sonores sont très lourds. Au rayon de la mauvaise épate visuelle, on a le filmage ultramaniériste des scènes sur le pont ainsi que l'usage d'hideux filtres verts lors des scènes en flash back. Et le film est porté par un score musical qui nous ramène aux pires heures de l'eurodance. Le seul mérite de ce film où il ne se passe rien est d'etre bon pour la part de marché du cinéma japonais à domicile. Et s'il est moins mauvais qu'un Volcano High dans l'esprit "manga live", cet anésthésiant ne fait pas oublier le feu d'artifice signé Chow Sing Chi.
"Ping Pong" Rules!
"Ping Pong" rules.
Qu'on se le dise bien: c'est loin d'être parfait techniquement, c'est doté d'un co-héros larve insupportable comme les japonais savent si bien les faire, et c'est de temps à autres au ras des paquerettes. Mais c'est à peu près des mêmes forces du génial "Waterboys": c'est joué sincèrement (sauf peut-être par Kubozuka qui fait sa star mais est tellement fun), c'est bourré d'idées fraîches, c'est une convenue mais très belle histoire d'amitié (comme seuls les japonais savent le faire à présent!), et c'est doté d'un des finals sportifs qui m'a le plus bluffé (notamment sur une superbe idée).
Qui a dit qu'humanisme et intellectualisme étaient indissociable? ;)
Il suffit de passer l'introduction avec un patrouilleur jouant aussi bien qu'un hôtesse de superette, et on obtient... ben, un vrai coup de coeur!
A l'instar de Shaolin Soccer, voila un film qui prend un sport pour toile de fond à une histoire profondement humaine.
Que raconte Ping pong ? L'histoire du bande d'ados s'amusant au tennis de table ? Un film pour prépubère ???
On serait d'avantage tenté de dire que ce film parle de liens, de fraternité, de ce qui fait l'amitié, peut être parle t'il aussi tout simplement de la vie et en cela de chacun d'entre nous !
Je dois confesser que je n'aime pas le sport (sous quelque forme que ce soit), pourtant cela ne m'a posé aucun problème de voir ce fim dans la mesure où son propos ne résidait pas dans un acte sportif mais dans des sentiments.
En effet, Ping Pong nous relate avant tout le destin d'un jeune garçon possedant un don. Don qui est loin d'être pour lui une chance. Car il se trouve être le meilleur (probablement même seul) ami d'un passionné de Ping Pong, lequel s'entraîne sans cesse afin de devenir The Master. Seulement, notre héros est le Dieu du ping pong et ce bien qu'il ne s'agisse pour lui que d'un "passe temps".
Dès lors, le conflit du film ne réside pas tant dans ce duel opposant deux individus munis d'une raquatte mais dans un jeune garçon qui doit choisir entre son amitié pour la seule personne qui compte pour lui et son destin qui devrait en faire LE joueur.
Ce choix aussi minimaliste qu'humain, difficile à retranscrire vous vous en doutez, et ici brossé de façon exemplaire. Ce film est beau,et après avoir vu ce film vous trouverez la vie plus belle, persuadez que vous aussi, vous pouvez vous liberer des entraves du destin, que vous aussi, vous pouvez ... voler !
Excellent !!
Apres l'adaptation live du manga "Printemps Bleu" ( Aoi Haru ) , voila encore un manga de "Taiyo Matsumoto" adapté avec succès !!
bien joué bobi
Je ne connaissais pas le manga, j'ai adoré le film. Visuellement pas specialement beau, les decors se limitent a un gymnase, un pont, un escalier et trois rues, mais on s'en fout : l'histoire prend le dessus et on oublie le visuel. Qui aurait cru qu'un film sur du ping pong pourrait etre interessant ? ce n'est pas une vulgaire competition, attention ! c'est une mine de fraicheur et d'humilité. Le jeu d'acteur est pas exceptionnel ? on s'en fout ! on ressort de ce film heureux !
Assez sympa
Attention ne vous attendez pas a un shaolin soccer comme tout le monde la crier ici pas de coups speciaux ...
Le film est entrainant avec un esprit tres manga sur le fond mais pas sur la forme comme je l'ai dis plus haut mais aussi du deja vu.
A voir mais a mon avis ne merite pas sa reputation.
Shaolin Soccer ??? -> rien à voir...
Ce film-ci est vraiment différent de Shaolin Soccer, je crois même qu'à part le thème du sport je n'y vois de près comme de loin aucun rapport. Enfin bref, pour parler à proprement de Ping Pong, il faut savoir que la touche manga qui suit le film est légère et ne repoussera pas les gens comme moi qui sont plutôt frilleux lorsqu'on leur parle de films à tendance manga. En conséquence, Ping Pong est donc assez spécial de par son scénario sans pour autant tomber dans un registre particulier comme l'est Shaolin Soccer. Il est divertissant, sans être comique ni très émouvant. C'est toujours difficile de définir le film ni mauvais ni vraiment exceptionnel, enfin je le donc conseille donc tout simplement sans trop le surestimer.